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Festival du film transsaharien de Zagora 2017
Réalisé par le Burkinabé Dani Kouyaté Tant qu'on vit remporte deux prix
critique
rédigé par Abdou Rahmane Mbengue
publié le 09/12/2017
Abdou Rahmane Mbengue est rédacteur à Africiné Magazine
Abdou Rahmane Mbengue est rédacteur à Africiné Magazine
Le réalisateur burkinabé Dani Kouyaté
Le réalisateur burkinabé Dani Kouyaté
Le réalisateur indien Vinod Kapri
Le réalisateur indien Vinod Kapri
Scène du film Pihu
Scène du film Pihu
Scène du film Pihu
Scène du film Pihu


Pihu, une étoile dans le désert
A Zagora, la caravane du cinéma transsahaarien a levé son bivouac où se sont croisés les cinémas du monde. Le temps d'un festival qui a dévoilé ses élus, dimanche, dans cette ville du sud est marocain adossé au désert.
Le grand prix Jury du festival du film transsaharien est décerné à Pihu. Drame indien du réalisateur Vinod Kapri. Un huis-clos haletant qui met en scène l'innocence d'une jeune fille de 2 ans, Pihu, face à l'inertie cadavérique de sa maman. Pihu est une vraie prouesse. Un condensé de tension, tendresse. Le jury a salué dans ce film indien le "grand défi du réalisateur, de tourner dans un seul décor et un seul personnage". Pihu a également remporté le prix du public. "Je ne peux traduire ma joie… Qu'un film avec un seul personnage, qui plus est juste âgé de deux ans puisse trouver sa voie dans le circuit mondiale des festivals internationaux de cinéma, est quelque chose de très spécial pour nous tous", a déclaré le réalisateur indien ému par ses deux prix.

Le prix spécial du jury est allé au film Malaria du réalisateur iranien Parviz Shahbazi. Malaria est une histoire d'amour impossible entre ados, sorte de Roméo et Juliette dans un Téhéran écartelé entre les pesanteurs religieuses et la volonté d'émancipation d'une jeunesse ultra connectée. Le film est tourné avec une esthétique très smart movie.
Présidé par le réalisateur hollandais, Koert Davidese, le jury de cette 14 édition du film transsaharien de Zagora, a décerné une "mention spéciale" au film Vagues brisées du réalisateur tunisien Habib Mestiri, une relecture démythifiée de l'indépendance tunisienne.






Prix de la critique et Prix du Scénario

Le prix de la Fédération africaine de la critique cinématographique (Facc) a été attribué au film Tant qu'on vit, du Burkinabé Dani Kouyaté, fils de l'emblématique Sotigui Kouyaté. Tant qu'on vit, également prix du meilleur scénario, est une histoire entre la Suède et la Gambie où se chevauchent les questions d'identité, d'exil de conflits, de générations. Présidé par le critique et chercheur marocain Bouchta Farqzaïd, le jury de la Facc a été séduit par "la maîtrise de l'écriture cinématographique, le jeu pertinent des acteurs et le choix judicieux de la musique."






Cette édition a été placée sous le thème : "Le cinéma, l'eau et la vie". Le festival a projeté une quinzaine de films. Les productions en compétition sont venues de divers pays de divers pays  comme l'Inde, l'Irak, le Liban, l'Egypte, le Burkina Faso, le Mali, la Tunisie, l'Iran, les Emirats arabes unis.
Directeur artistique du festival, le cinéaste Aziz Khouadir s'est dit satisfait de l'organisation de cette manifestation, malgré les contraintes budgétaires.
La nouveauté de cette année a été la création d'une compétition régionale de courts métrages pour "encourager et mettre en valeur les créations des jeunes de la région". Le grand prix de cette catégorie a été remporté par Touche rude, de Hassan Maanani.

Ponctué par des colloques et rencontres, artistiques, le festival du Film transsaharien s'est tenu du 30 novembre au 04 décembre à Zagora, ville du Sud Est marocain aux portes du Sahara.

Abdou Rahmane MBENGUE à Zagora
(Correspondance particulière)

Le Palmarès 2017
Prix Paulin Vieyra, de la Critique africaine (FACC) : Tant qu'on vit, de Dani Kouyaté
Le Grand Prix : Pihu, de Vinod Kapri (Inde)
Prix spécial du Jury : Malaria, de Parviz Shahbazi, Iran
Prix du meilleur scénario : Tant qu'on vit, de Dani Kouyaté (Burkina Faso)
Prix du meilleur rôle féminin : Reskesh Shehbaz dans The Dark Wind (Iraq, Kurdistan)
Prix du meilleur rôle masculin ex æquo : Aziz Hattab (Headbang Lullabay de Hicham Lasri) et Ahmed Hafienne (dans Vagues Brisées de Habib Mestiri)
Prix du public : Pihu, de Vinod Kapri (Inde)
Grand Prix du court métrage régional : Touche rude, de Hassan Maanani
Prix spécial du Jury "Compétition régionale de courts métrages" : Mémoire Chronisme, de Karim Jouanot
Prix du scénario "Compétition régionale de courts métrages" : Schizo, de Hicham Bahfid

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