PENDA MBOW, HISTORIENNE : "Comment faire pour que la mémoire collective accepte le rôle joué par les femmes"

Prenant part à la projection du film, vendredi 15 février 2013, l'historienne Penda Mbow estime avoir beaucoup appris sur la tenacité et l'engagement de ces femmes pionnières. Pour elle, ces documents doivent être exhumés. Elle estime que les femmes filmées sont un échantillon. Il faut aller vers ces femmes qui sont plus nombreuses que ce l'on pense pour recueillir leurs témoignages. Elle regrette que beaucoup de femmes pétries de valeurs positives, comme Fatou Sow du Codestria, ne soient pas dans le film. Au-delà de ces clichés, dit l'historienne, l'on doit voir comment faire pour que la mémoire collective accepte ce rôle joué par les femmes.

ANDRE MARIE DIAGNE, PROFESSEUR DE FRANÇAIS : "Cela nous permet de mieux comprendre notre présent"

Ce film est une relecture de cette histoire de la démocratie sénégalaise. Le mot parité ne date pas de nos jours, le film l'a révélé. Il nous permet de mieux comprendre notre présent.

ANNETTE MBAYE D'ERNEVILLE, JOURNALISTE : "Ce film devait être intitulé les amazones ou les combattantes de l'indépendance"

La journaliste Annette Mbaye D'Erneville a dévoilé l'intention de la réalisatrice qui compte faire une trilogie après ce film. "Ce film est une première partie, deux autres suivront", dit-elle au public. La cinéaste a commencé ses recherches, il y aura les femmes du développement qu'elles soient urbaines ou rurales et les femmes universitaires et culturelles. Mais Annette Mbaye D'Erneville trouve le titre du film un peu faible par rapport à son contenu. Pour elle, cela dévalorise cette catégorie de femmes et les maintient dans le rôle que la société leur a dévolu. La journaliste aurait préféré les Amazones de l'indépendance ou Les combattantes de l'indépendance. Un titre qui les rendrait plus fortes.

Fatou K. SENE