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Fespaco 2011 - Cérémonie de libation
"Les morts ne sont pas morts"
critique
rédigé par Bénédicte Sawadogo
publié le 03/04/2011
Bénédicte SAWADOGO
Bénédicte SAWADOGO
Cérémonie de libation à la place des cinéastes, Ouagadoug, dimanche 21 février 2011
Cérémonie de libation à la place des cinéastes, Ouagadoug, dimanche 21 février 2011

Si "les morts ne sont pas morts" où sont ils alors? Dans notre coeur ? Dans notre esprit ? Pour Birago Diop, les morts sont dans l'eau qui coule, dans le vent qui souffle. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas les oublier.

Cinéastes, comédiens, professionnels du 7ème art étaient présents à la place des cinéastes pour rendre hommage aux professionnels du cinéma disparus.

Comme à chaque édition, les professionnels du 7ème art sont allés rendre hommage aux disparus a travers la cérémonie de libation à la place du cinéaste de Ouagadougou. Une cérémonie simple qui a montré toute la profondeur et la chaleur de l'acte. Main dans la main, cinéastes et professionnels du cinéma de l'Afrique et leurs pairs venus des autres contrées ont fait trois fois le tour du monument des cinéastes. Une minute de silence a été également respectée en leur mémoire.

Gaston Kaboré, cinéaste burkinabè, au nom des cinéastes, a rappelé aux uns et aux autres leurs rôles d'émancipation des consciences. Pour lui, il s'agit de faire des films pour rencontrer le peuple. "Montrer
notre culture avec notre propre regard".
Et malgré les difficultés rencontrées le travail de cinéaste doit se faire avec la même passion, la même ardeur, la même volonté le même dynamisme. Il est clair que le combat pour imposer le cinéma africain sur les écrans est sans fin.

Férid Boughédir, cinéaste tunisien et historien des cinémas africains, a tenu à rappeler à ses confrères "qu'il est grand temps que
l'Afrique ait son propre regard sur le monde qui l'entoure et ne pas continuer à "avaler" continuellement le cinéma d'ailleurs".
Pour lui, le combat est vital. Une image filmée par chaque Africain qui raconte son histoire, sa culture est un trésor. Il a en outre félicité les
autorités politiques pour avoir pensé à donner une place aux cinéastes. En effet nulle part dans le monde un tel monument n'existe
pour rendre hommage aux professionnels du 7ème art.

La cérémonie de souvenir a été également rendu par la compagnie artistique polyvalente Le bourgeon du Burkina, à travers un
sketch intitulé "Souvenir et engagement".

Après la cérémonie de libation, les professionnels sont allés poser une gerbe de fleurs sur la tombe de Sotigui Kouyaté au cimetière de Gounghin à Ouagadougou.

Pour le dévoilement (reporté)

Arrivées trop tard, les sculptures des réalisateurs Souleymane Cissé (Mali) et Gaston Kaboré (Burkina Faso) seront dévoilées à une date ultérieure non précisée. Pour Férid Boughédir, cinéaste tunisien et historien du cinéma, les statuts sont le témoignage que l'esprit des anciens est toujours avec nous et qu'ils ne seront jamais oubliés.

Bénédicte SAWADOGO
Burkina Faso

Article paru le Lundi 28 février 2011, Bulletin Africiné n°12 - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2011 - n°1, p. 6.

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