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Ciné droit libre 2013 : "Où va l'Afrique ?"
critique
rédigé par Aboubakar Sanfo
publié le 29/06/2013
Abou Sanfo (Africiné)
Abou Sanfo (Africiné)
Débat, à Ciné droit Libre 2013
Débat, à Ciné droit Libre 2013
Public, à Ciné droit Libre 2013
Public, à Ciné droit Libre 2013
Vue du Public
Vue du Public
Gérard Essomba est le Président, dans le film de J.P. Bekolo
Gérard Essomba est le Président, dans le film de J.P. Bekolo

La 9e édition du festival Ciné droit libre a officiellement démarré dimanche 23 juin 2013 à Ouagadougou au Burkina Faso. Une cérémonie d'ouverture riche en couleurs - avec de l'humour, de la musique et bien entendu du cinéma - a mobilisé réalisateurs, cinéphiles organisateurs et partenaires à l'Institut français. 3 courts métrages sur le thème de l'édition "Où va l'Afrique", de 3 jeunes réalisateurs burkinabès, ont servi d'apéritif au film inaugural "Le Président" du Camerounais Jean Pierre Bekolo. Un film qui traite de la succession d'un président africain vieillissant qui, quelques jours avant les élections, disparait de son palais et découvre les conséquences d'un long règne sur le pays. Le film n'a pas encore été diffusé au Cameroun.



"Ciné droit libre est devenu une école de la vie", a proclamé Luc Damiba, Président de l'association Semfilms, organisatrice du festival. "En une semaine, nous apprenons beaucoup sur notre pays, sur notre continent, plus que ce que nous pouvons apprendre dans une classe d'école pendant une année scolaire, universitaire. Parce que c'est le monde en résumé !", a-t-il expliqué.


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Cette année, la réflexion se mène sur la "thématique provocatrice" "Où va l'Afrique". Le ton a déjà été donné lors de la cérémonie d'ouverture ce dimanche 23 juin avec la projection de 3 courts métrages burkinabès sur le thème. Il s'agit de "Brouillon Afrique" de Inoussa Kaboré, "Afrique Kouamba (Les enfants d'Afrique)" de Abdoul Aziz Nikiema et "Africa freedom" de Salam Zampaligré : 3 regards différents sur le destin de Maman Africa.

"Le Président" de Jean Pierre Bekolo, non encore diffusé dans son pays, au Cameroun, a servi de film d'ouverture du festival, au grand bonheur du réalisateur en quête de plateformes de diffusion. "Les formes de censure exercées aujourd'hui sur les films, sur les musiques engagées, sur tout autre forme d'expression sont vaines", se convainc Ciné droit libre.
Le film de Bekolo raconte la succession d'un président africain vieillissant rattrapé par les affres de 42 ans de règne. Quelques jours avant les élections, le Président camerounais disparait du palais sans laisser d'instructions. Tel un voyage initiatique, il parcourt le pays et découvre les conséquences d'un long règne. C'est un film qui dépeint un échec sur le plan social, économique et démocratique.
Sa projection ce dimanche a été suivie de débats avec le Pr Luc Marius Ibriga, enseignant à la faculté de Sciences juridiques et politiques de l'Université de Ouagadougou et Zéphirin Diabré, Chef de file de l'opposition politique burkinabè.


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Lors de cette 9e édition du festival, plusieurs pays sont ainsi convoqués à l'écran. En plus du Burkina et du Cameroun, la Centrafrique, le Mali, le Sénégal, le Congo, La République démocratique du Congo, le Gabon et la Côte d'Ivoire sont aussi questionnés à travers les films et débats.
En plus de Jean Pierre Bekolo, des invités comme Samir Benchikh (France), Doumbi Fakoly (Mali), Jaap Van Heusden (Pays-Bas), Lascony Nysymb (Congo RDC), Othman Ag Mohamed (Mauritanie), Thiat (Sénégal) et Kilifeu (Sénégal) viennent entretenir les festivaliers sur des "questions qui fâchent".

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Outre les projections cinématographiques, il est organisé des forums sur divers thèmes, un Concours d'art oratoire "10 minutes pour convaincre" et un Espace enfants. "Le Village du festival" est l'une des grandes innovations de l'édition 2013. Installé à l'espace vide jouxtant la mairie de Bogodogo, il est placé sous l'autorité de l'humoriste Maréchal Zongo et donnera à voir de l'animation populaire, des films et des débats.

Le traditionnel "Concert des grandes gueules" réunit sur la scène de la Maison du peuple : Hamidou Valian, Busta Gaeenga, Art Melody, Billy Billy, Les Vitalo, Zedess et Soum Bill, le vendredi 28 juin. Tiken Jah Fakoly sera malheureusement absent. Il a dû annuler son voyage à Ouaga et se rendre au cheveu de son épouse malade, a-t-on appris.

Aboubakar SANFO

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