AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
25 006 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
Entretien avec Cheick Fantamady CAMARA
critique
rédigé par
publié le 07/09/2012

Le 30 Juillet dernier, nous mettions en ligne l'émouvant appel à'aide de Cheick Fantamady CAMARA pour le bouclage de la post production de son second long métrage Morbayassa. Nous publions ici l'interview en ligne qu'il a accordé à sa compatriote, la journaliste Fatou Sagnane. Puisse cette publication suscite beaucoup plus d'apports en coproduction a ce projet qui certainement sera un bijou a l image de - Il va pleuvoir sur Conakry- une des œuvre majeures du cinéma ouest africain de ces cinq dernières années.

Africiné : Le Morbayassa (danse malinkée) revêt un sens particulier dans la tradition mandingue. On la danse après qu'un souhait quelconque adressé aux dieux de ce rituel se réalise. Dans votre film à quoi se rattache-t-elle ?

Cheick Fantamady CAMARA(CFC) : Le Morbayassa" est évocateur comme vous le dites, d'un rituel en rapport au serment prêté auprès des ancêtres pour la réalisation d'un vœu qu'on leur demande d'exaucer. Cette pratique est universelle et selon les cultures présente des différences. Tout être humain pour avancer dans la vie se fait des projets et prie pour les voir aboutir. Si l'on a une spiritualité, on recourt toujours à ses croyances surnaturelles pour nous aider à atteindre nos objectifs. Une fois ces vœux réalisés, l'on se doit de remercier. Dans les traditions africaines, ce sont des divinités et dans la cosmogonie mandingue, c'est par cette danse du Morbayassa que l'on remercie les dieux bienfaiteurs. Il faut l'accomplir obligatoirement car c'est une promesse faite en contrepartie de leur intervention. Le titre du film se rattache à l'histoire du personnage principal qui a fait un vœu au nom des ancêtres en promettant de danser le "Morbayassa" si son objectif est atteint.

Africine : Quelle est la trame de -.Morbayassa- dont le tournage s'est déroulé dans trois pays : à Paris en France, à Conakry en Guinée et à Dakar au Sénégal ?
CFC :- Morbayassa - lié à l'histoire de Bella, une guinéenne, qui au Sénégal est appelée par ce prénom, à Paris on la connait sous le prénom de Koumba. Elle porte deux prénoms. Dans l'histoire, elle est mandingue (Guinéenne).Les décors ne sont que des terrains d'évolution. Cette jeune femme guinéenne que la vie a mise dans une impasse douloureuse s'est trouvée enceinte très jeune et rejetée par tous. Seule, perdue et sans recours, elle laisse son bébé après naissance à la porte d'un centre de santé. La suite est prévisible, comme le destin de tant de femmes d'Afrique ou d'ailleurs dans ce genre de situation : Bella se retrouve prisonnière d'un réseau de prostitution. De ce début d'histoire terriblement banal, va pourtant se dessiner la trajectoire d'une femme qui a pour seul désir et pour seule volonté de ne pas accepter son destin. La violence qu'elle porte en elle va lui donner la force d'affronter, au prix fort, tout ce qu'il y a de distance et d'obstacles entre l'Afrique et la France pour un retour à une place possible et à retrouver son vrai prénom de naissance "Koumba".

Africine : Le montage financier de ce second long métrage s'avère encore plus difficile que-Il va pleuvoir sur Conakry-. Est -ce parce qu'il se tourne sur trois pays ?

CFC : pour éclairer l'opinion, je vais faire un flash back du parcours effectue. J'ai commencé le tournage en 2010 à Dakar sur fonds propres ; j'ai arrêté pour reprendre les recherches de financement. J'ai eu des partenaires: la Francophonie, Canal+ Afrique, le département de Val de Marne (France). Actuellement, je suis en montage. Les ressources sont épuisées. je vais encore m'arrêter pour recommencer les recherches d'autres partenaires. C'est un casse-tête, mais j'aime ça, c'est ma vie. Il ne faut pas oublier le côté humain dans mon aventure. Si je n'avais pas eu des amis, en France et en Afrique pour m'épauler, je n'aurais jamais fini le tournage de ce film car, je ne pouvais jamais payer les techniciens au tarif normal.

Africine : En Guinée même, avez vous pu bénéficier pour la production, au niveau du privé, de contributions de certains bailleurs comme par exemple les sociétés qui habituellement sponsorisent les films (sociétés de téléphonie, hôtels…) ?

CFC : Rien, absolument Zéro. Je ne souhaite pas trop en parler parce que je ne sais pas comment me comporter en Guinée pour me faire comprendre. C'est très bizarre car tout est différent ailleurs. Ce qui est étonnant, c'est la manière dont les gens que vous approchez mentent jusqu'au dernier moment pour ne rien faire. J'ai été dirigé par quelqu'un de très bien qui a vraiment voulu m'aider auprès de ces prétendus sponsors. Mais, il ne pouvait faire que m'introduire. A lui, j'aurai toujours de la reconnaissance.
Africine : le gouvernement guinéen à travers son ministère de la culture et du patrimoine historique vous a-t-il apporté un coup de main ?

CFC : Je préfère encore parler des sponsors que de l'État guinéen qui est totalement inexistant pour nous ARTISTES. Il n'a pas fini de rouler honteusement dans les grosses bagnoles, au milieu d'un peuple qui se meurt depuis des décennies.
Africine : vous continuez d'avoir le courage de signer vos films en tant que Guinéen, tout de même. Ne pensez vous pas que le problème soit beaucoup plus général en Afrique noire car que ce soit en Guinée ou d'autres pays, l'on constate que le cinéma est de moins en moins financé ?

CFC : Je n'ai pas besoin de courage pour signer mes films en tant que guinéen. Je suis guinéen. Ça ne veut pas dire qu'en signant de ma nationalité guinéenne, que c'est l'État guinéen qui a aidé à faire ce film. Il faut juste penser à cette célèbre phrase d'un président américain: "Je pense à ce que je peux faire pour mon pays et non à ce que mon pays peut faire pour moi". Je signerai toujours guinéen parce que je suis guinéen et fier de l'être. Cette force est innée. Il faut juste aimer et croire en ce que l'on fait. Je n'ai rien à foutre de grosses bagnoles, ultra-villa ou autres. Mon bonheur se trouve dans ce que j'aime faire.
Africine : la célèbre actrice et chanteuse malienne Fatoumata Diawara est l'actrice principale de Morbayassa. Qu'est ce qui vous guide dans son choix?

CFC : la raison principale est qu'elle est une bonne actrice. Si le film gagne une cote grâce à sa popularité, tant mieux. On ne choisit pas un comédien s'il n'est pas bon pour le mettre devant la caméra en croyant que le film va avoir de l'affluence parce qu'il est célèbre. Fatou est une folle du travail, c'est un monstre; Il faut juste se dire que pour être célèbre, il faut travailler, ce n'est pas sorcier. C'est d'ailleurs le cas des acteurs guinéens. Oui, ils sont également talentueux. C'est seulement en Guinée que je travaille avec des acteurs de théâtre qui sont très bien, quand on leur parle et répète un peu avec eux pour gommer la côte théâtre dans le jeu; Je pense à Rougui Camara, Jeannot Cooker qui sont d'excellents comédiens. Dommage qu'on ne peut pas toujours les faire bosser à cause des difficultés.
Africine : Quand est-ce que nous pouvons espérer voir -Mobayassa- ?
CFC : Je ne peux pas être précis car le film n'est pas fini; je profite vous informer que, ce lundi 23 Juillet 2012, je vais mettre Morbayassa sur un site en France qui s'appelle "TOUSCOPROD".Ce site sert de passerelle pour des films en difficulté afin de toucher le plus grand nombre de personnes dans l'espoir de réunir les fonds complémentaires pour les achever.
Africine : les contributeurs apportent -ils généralement de gros sous ?(Rires)
CFC : -Touscoprod- est réseau social a caractère professionnel. Certains contribuent même à hauteur de 10€ (Rires). C'est selon la capacité de chacun et son degré de confiance et d'adhésion au projet. Bien entendu, il y a des contre parties qui peuvent être : des dvd du film ; des invitations aux sorties, l'inscription des noms des donateurs au générique etc.
Africine : peut -on s'attendre a ce que Morbayassa suscite autant d'engouement chez les cinéphiles vu le sujet traité, que -Il va pleuvoir sur Conakry- qui, par ailleurs, a raflé énormément de prix à travers le monde?

CFC : C'est le public qui le jugera. Le sujet traité est universel; "Une femme qui refait son chemin pour retrouver son enfant abandonné à la naissance". Ça va plaire ou pas, c'est l'avis du public qui compte. C'est juste une fiction. L'un des messages principaux, est qu'on ne doit pas accepter un destin qu'on t'impose.
Africine : Morbayassa véhicule-t-il un message personnel lie à une histoire qui vous tient à cœur?

CFC : c'est juste une fiction. L'un des messages principaux, est que l'on ne doit pas accepter un destin que l'on vous impose.

Africine : Morbayassa est-il inscrit pour le FESPACO 2013 ?
CFC : Je ne suis pas sûr d'aller au FESPACO; je ne fais pas un film pour un festival. Il faut qu'il soit bien fini et bien fait; tant mieux si je peux y aller, mais, je ne me presse pas pour y aller coute que coute; cela fait déjà quatre ans que je suis sur ce projet et ma volonté ne faiblira pas.
SAGNANE Fatoumata
Journaliste -critique cinéma
Guinée Conakry

"Mon coup de gueule"

Ma dernière réponse à ta question est donc basée sur ma tristesse sans pessimisme de la situation de mon pays.
La Guinée est devenue le symbole d'un peuple ethniquement divisé. Héritage pondu par le système colon en la personne du Maréchal Pétain avec sa politique de "DIVISER POUR REGNER" Cette politique a bien pris dans certaines colonies françaises qui n'ont pas su se débarrasser de cette pratique infâme. Entre ce Maréchal et l'autre personnage de Jacques Foccart, le bourreau de l'Afrique, les choses ne pouvaient pas être faciles pour notre peuple.
Le système a donné le génocide Rwandais. Cela devait avoir lieu en Guinée au temps de la Révolution. Ca fait des dégâts, mais, nous avons évité le pire, mais, les séquelles sont fortement restées à la tête des pouvoirs, aussi du peuple. Preuve, on y est encore.
Dans l'histoire de la Guinée, le peuple a entendu ceci, de la bouche des pouvoirs :
-Je fais la guerre au peulhs.
-C'est notre tour.
-La victoire du grand Manding.
-Kapèrè.
-Djabèrè
-Nous n'avons jamais eu le pouvoir maintenant nous l'avons.
-Et que sais-je ?
Quelle honte, quelle bassesse, quelle ignominie de donner une telle éducation politique à un peuple historiquement indivisible, si ce n'est que pour sauver ce petit meuble volé au même peuple.

Le gros problème est que, ce sale héritage colonial est devenu un venin de cobra que les politiques et les aînés ont bien pris et fonctionnent avec. Ils l'ont craché dans la gorge de leur progéniture qui a commencé à fonctionner avec, mais, pour les jeunes, il n'est pas encore trop tard de recracher ce venin vers l'envoyeur pour que le peuple redevienne un peuple uni dans sa diversité culturelle, économique et sociale.

La Guinée, est le plus grand pays de courtisans au monde. Quelques soit la volonté de bienfaisance de celui qui vient au pouvoir, s'il n'est pas un Thomas Sankara, Che Guevara, Lumumba ("Paix à leur âme") et Mandela etc. il se fait noyer dès les premières semaines de sa prise de pouvoir et il reste aux ordres de ces crocodiles aux gueules éternellement ouvertes pour attaquer. Preuve :

-Conté est venu au pouvoir avec sa célèbre phrase : "Si vous nous voyez riches un jour, c'est qu'on a volé parce que nous sommes venus pauvres". dans quelles conditions économique il est mort ?

- Dadis : je suis venu mettre de l'ordre pour redonner le pouvoir aux civils. Dans quel état d'esprit il s'est pris une balle dans la tempe ?

- Condé est là depuis plus d'un an avec son slogan "Le changement" : il est où ce changement ? Le changement en faisant la même chose, avec les mêmes personnes ?
Le peuple à t-il trouver son bonheur ou espère trouver ? Au moins, l'électricité, l'eau et la nourriture. Le reste, on peut attendre parce qu'on est pas si bête que ça pour croire qu'il puisse faire un miracle pour régler un bordel qui dure depuis des décennies en un an mais, c'est inexplicable qu'on ait pas l'électricité et l'eau régulières dans la capitale, même sur tout le territoire national. Les installations sont là, il faut juste les réactiver.
Tout ce qui marche, c'est le jeu de pimpon : le pouvoir clame, "C'est à cause de l'opposition" l'opposition clame "C'est à cause du pouvoir", les vrais tenants du pouvoir, les crocodiles - plus vieux que la terre - sont dans l'ombre en train de tuer le pays.

Si on veut rentrer dans l'histoire, il faut choisir la grande porte pour laisser une trace positive, ce choix, implique le changement, on ne peut pas espérer au changement en faisant la même chose, dit "Barak Obama".

Le peuple avait commencé à espérer dans le sang, après le fameux 28 septembre, "Paix et respect aux âmes des victimes" mais, hélas, nous sommes à la case départ. Ces voyous sont démocratiquement, impunément en liberté en train de côtoyer nez à nez les victimes, parfois, victimes à vie et on veut parler de réconciliation. Bravo, la réconciliation va descendre du ciel et tomber sur la tête du guinéen. Réconciliation sans justice.
Tous les grands hommes qui ont traversé le siècle, ont sacrifié leur vie pour sauver leur peuple. La peur, l'hésitation et les caresses dans le sens du poils des bandits à col blanc, ne sont pas dans les meurs d'un héro. Ce peuple a trop souffert, il se meurt dans son âme tous les jours.
Un peuple affamé, assoiffé, abandonné dans l'obscurité depuis des décennies, sans fibre optique pour se connecter au monde entier en 2012, ne peut pas réfléchir. Il ne peut que vivre au quotidien : manger, boire et attendre le courant. Cela ressemble à quelque chose de sciemment fait pour avoir éternellement la main basse sur le peuple, le maintenir permanemment en besoin si non, il est incompréhensible qu'en 2012, rien que la capitale du pays, ne soit pas doté d'électricité et d'eau courante sans parler du nouvel élément vital qui est Internet haut débit. Alors que, aucun membre des pouvoirs qui se succèdent ne vit dans les mêmes conditions, ils ont tout à volonté : électricité, eau, nourriture, enfants éduqués dans des écoles d'élites. Quel sadisme ?
Ils ne se rendent même pas compte que, donner, l'eau, l'électricité et la connections Internet haut débit au peuple, ça les décharge de beaucoup de choses car, les gent peuvent organiser leur vie sans passer le temps à déprimer. C'est comme la culture, elle pourrait nourrir des millions de guinéens. Mais hélas, on n'a pas encore fini avec ces faux problèmes de Peulh, Malinké, Sousosu, Guerzé, Kissi et n'importe quoi, ils sont tous en train de se faire des couilles en or sur le peuple en le maintenant dans ce faut problème de "Diviser pour régner".

Le plus grand danger
Les artistes et les médias sont rentrés dans le système. Attention, il ne faut pas perdre le nord. Il faut que nous respections la déontologie de notre métier. Les artistes et les médias ont le devoir sacré d'aider le peuple à faire son deuil, penser ses plaies et construire l'avenir.
C'est difficile, certes, mais, pas impossible. Ce pays aussi culturel, n'a même pas de cadre de politique culturel, de centre culturel. Pendant la Révolution, chaque quartier avait au moins une Permanence…
Aujourd'hui, l'humeur ethnique est tellement visible en Guinée que quand on dit "Bonjour" à un guinéen, la deuxième question est de savoir subtilement, de quelle ethnie vient celui qui est en face ? Dans le passé, cette question était destinée à savoir, est ce que celui qui est en face est de ma fratrie, si oui, on peut chahuter, c'était positif, c'était un comportement culturel créé depuis le 12ème siècle bref, après la charte de Kouroukan Fouga, respect aux historiens qui en diraient mieux. Mais, aujourd'hui, cette fameuse question sert à savoir : est ce que je dois faire attention à celui qui vient de me dire bonjour, ou le haïr même si je ne le connais pas ? Tout simplement parce qu'il est peulh, malinké ou soussou, ou Guerzé et qui sais-je ? Cela, parce que la politique politicienne s'est mêlé de nos cultures ancestrales. Il nous revient donc de droit, NOUS hommes de culture et médias, de d'aider à remettre les pendules à l'heure car, comme disent les malinkés "Bèn balia so yé bon kélén tobo lédi" ce qui veut dire tout simplement "qu'un peuple désuni est exposé pour être une tombe unique" si ma traduction est juste.
Pour les mettre hors d'état de nuire, il faut que les artistes et les médias, livrent une bataille (Sans armes bien sûre) sans merci à la politique politicienne pour virer cette pollution qui intoxique le peuple et même les pollueurs.
Il faut qu'on mette sur la table sans détour, ce problème d'ethnie, en parler franchement, honnêtement sans incendier les débats et créations pour que le peuple en parle, retrouve le chemin du pardon, du vivre ensemble et de la construction de l'avenir. Le silence dans la douleur, ne peut guetter que l'explosion, que les ancêtres nous en gardent. Il est con de penser qu'aujourd'hui en Guinée, on peut vivre sans peulhs, sans malinké, sans soussous, sans Guerzé, sans Kissi etc. L'arme des médias et des artistes, est plus redoutable que celle de l'argument de la force prôné par les pouvoirs qui se succèdent. La politique dans les pays démocratiques, est basée sur "La force de l'argument et non l'argument de la force". Ceux qui utilisent l'argument de la force, sont des gens qui n'ont ni programme, ni idée pour leur peuple, ce sont des sauveurs de meubles. Pour arriver à ce projet, il faut que les hommes de culture s'organisent en association d'abord par disciplines : cinéastes, écrivains, plasticiens, musiciens, danseurs, culinaire etc. C'est associations formées, donneront la grande association nationale d'homme de culture. Ce travail réussi, c'est à nous d'écriture la nouvelle politique culturelle de notre pays qui sera soumis à l'Etat et l'obliger à l'adopter à l'assemblée, c'est notre droit. Si non, comme nous sommes, divisés, chacun dans son petit coin en train courir après les quelques francs guinéens dans des bureaux d'entreprises, parfois véreuses, pour des créations publicitaires, nous aurons toujours du pain sur la planche encore pour des décennies. Je vis en France, je sais le nombre incalculable d'association culturelle qui font de ce pays l'un des plus grands pays culturel au monde. Leur voie est entendue et respectée par tous les pouvoirs qui se succèdent. Tous les hommes de culture viennent en France pour développer leurs œuvres, parce que les français ont compris que la première industrie d'un pays c'est sa culture. Elle a tellement développé la sienne, qu'elle prête main forte aux autres. Même des américains viennent en France pour faire financer leurs films. Si nous, nous continuons à être trop, peulhs, malinké, soussou, Guerzé, Kissi, Tomas ou Djalonké, bravo, nous en avons encore pour des siècles. C'est vrai qu'il ne faut pas incomber toute la faute à 100% à l'Etat. Le fait de boire ce sale venin de cobra, nous sommes aussi responsables quelque part. L'ETAT attend le peuple, le peuple attend l'Etat. L'éternel attente. Si personne ne fait rien, rien ne va se faire.

Merci encore de m'avoir donné la parole.

événements liés