En compétition dans la sélection officielle du Fespaco 2013, le court-métrage de Hurel Régis Beninga raconte l'histoire d'un jeune diplômé africain en France. Le personnage est à la recherche d'un emploi répondant à son profil de docteur en psychologie sociale. Entre rêves, espoir déchu et réalité de la vie, Hurel Régis Beninga va traduire dans sa fiction un monde où les surprises de la vie comportent plusieurs couleurs.
De péripéties en péripéties, Bobero, l'acteur principal, interprété par le réalisateur lui-même, se retrouve père d'un enfant. C'est a suite d'une aventure avec Maria Elena Estebane, qui malheureusement terrassée par la maladie. C'est avec beaucoup d'émotion et de douceur que le réalisateur va planter le décor et amener le spectateur à se plonger dans l'univers de Bobéro.
La réalisation est soucieuse des détails ; la réalisation insiste sur certains éléments par le cadrage. La mise en scène est parfaitement rendue par les acteurs. Le décor est savamment orchestré. Il n'est pas trop chargé à l'image du vide social dans lequel est plongé l'acteur principal. Le scénario est bien écrit. Il dépeint dans un style propre au réalisateur, la réalité de ces milliers de jeunes diplômés, chacun avec son histoire, dans leur combat pour l'intégration dans un monde qui n'a pas forcement besoin d'eux. Dans ce contexte, la foi en Dieu a une place de choix.
À travers Une couleur de vie, Hurel Régis Beninga a décidé d'aller un peu plus en profondeur, en s'appesantissant sur un certain nombre de problématiques sociales. Il pose également la problématique de l'intégration, de la fuite des cerveaux, de la culture et des relations sentimentales dans le couple.
Armelle BAOULÉ
Frédéric LONG
Bénédicte SAWADOGO
Article écrit dans le cadre de l'atelier du Bulletin Africiné - Ouagadougou (Burkina Faso), FESPACO 2013. Publié dans Africiné n°209 (Ouaga), Samedi 02 février 2013, p. 1.
Ce bulletin est publié par la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar) avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie, Africultures, Ambassade de France au Sénégal et en Algérie, le Goethe Institut d'Afrique du Sud et du Nigeria, le ministère de la Culture de Tunisie, l'Institut Gabonais de l'Image et du Son (IGIS), l'association Vanuit het Zuiden (Depuis le Sud) et le Fespaco. Il est rédigé par des journalistes membres de la FACC présents au Fespaco 2013, venant de 15 pays d'Afrique.