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Cannes 2019 : Il était une fois un "badge bleu" à la projection du film "Once upon a time… in Hollywood"
critique
rédigé par Falila Gbadamassi
publié le 24/05/2019
Falila Gbadamassi est rédactrice à Africiné Magazine
Falila Gbadamassi est rédactrice à Africiné Magazine
Tarantino Quentin, réalisateur, scénariste et producteur américain.
Tarantino Quentin, réalisateur, scénariste et producteur américain.

Présenter un film que les cinéphiles du monde entier attendent en première mondiale n'est pas une sinécure. Sur la Croisette, c'est aussi un peu l'histoire du dernier opus du réalisateur américain Quentin Tarantino, Once upon a time… in Hollywood qui s'est évertué à ne pas décevoir son public.


A Cannes, tous les journalistes le savent, leur badge reflète souvent la puissance de frappe de leur média. Blanc, rose avec une pastille jaune, rose, bleu, jaune… : voilà de manière non exhaustive et dans l'ordre les couleurs qui déterminent votre entrée - prioritaire ou non - dans les projections dédiées à la presse. Les premiers de la liste sont sûrs d'être admis à toutes les séances. Mais quand on a un badge bleu, ce qui est le cas d'Africiné Magazine, certaines projections ne sont pas garanties et nécessitent de faire la queue (beaucoup) plus longuement.

Ce fut le cas, mardi 21 mai 2019, pour le très attendu Once upon a time… in Hollywood qui faisait son entrée dans la course à la Palme d'Or. La première mondiale du neuvième film de Quentin Tarantino - avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt et Margot Robbie à l'affiche - fut bel et bien un évènement sur la Croisette. La "spoiler alert" (l'appel à ne pas révéler l'intrigue au risque de gâcher le plaisir des futurs spectateurs), une démarche inédite semble-t-il dans l'histoire du Festival, émise par la production aux séances de presse a aiguisé la curiosité de plus d'un journaliste.

Alors que nous réservait donc le papa de Reservoir Dogs (1992), Kill Bill (Volume I et II, 2003 et 2004), Inglourious Basterds (2009, avec Brad Pitt) ou encore Django Unchained (2012, avec Leonardo DiCaprio) ? Un indice cependant : le film s'intéresse à la secte de Charles Manson, responsable du meurtre de la comédienne Sharon Tate (alors enceinte de 8 mois et incarnée par Margot Robbie), compagne du cinéaste Roman Polanski.

Once upon a time… in Hollywood est donc un conte, comme son titre l'indique (Il était une fois à Hollywood), qui se déroule à la fin des années 60 à Hollywood, sur les traces d'un acteur, Rick Dalton (Leonardo Di Caprio), et du cascadeur qui le double, Cliff Booth (Brad Pitt).

Rick, à qui tout semble réussir, se pose néanmoins des questions sur sa carrière. Mais il peut compter sur le soutien indéfectible de Cliff, son chauffeur et accessoirement son homme à tout faire. Entre rendez-vous professionnels et tournages, Once upon a time… in Hollywood suit ainsi les pérégrinations de cette "star". En dépit d'une réputation sulfureuse, son acolyte Cliff, à qui Brad Pitt - sublime sous le soleil californien - donne une incroyable dégaine mène aussi ses petites affaires.

A l'instar de Frankie d'Ira Sachs, Douleur et gloire de Pedro Almodovar de Sibyl de Justine Triet ou encore, dans une moindre mesure, de Matthias et Maxime de Xavier Dolan, également tous en compétition, Tarantino s'intéresse à un monde qu'il connaît bien, celui du cinéma. Un univers dépeint par un casting cinq étoiles qui compte, entre autres, Luke Perry. L'acteur américain, récemment disparu, fait l'une de ses dernières apparitions à l'écran.

Le dernier opus du cinéaste américain a ainsi tous les ingrédients qui font souvent d'un Tarantino un bon film : humour décapant, castagne et bien évidemment un peu d'hémoglobine. Le tout servi par une dramaturgie qui fonctionne comme une poupée russe. Once upon a time… in Hollywood est un film rondement mené même si Quentin Tarantino semble s'être donné un assez particulier leitmotiv : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Chacun appréciera.

En attendant, "le badge bleu" peut se réjouir de l'avoir vu en avant-première et de vous conseiller de ne pas bouder votre plaisir quand il sortira dans une salle près de chez vous. Très prochainement.

Falila Gbadamassi

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