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Honneur aux pionniers
L'hommage rendu à Paulin Soumanou Vieyra impulse une dynamique
critique
rédigé par Fatou Kiné Sène
publié le 11/12/2012
Fatou Kiné Sène (Africiné)
Fatou Kiné Sène (Africiné)

Les quatre jours d'hommage (du 27 au 30 novembre 2012) au cinéaste, Paulin Soumanou Vieyra, disparu il y a vingt-cinq ans, a suscité une envie à la direction de la cinématographie sénégalaise. Selon le directeur Hugues Diaz, cette initiative doit être pérenne. Pour lui, le comité d'organisation - constituée de ses enfants (Jacques et Stéphane Vieyra), de la direction de la cinématographie du Sénégal, la bibliothèque universitaire de Dakar, l'Association sénégalaise de la critique cinématographique avec comme invitée la direction de la cinématographie du Bénin - doit poursuivre d'autres actions et faire connaître le travail de ces pionniers du 7e art, notamment Sembène, Ababacar Samb, etc.
"Nous souhaitons que cette initiative ne s'arrête pas là, nous allons continuer à célébrer le génie créateur de nos cinéastes vivants ou disparus", indique Hugues Diaz. Déjà, dit-il "nous voulons parcourir le Sénégal pour faire connaître ce précurseur (Paulin Soumanou Vieyra) du cinéma sénégalais et africain".

Pour le directeur adjoint de la cinématographie du Bénin, "le plus gros est à faire. Quelle perspective à l'issue de l'hommage pour le cinéma béninois et sénégalais ?". Les bases semblent jetées. Les deux directions de la cinématographie du Bénin et du Sénégal ont signé des accords de coproduction qui "permettra d'asseoir une cinématographie africaine forte".

Les témoignages sur le génie de Paulin Soumanou Vieyra ont été multiples. Et selon le directeur de la cinématographie du Bénin, justice a été faite à la mémoire de premier cinéaste africain au sud du Sahara. "Il serait incompréhensible qu'un pionnier des années 50, avec les réflexions de ces temps, puisse faire des œuvres qui demeurent actuelles et qu'il ne soit pas connu", remarque-t-il. Pour Khalilou Ndiaye du Festival Image et vie, "Vieyra, fier d'être Africain, nous a éclairés sur la fonction du cinéaste qui n'est pas seulement ludique, mais comporte un engagement et interpelle tout un chacun".

Le ministre sénégalais de la Jeunesse, Benoît Sambou, estime que "les films de Paulin Soumano Vieyra doivent être diffusés de façon plus large pour que les jeunes se ressourcent de ces valeurs et sachent qu'ils ne viennent pas de nulle part".
Cet hommage à portée historique a permis "de considérer d'un œil nouveau la personnalité d'un créateur, de mesurer la profondeur de la pensée universaliste de Paulin Soumanou Vieyra", indique le professeur Maguèye Kassé (Université de Dakar, spécialiste du cinéma).

Fatou Kiné SÈNE
(Walfadjiri)

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