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Décès : Hichem Rostom ne joue plus
critique
rédigé par Michel Amarger
publié le 01/07/2022
L'acteur tunisien Hichem Rostom (1947-2022)
L'acteur tunisien Hichem Rostom (1947-2022)

L'un des comédiens les plus élégants et distingués du cinéma tunisien, est décédé le 28 juin 2022 à Tunis, après avoir marqué de sa silhouette racée, des films de premier plan, et d'horizons multiples.

Hichem Rostom, né à La Marsa en 1947, hérite de ses ancêtres de Turquie et du Caucase, un regard de braise perçant et un charme efficace. Il s'intéresse vite au théâtre et participe à la première création du Centre culturel de Hammamet, Othello de Shakespeare, en 1964. Puis il part en France pour se perfectionner au jeu d'acteur à l'université de la Sorbonne et à l'Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques. Outre des prestations pour Radio France, à Paris, il participe à l'animation du Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
L'appel de la Tunisie est impérieux lorsque Nouri Bouzid lui propose le rôle titre de sa fiction poétique et politique, Les Sabots en or, 1988. Ce personnage hanté par son passé, qui tente de retrouver sa place dans la Tunisie de l'époque, propulse l'acteur au sommet. Il continue avec Taïeb Louhichi pour Layla, ma raison, 1989, joue le prince racé et décadent, imaginé par Moufida Tlatli dans Les Silences du palais, 1994, enchaîne avec Essaïda de Mohamed Zran, 1997, campant un peintre en quête d'inspiration qui contribue au succès populaire du film en Tunisie.

Hichem Rostom aligne des personnages marquants du cinéma tunisien pour Taïeb Louhichi (Noces de lune, 1998, L'enfant du soleil, 2014), Ridha Behi (La Boîte magique, 2002, Fleur d'Alep, 2015), Moufida Tlatli (Nadia et Sarra, 2004). Il collabore avec la nouvelle génération d'auteurs en Tunisie comme Nidhal Chatta (Zéro !, 2014), Mokhtar Ladjimi (Dicta Shot, 2015) mais sa palette de jeu transcende les frontières. On le voit en France dans L'aile ou la cuisse de Claude Zidi, 1976, en Algérie dans Vent de sable de Mohamed Lakhdar-Hamina, 1982, et même dans Isabelle Eberhart de Ian Pringle, 1991.


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Michel Amarger

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