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En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui
Peinture contemporaine de l'Algérie
critique
rédigé par Falila Gbadamassi
publié le 22/05/2017
Falila Gbadamassi (Africiné Magazine)
Falila Gbadamassi (Africiné Magazine)
Karim Moussaoui, réalisateur de En attendant les hirondelles
Karim Moussaoui, réalisateur de En attendant les hirondelles
Cannes 2017
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Scène du film
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Pour son premier long métrage, En attendant les hirondelles, présenté le 22 mai 2017 à Un Certain Regard, le cinéaste algérien Karim Moussaoui, a choisi d'évoquer les défis quotidiens de ses contemporains. Son cheval de Troie n'est autre que le rapport amoureux, naissant ou passé, et ses corollaires.


Sur les traces d'un promoteur immobilier, Mourad (Mohamed Djouhri), de Djalil (Mehdi Ramdani), un de ses employés et de Dahman (Hassan Kachach), un neurologue qui va croiser le chemin du premier, Karim Moussaoui dresse le portrait d'hommes et de femmes à la croisée des chemins. Chacun dans leur voiture, filmés sur une semaine ses héros vont faire une escale décisive durant ce voyage qu'est leur vie. Et à chaque fois, une figure féminine - la femme algérienne dans tous ses états - est à l'origine de leur remise en question.
Mourad, divorcé, est appelé à la rescousse par son ex-compagne afin de ramener leur fils à la raison. C'est un senior préoccupé par sa nouvelle vie de couple et la perspective d'un nouveau contrat qui, au détour d'une panne de voiture sur le chemin du retour, prend une décision qui interpelle sa conscience.
Le jeune Djalil, lui, pour rendre service, va se retrouver face à Aïcha (Hania Amar), une femme qu'il a aimée et qui est en passe de convoler avec un autre homme. Que sont devenus les sentiments qu'ils ont éprouvés l'un pour l'autre ? Enfin Dahman, neurologue à la quarantaine triomphante qui espère être promu et fonder un foyer, voit surgir une femme issue d'un passé sur lequel il veut définitivement tirer un trait.






Trois histoires pour trois générations d'Algériens. Le triptyque donne à voir les multiples visages du pays. Entre autres, celle des années noires et de ses séquelles, du chômage, de la corruption et aussi des bâtiments que l'on ne finit jamais de construire, points noirs familiers dans des paysages que la caméra de Karim Moussaoui explore à l'envi, comme pour mieux souligner leur splendeur.
En attendant les hirondelles est une invitation à une découverte socio-politique de l'Algérie d'aujourd'hui. En rassemblant ces tranches de vie, le réalisateur soulève pléthore d'interrogations. Au risque de laisser parfois le spectateur sur sa faim. Ce dernier pourrait aussi regretter que les tableaux qui constituent la trame du film ne dégagent pas tous la même intensité. Cependant, parce que son propos reste fluide et cohérent, Karim Moussaoui ne rate pas son premier saut dans le grand bain du long métrage.

Falila Gbadamassi

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