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Festival International du Film de Toronto 2012
Une plateforme internationale rêvée pour les cinéastes africains
critique
rédigé par Djia Mambu
publié le 12/10/2012
Poster 2012
Poster 2012
Djia Mambu (Africiné)
Djia Mambu (Africiné)
Rasha Salti, programmatrice
Rasha Salti, programmatrice
Scène de Sleeper's Wake (de Barry BERK)
Scène de Sleeper's Wake (de Barry BERK)

Durant dix jours, la ville reine a reçu parmi les plus grandes vedettes du cinéma, les réalisateurs les plus illustres et surtout des journalistes venant des quatre coins du monde. Le Festival International du Film de Toronto (TIFF), c'est le "festival must", le plus grand, en Amérique du Nord.
L'enthousiasme est d'autant plus grand lorsque les professionnels de l'industrie viennent de loin, voire de très loin. La pression est davantage accrue lorsqu'un cinéaste invité pour la première fois au plus grand festival de film d'Amérique du Nord se retrouve parmi les "abonnés" au festival et que les acteurs novices partagent les clichés des stars les plus en vue.


Bande-annonce du film SLEEPER'S WAKE, de Barry Berk, Afrique du Sud

"Le TIFF est une plateforme internationale importante pour les cinéastes africains, explique Rasha Salti, programmatrice au TIFF. Leur film est exposé à un public à l'autre bout de la terre qui n'aurait peut-être jamais vu l'œuvre en dehors du festival".
Ce qui constitue une donnée importante car - en dehors du fait que le TIFF offre une estrade non négligeable pour les rencontres entre réalisateurs, distributeurs et producteurs - c'est le public qui consacre les prix, si ce n'est le Prix de la Critique Internationale décerné par la Fédération internationale des critiques de films (FIPRESCI).


Bande-annonce de Zabana !, réalisé par Saïd Ould Khelifa, Algérie

Chargée essentiellement de la sélection des films africains, Rasha Salti a effectué un voyage sur le continent noir au préalable, histoire de prendre la température des films à sélectionner. "Cet été, j'ai pu aller au Sénégal, au Nigeria et en Afrique du Sud, dit-elle. Le festival choisit 5-6 films d'Afrique chaque année, y compris ceux des Occidentaux qui font des films en Afrique. On demande à voir quels films seront prêts pour septembre. Nos critères : bonté, bonne qualité et bonne formule artistique".

Des critères auxquels ont brillamment répondu la dizaine de films africains ou d'aspiration africaine sélectionnés pour cette 37ème édition : Après la Bataille de Yousry Nasrallah (Égypte) dans la section Orateur du monde contemporain ; Le Grand Kilapy de Zézé Gamboa (Angola), Virgin Margarida de Licínio Azevedo (Mozambique), Sleeper's wake de Barry Berk (Afrique du Sud), Zabana! de Saïd Ould-Khelifa (Algérie) et Peripeteia de John Akomfrah (Ghana), dans la section Cinéma du monde contemporain.


Bande-annonce de Le Grand Kilapy (O Grande Kilapy) de Zézé Gamboa, Angola

Pour les documentaires, il y a Les murs de Dakar co-réalisé par Abdoul Aziz Cissé et Wagane Guéye, Joe Ouakam de l'artiste Wasis Diop, deux films du Sénégal et Fidaï de Damien Onouri (Algérie-France).
Notons aussi Kinshasa Kids le dernier film du réalisateur belge Marc-Henri Wajnberg avec notamment Rachel Mwanza, l'actrice qui tient le rôle principal dans Rebelle du Canadien Kim Nguyen, aussi projeté durant le festival.


Bande-annonce de Kinshasa Kids, réalisé par Marc-Henri Wajnberg, Belgique

Et enfin dans la section Découvertes, Le Djassa a pris feu de Lonesome Solo (Côte d'Ivoire). "Avec un petit budget de 15.000 euros, ce tout premier long métrage du réalisateur ivoirien est seulement diffusé en Côte d'Ivoire. Mais grâce au TIFF, il va connaître une explosion, selon Rasha Salti, programmatrice du Festival. Le festival peut changer la carrière d'un film", renchérit-elle.
Changer la carrière certes si l'on regarde la visibilité internationale, mais encore une fois cette année, aucun prix n'a été décerné à un film du continent noir.


Bande-annonce du film "Le Djassa a pris feu" de Lonesome Solo, Côte d'Ivoire

On se souviendra quand même de Mon nom est Tsotsi (Tsotsi) de Gavin Hood (Afrique du Sud) qui avait remporté le prix du Public en 2005, lui ouvrant ainsi la voie à sa nomination pour l'Oscar dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Il a d'ailleurs remporté l'Oscar en 2006.


MON NOM EST TSOTSI - Bande-annonce VF par CoteCine

Djia Mambu
Septembre 2012

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