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Le Festival du Film Africain de New-York fête ses 20 ans
critique
rédigé par Djia Mambu
publié le 04/04/2013
Mahen Bonetti, Fondatrice du African Film Festival, Inc.
Mahen Bonetti, Fondatrice du African Film Festival, Inc.
Djia Mambu (Africiné)
Djia Mambu (Africiné)

Il y a vingt années, s'ouvrait à New York le Festival de Film Africain (New York African Film Festival) avec le film Guelwaar d'Ousmane Sembène. Aujourd'hui, c'est ce même film qui fera l'ouverture de la 20eme édition du festival qui a pour thème : "Regarder en arrière, regarder en avant". Une occasion de revisiter cette œuvre et de faire le bilan sur ce qui a été fait depuis 1993 ainsi que sur ce qui veut se faire dans l'avenir.

À la fin des années 80, Mahen Bonetti, encore portée par les indépendances des pays d'Afrique des années 60, se rend au festival du Film de Locarno en Italie. À cette époque, seule une vitrine était consacrée au cinéma africain. Elle y voit des films qui lui rappellent cette époque des indépendances et réalise que grâce au cinéma, les Africains peuvent être les porteurs de leur propre histoire et la montrer au monde.
De l'autre côté de l'Atlantique, dans la ville américaine qui ne dort jamais, rien de tel ne se fait encore à l'époque. Mahen Bonetti veut combler ce vide, elle va alors proposer de lancer un festival pour montrer le cinéma africain. Et le reste, comme on dit, est histoire.

L'énième hommage à Ousmane Sembene

"Le cinéma africain doit beaucoup à Ousmane Sembène, et nous avons eu le privilège de le recevoir plusieurs fois ici au festival avant sa disparition", dit Mahen Bonetti, fondatrice du festival.



L'anniversaire se fête au Film Society of Lincoln Center (du 03 au 09 avril 3). Ensuite le festival continue à l'Institut d'Etudes Africaines de l'Université de Columbia toute la journée du 18 avril, puis se poursuit au Maysles Cinema Institute (à Harlem), du 02 au 05 mai. Le NYAFF se clôt le week-end du Memorial Day Weekend c'est-à-dire du 2 au 27 mai à la Brooklyn Academy of Music BAMcinématek.

Cette édition veut aussi rendre hommage à la première génération de réalisateurs africains tout en consacrant la nouvelle génération qui selon la fondatrice, "a les outils dont la vieille génération pouvaient à peine rêver".



Téléphones cellulaires, Skype et camera vidéo sont tous ces outils qui permettent aujourd'hui de réduire les frais quand on veut faire un film, en Afrique comme partout ailleurs. Ça permet aussi de créer des créneaux de distribution pour un film. "C'est vraiment excitant, parce que ça permet aux jeunes réalisateurs gens de faire des films qu'ils n'auraient pas pu se permettre il y a 20 ans", se réjouit Mahen Bonetti.



Un intérêt grandissant du public américain

Aujourd'hui, le festival peut dire que l'intérêt pour le cinéma africain s'est accru tous les jours depuis vingt ans avec une explosion au début des années 90' lorsque débutait le festival. "Nous avions des appels presque tous les jours de gens qui cherchaient telle ou telle production, ou se demandaient comment obtenir une copie de tel ou tel film", explique Mahen Bonetti. "C'est merveilleux de jouer un rôle dans la quête de la connaissance des gens sur l'Afrique en présentant des films qui montrent qui nous sommes en tant qu'Africains et sur ce qu'est vraiment l'Afrique", conclut-elle.

Djia Mambu,
Correspondante à New-York.

La sélection (de la 1ère partie du programme) aligne 14 longs métrages et 7 courts (Côte d'Ivoire, Kenya, Mali, Éthiopie, Mauritanie, Maroc, Nigeria, Sénégal et Haïti)

A HISTORY OF INDEPENDENCE de Daouda Coulibaly, (Sénégal /Mali, 2009)
ALASKALAND de Chinonye Chukwu (États-Unis/Nigeria, 2012)
BOROM SARRET de Ousmane Sembène (Sénégal, 1963)
BONESHAKER de Frances Bodomo (États-Unis, 2012)
BURN IT UP DJASSA de Lonesome Solo (Côte d'Ivoire, 2012)
DEATH FOR SALE de Faouzi Bensaïdi (Belgique/France/Maroc, 2011)
DOLCE VITA AFRICANA de Cosima Spender (Mali, 2008) Première États-Unis
FUELING POVERTY de Ishaya Bako (Nigeria, 2012)
GUELWAAR de Ousmane Sembène (Sénégal, 1992)
JEANS & MARTO de Claudia Palazzi and Clio Sozzani (Éthiopie/Italy, 2011)
LAND RUSH de Hugo Berkeley & Osvalde Lewat (Mali/ États-Unis, 2012) Premières États-Unis
LEZARE de Zelalem Woldemariam Ezare (Éthiopie, 2010)
LIFE ON EARTH de Abderrahmane Sissako (Mali/Mauritanie,1998)
NAIROBI HALF LIFE de David Tosh Gitonga (Kenya, 2012)
OCTOBER de Abderrahmane Sissako (Mauritanie/Russie, 1992)
OUSMANE SEMBÉNE ALL AT ONCE / OUSMANE SEMBÉNE TOUT A LA FOIS de Christine Delorme (France/ Sénégal, 2008)
STONES IN THE SUN de Patricia Benoit (Haiti, 2012)
TGV de Moussa Touré (France/Sénégal/Allemagne, 1997)
TOUSSAINT LOUVERTURE de Philippe Niang (Haiti/France, 2011)
VIRGIN MARGARIDA de Licínio Azevedo (Mozambique, 2012)
VIVA FRELIMO! de Yuri Yegorov & Leonid Maksimov (URSS, 1971)

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