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POUSSIÈRES D'ÉTOILES - Un bond vers le futur
Un film de Mirvet Médini Kammoun (Tunisie, 23'44)
critique
rédigé par Mamadou Oumar Kamara
publié le 30/01/2022
Amy Andréa SÉNE (Dakar), rédactrice à Africiné Magazine
Amy Andréa SÉNE (Dakar), rédactrice à Africiné Magazine
Mamadou Oumar KAMARA (Dakar), rédacteur à Africiné Magazine
Mamadou Oumar KAMARA (Dakar), rédacteur à Africiné Magazine
Mame Sack Mariama DIALLO (Dakar), rédactrice à Africiné Magazine
Mame Sack Mariama DIALLO (Dakar), rédactrice à Africiné Magazine
Mirvet MÉDINI KAMMOUN, réalisatrice tunisienne
Mirvet MÉDINI KAMMOUN, réalisatrice tunisienne

"Ce film est mon œuvre la plus aboutie". C'est ainsi que la réalisatrice tunisienne Mirvet MÉDINI KAMMOUN parle ainsi de son court-métrage Poussières d'étoiles (Prix du public au FIFOG 2021, Genève). Ce film est en effet dans la continuité de ses précédents courts-métrages Nejma (2014) et Noces d'épines (2017).

Tous traitent d'espoirs, de rêves et de fuite du temps. Mais Poussières d'étoiles concentre son propos : comment l'homme arrive à fuir le présent et à se projeter dans un futur incertain.
Voici donc un jeune homme qui vit toujours dans le passé et un vieux qui précipite le futur pour échapper à la fosse commune dans un monde qui ne respecte pas les morts. Il faudra pour le jeune homme entrer dans le "parc des rêves" qui pourrait être le jardin des vœux. Car rêver le passé s'apparente ici à la science-fiction : une technologie futuriste construit, le temps d'un rêve, un bien illusoire présent pour enfin faire le deuil.



Ce court métrage explore ainsi la mémoire, à partir de souvenirs et d'objets (notamment la photo) que la technologie tend à faire disparaître. Il est dès lors question de la vie et de la mort, d'oubli, d'amour, de famille, de fantastique, de rêve, de jeunesse et de vieillesse. Mirvet M. Kammoun joue pour cela avec la nostalgie, le voyage dans le temps et les absurdités humaines.

Egalement universitaire, docteur en arts et sciences des arts, et autrice du livre "Youssef Chahine, caméra de tous les combats" (2010), la réalisatrice suit les pas du grand cinéaste égyptien qui a fustigé l'intégrisme, la bêtise humaine et appelé à la réhabilitation de la mémoire. Cela explique sans doute ses choix esthétiques inspirés des mélodrames chantés de son modèle, n'hésitant pas à forcer le trait. Elle enseigne sur trois continents (ESAC de Tunis, Sorbonne Paris 1 et une université américaine) et emprunte ainsi à ces cultures pour étoffer sa trame par le fantastique.

par
Amy Andréa SÉNE
Mamadou Oumar CAMARA
Mame Sack Mariama DIALLO

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2021 / FACC.
Atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 4è édition du Festival de Dakar Court par le Festival et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).

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