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The Great Green Wall
Avant-première belge du documentaire au Festival Ramdam (18-28 janvier 2020)
critique
rédigé par Djia Mambu
publié le 27/01/2020
Djia Mambu est rédactrice à Africiné Magazine
Djia Mambu est rédactrice à Africiné Magazine
Inna Modja, chanteuse et actrice malienne
Inna Modja, chanteuse et actrice malienne
Jared Scott, scénariste, réalisateur et producteur britannique
Jared Scott, scénariste, réalisateur et producteur britannique
La chanteuse Inna Modja et Eric Derwael, directeur du Ramdam Festival 2020
La chanteuse Inna Modja et Eric Derwael, directeur du Ramdam Festival 2020
Scène du film, avec Inna Modja
Scène du film, avec Inna Modja
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film, avec Inna Modja
Scène du film, avec Inna Modja
Scène du film
Scène du film
Ramdam 2020
Ramdam 2020

À travers un voyage itinérant qui s'étend du Sénégal jusqu'en Ethiopie, la chanteuse malienne Inna Modja parcourt le Sahel au rythme du désert blues sur les traces de la grande muraille verte, projet de construction de 8000 km d'arbres et de plantations sur les 11 pays qui constituent le Sahel. Rencontre au Ramdam.


Inspirée de l'initiative de l'ancien leader burkinabè Thomas Sankara d'aider les pays à faire face au réchauffement climatique à la fin des années 70, ce projet débute en 2010 pour lutter contre la désertification et les effets néfastes du réchauffement climatique. "C'est en attirant la pluie qu'on peut rendre ces zones-là viables, explique Inna Modja, "créer une possibilité pour les gens de continuer à vivre", poursuit-elle. "Avec des températures qui montent jusqu'à 50 degrés, on ne peut pas attendre la pluie en priant". Il ne s'agit donc pas uniquement de planter des arbres comme le démontre le documentaire mais aussi créer des boulots, d'aider les communautés à vivre en créant des infrastructures, créer de l'agriculture dans certains endroits où les récoltes ne poussent plus.




Aujourd'hui, seul 15% du territoire sahélien est couvert. "C'est encore loin du compte, reconnait la chanteuse, mais il faut comprendre que c'est un projet qui regroupe plusieurs pays dont beaucoup font face à une administration défectueuse", justifie-t-elle, "des conflits comme par exemple dans le nord du Mali. Certains pays doivent faire face à des problèmes de sécurité, de famine, etc. Il est donc facile de croire que les problèmes écologiques ne font pas le poids en matière d'urgence".
Aussi, cette désertification, amène beaucoup plus de conséquences que l'on pense, notamment en pertes humaines dans le désert. En effet, beaucoup plus périssent dans le désert qu'en mer par exemple. Ces habitants subissent d'autant plus les conséquences du changement climatique notamment avec les plus grandes industries qui polluent (l'industrie de la mode est la seconde industrie qui pollue le plus au monde) que ceux qui ne sont pas basés en Afrique.

C'est en 2016 qu'Inna Modja, rencontre l'équipe du film (dont le réalisateur-producteur brésilien Fernando Meirelles) qui plante des milliers d'arbres par an au Brésil. Militante engagée depuis ses 19 ans contre l'excision dont elle fut survivante à l'âge de 4 ans et demi, elle travaille avec différentes associations et devient marraine des Nations-Unies pour la cause. Ce film est le début d'une conversation. Ce mur devrait idéalement être achevé d'ici 2030. Les autres artistes qui accompagnent le projet sont Didier Awadi, Songhoy Blues, Waje, Betty G..

Réalisé par le Britannique Jared P. Scott, The Great Green Wall a été financé par les Nations Unies (Convention sur la lutte contre la désertification) et sélectionné́ pour La Mostra de Venise 2019.

Djia Mambu
Tournai,
Janvier 2020

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