L'avantage des festivals de films en automne, c'est que le temps leur est favorable. Pluies et vents ont parfois tendance à précipiter les pas des cinéphiles vers les salles de cinéma et c'est tant mieux. Loin de dire que sans cela, le Festival du Nouveau Cinéma n'est pas à la hauteur, bien au contraire. En soufflant ses 41 bougies cette année, ce festival dit à juste titre présenter "un éventail fascinant de tout ce qui se fait de mieux en fiction, documentaire et expérimentation à travers le monde".
Rengaine en sélection internationale
Le seul film africain présenté en sélection internationale est dû à un réalisateur Franco-Algérien. Premier long-métrage de Rachid Djaïdani, Rengaine relate l'histoire d'un jeune couple mixte - elle est d'origine maghrébine et musulmane, lui est d'Afrique subsaharienne et chrétien - qui veut se marier. Les deux semblent être les deux seules personnes à se réjouir de leur union qui est vue d'un très mauvais œil par Slimane, l'un des quarante frères de la fiancée. Celui-ci estime que sa petite sœur doit avoir l'aval de sa famille pour se marier, alors que lui-même partage une histoire d'amour cachée.
Nabil Ayouch deux fois
Le Panorama international comprenait dans sa programmation Les Chevaux de Dieu et My Land, tous deux du réalisateur marocain Nabil Ayouch (Mektoub, Ali Zaoua).
Dernier long métrage du cinéaste, Les Chevaux de Dieu (un des seuls films africains présentés au Festival de Cannes 2012 dans la sélection officielle "Un certain regard") raconte l'histoire de deux frères issus des bidonvilles aux marges de Casablanca. Le réalisateur marocain analyse leur endoctrinement par un mouvement islamiste radical. Sous l'influence du leader du mouvement, Yachine et Hamid vont se porter "martyrs" pour une attaque kamikaze, identifiée après comme étant les attentats de Casablanca de 2003.
THE END - a film by Hicham Lasri from INSOMNIA World Sales on Vimeo.
par Djia Mambu,
pour Africiné