Le réalisateur togolais Steven Af a annoncé à la presse la sortie imminente de son nouveau film Le Coup de Grâce. Ce long métrage fiction de 115 minutes est un drame politico-familial dans un État fictif, le Zogbeland. C'était au cours d'une conférence de presse tenue le 19 novembre 2021 dans un hôtel à Lomé, en présence de quelques acteurs et de l'équipe du film.

Le réalisateur togolais Steven Af, auteur des longs métrages Solim (2016), Shérifa (2013) et Point de suture (2008) annonce son nouveau film attendu fin 2021. Le Coup de Grâce (Togo, 115 mn) est l'histoire d'une première dame qui, obstinée à accéder au fauteuil présidentiel à tout prix, piétine les vœux sacrés et complote l'assassinat de son mari.



La bande d'annonce projetée lors de cette rencontre avec la presse présage un film qui promet de l'action, mais aussi et surtout du suspens et de vives émotions aux cinéphiles. Selon son auteur, cette œuvre filmique est inspirée par l'actualité socio-politique panafricaine faite de crises impliquant les régimes politiques aux ambitions polémiques et conflictuelles.

Interprété par des comédiens togolais comme Marie Dogbe, Vivien Tossou, Béno Sanvee, King Mensah et d'autres de la sous-région dont le Burkinabé Serge Henri et les Ivoiriens Michel Bohiri et Nastou Traoré, ce film est à 90% de tournage sur deux ans et sera finalisé dans quelques semaines avec les dernières scènes.
Les maisons de production Daayek production et Sunlight group ont lancé un appel à fonds pour financer la suite du film dont le budget est estimé à 96 millions, au lieu des 300 millions initialement prévus. "Environ 50 millions restent à mobiliser pour finaliser cette production cinématographique", confie le cinéaste Steven Af qui explique que malgré les aléas (dont la pandémie de Covid-19 survenue en 2020), "l'équipe du film a travaillé avec rigueur et abnégation pour parvenir à ce stade de réalisation".

Fruit d'une co-production entre Sunlight group et Daayek production, ce film est le premier long métrage d'un catalogue d'une série de films longs métrages qui s'inspirent du Nollywood, le cinéma nigérian. Ce dernier représenterait le deuxième producteur mondial de films en termes de nombre, soit quelque 2 000 films produits par an (un chiffre qui ne fait pas l'unanimité).

Charles Ayetan
Togo