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Sur la route d'un ange, de Thierry Ntamack
Seigneur Tout-Puissant
critique
rédigé par Jean-Marie Mollo Olinga
publié le 13/05/2012
Jean-Marie Mollo Olinga (Africiné)
Jean-Marie Mollo Olinga (Africiné)
Thierry Ntamack, réalisateur
Thierry Ntamack, réalisateur
Willy Mbo (Elia)
Willy Mbo (Elia)
Thierry Roland Ntamack (Tony Essakara), Sur la route d'un ange
Thierry Roland Ntamack (Tony Essakara), Sur la route d'un ange
Willy Mbo est Elia, dans Sur la route d'un ange
Willy Mbo est Elia, dans Sur la route d'un ange
Thierry Ntamack (Tony Essakara) et Willy Mbo (Elia), Sur la route d'un ange
Thierry Ntamack (Tony Essakara) et Willy Mbo (Elia), Sur la route d'un ange
Willy Mbo est Elia, dans Sur la route d'un ange
Willy Mbo est Elia, dans Sur la route d'un ange
Hermine Yollo dans Sur la route d'un ange
Hermine Yollo dans Sur la route d'un ange
Scène de Sur la route d'un ange
Scène de Sur la route d'un ange
Léo le Roi, Sur la route d'un ange
Léo le Roi, Sur la route d'un ange

Le premier film du projet "le cinéma au prix d'une bière", porté par Thierry Roland Ntamack, a été projeté le mercredi 25 avril 2012 à l'Institut Goethe de Yaoundé.

"Le cinéma au prix d'une bière" se propose d'offrir des images aux cinéphiles et de donner du travail à tous les corps des métiers du septième art. Pour ce faire, il a pour ambition de tourner un film tous les trois mois. Projet ambitieux, s'il en est, mais dont le premier jet, "Sur la route d'un ange", projeté à l'Institut Goethe de Yaoundé le 25 avril dernier, ne tient pas les promesses susurrées par les fleurs du premier film de Thierry Roland Ntamack, un film d'école, "Psikoz".

"Sur la route d'un ange", court métrage de 26 minutes, raconte la rencontre d'un jeune homme, Tony Essakara, interprété par Thierry Roland Ntamack (réalisateur et premier rôle), avec une revenante, Elia, jouée par Willy Mbo. Le film s'ouvre sur une voix qui récite le "Je vous salue Marie" en éwondo, la langue vernaculaire de Yaoundé et ses environs. Une scène qui n'apporte presque rien à sa dramaturgie, dont on se serait passé, parce qu'on est dans le court métrage, et ce d'autant qu'elle revient en flash-back au milieu du film.
Néanmoins, cette scène renseigne sur la suite des événements, lorsque le réalisateur convoquera et le merveilleux (Elia reconnaît seule la route qu'elle a demandée, donne une adresse utile à Tony sans se présenter, puis disparaît comme par enchantement) et le religieux, au point de faire croire que pour réussir dans la vie, il faut, simplement, se confier à Dieu ; il faut prier. Car, Tony Essakara, qui ploie sous les difficultés du chômage, réussit à trouver du travail après avoir prié Dieu, tôt le matin, à travers sa mère, et au sortir de l'église.



Durant les 20 premières minutes, le film monte progressivement en intensité, au point d'atteindre la tension maximale lorsque Tony se retrouve face à la directrice générale d'une entreprise (parfaitement interprétée par Clémentine Essono). L'on attend alors le trait de génie de l'artiste, pour faire retomber cette tension. En vain.
Sinon, Ntamack use d'une intrigue tirée par les cheveux, comme si le film, à ce niveau, lui avait complètement échappé.

Autre insatisfaction, "Sur la route d'un ange" présente des images surexposées, un éclairage de télévision, où les ombres sont gommées sur toutes les séquences d'intérieur, et ne se distingue guère par la mise en scène du son.
Pour preuve, la séquence de la rencontre de Tony et d'Elia. Après que Tony a répondu au "bonjour" de la jeune fille, le timbre de sa voix monte, quand il faut indiquer son chemin à Elia, comme s'il s'adressait à quelqu'un d'autre de l'autre côté de la route. Et pendant tout le film, le jeu de Thierry Ntamack est demeuré par trop théâtral ; en réalité, il surjoue.

Qu'à cela ne tienne, Ntamack a servi là une histoire qui accroche, bien que le rendu ait été trahi par l'insuffisance du savoir-faire. Son projet de tourner tous les trois mois est à encourager, à condition de ne pas réaliser des films à la vas-y que je te pousse.

Jean-Marie Mollo Olinga

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