Le documentaire reste un moyen d'expression et de dialogue remarquable rendant un service vital aux sociétés humaines. Son rôle est des plus essentiels quand l'affaissement de la vérité, de la dignité, de la liberté, de la tolérance menacent l'intégrité de l'être. Le Festival International du Film Documentaire de Saint-Louis (6ème FIFD Saint-Louis) qui a eu lieu du 16 au 21 décembre 2019, en donnera tous les contours.
C'est naturel ! Différentes histoires, pour différentes couleurs d'images d'où naîtront émotions, angoisses ont été vues ou vécues à l'occasion du FIFD 2019. D'emblée, ce qui frappe, c'est la qualité de la sélection, surtout dans la catégorie longs-métrages. Dans celle-ci, les films retenus pointent un regard éclairé sur les questions d'histoire et de société. Avec un répondant technique compatible avec une nouvelle manière de rendre, de raconter. Le récit se dit autrement comme dans Le procès contre Mandela et les autres coréalisé en 2018 par les Français Nicolas Champeaux et Gilles Porte, d'une durée de 1 h 45 mn. "Pour l'effort de recherche documentaire, dans la technique de narration renforçant l'authenticité d'une histoire qu'on croyait connaître" (selon le jury), le film a eu le Prix du long-métrage. Le vide de l'archive visuelle est comblée par le dessin animé, couplé au document sonore d'un procès historique empreinte de la longue nuit d'une ségrégation raciale ayant gouverné les frontières entre communautés différenciées que tout séparait arbitrairement.
Bassirou Niang