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Entretien avec Sandra Adjaho, comédienne béninoise
"La Femme mérite le respect"
critique
rédigé par Bénédicte Sawadogo
publié le 15/05/2011

Sandra Adjaho est comédienne béninoise.
Elle est l'actrice principale du film Un pas en avant - les dessous de la corruption de Sylvestre Amoussou, où elle joue le rôle de Madame Godomey.

Comment avez-vous commencé dans le cinéma ?

J'ai commencé en tant que danseuse chorégraphe. Ensuite je me suis lancée dans le théâtre, avant de commencer ma carrière dans le cinéma. J'ai déjà fait des séries télévisés, des sketches, des courtsmétrages, deux longs métrages. Le dernier est Un pas en avant - les dessous de la corruption, est mon deuxième long métrage.
J'avais déjà travaillé sur Ah la vie un film qui parle des vicissitudes de la vie, un long métrage que j'ai réalisé moi-même. Parce que je suis également une réalisatrice autodidacte. J'apprends sur le terrain avec mes ainés.

Vous avez joué dans des courts métrages et des longs métrages. Y a-t-il des différences fondamentales à jouer dans un court ou dans un long ?

Dans un court métrage, le scénario est court, les dialogues sont courts et on a la possibilité de donner le meilleur de soi-même. Il n'y a vraiment pas de différence fondamentale.
Tout dépend du scénario parce que parfois un court métrage est plus difficile qu'un long métrage. Le tout est dans la réalisation.

Revenons justement au film avec lequel vous participez à cette 22ème édition du FESPACO. Comment s'est passé le travail avec Sylvestre Amoussou ?

Il faut dire que je n'étais pas prévue dans le premier casting pour jouer dans ce film. J'y ai participé par coup de chance. L'actrice qui avait été choisie au départ a eu un empêchement à la dernière minute. Alors un casting improvisé a été fait à Cotonou et c'est comme ça que j'ai été retenue. Le travail avec Sylvestre Amoussou s'est fait dans la rigueur. C'est vraiment un travail de professionnel qu'il demande. Et j'ai vraiment aimé travailler avec lui. Il y avait également sur le plateau de tournage la productrice du film Sandrine Bulteau qui veille également sur tout.

Ce film est en compétition à cette 22ème édition du FESPACO, vous avez certainement vu d'autres films. Quelle est votre appréciation générale sur le cinéma africain ?

Effectivement, j'ai vu plusieurs films; par exemple Le mec idéal de Owell Brown, et bien d'autres dont je n'ai plus les titres en tête.
Mais, de façon générale on peut retenir que le cinéma en Afrique évolue. Il faut qu'on arrive à nous réapproprier nos images, il faut que nous puissions montrer toutes les meilleures choses qui existent en Afrique. Pour ce qui est du film de Sylvestre Amoussou, c'est un film d'actualité qui traite de la corruption dans nos États. Et le réalisateur essaie de faire changer les choses. Nous sommes tous là pour l'étalon d'or de Yennenga, alors je pense qu'il le mérite.


Un message à l'endroit des femmes qui se lancent dans les métiers du cinéma ?

Je souhaite beaucoup de courage aux jeunes filles qui veulent se lancer dans ce domaine. Elles peuvent se lancer à fond, tout en pensant à leur dignité de femme. La Femme mérite le respect et c'est à elle d'imposer le respect et non faire la courbette pour avoir de la place dans ce milieu.

Propos recueillis par
Bénédicte Sawadogo
Burkina Faso

Version de l'article paru sur papier le Samedi 05 mars 2011, Bulletin Africiné n°17 - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2011 - n°6, p. 3.
Ce bulletin est publié par la Fédération Africaine de la Critique
Cinématographique (FACC) avec cette année le soutien du FESPACO, du ministère français des Affaires étrangères et d'Africalia.
Il est rédigé par des membres de la FACC présents au Fespaco 2011, venant de 9 pays d'Afrique.

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