AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
24 935 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
Salé : les cinémas africains à l'honneur au festival du film de femmes 2022
critique
rédigé par Amina Barakat
publié le 26/09/2022
FIFFS 2022, Salé (Maroc)
FIFFS 2022, Salé (Maroc)
Amina Barakat (Rabat), Rédactrice à Africiné Magazine
Amina Barakat (Rabat), Rédactrice à Africiné Magazine

Le coup d'envoi de la 15ème édition du festival du film de femmes de Salé est lancé ce lundi en présence de plusieurs personnalités et acteurs dans le domaine de cinéma. Il se tient du 26 Septembre au 1er octobre 2022

Une brochette de films signée par une pléiade de réalisatrices venues de différents pays sera présente à cette édition qui fête les cinémas africains. Citons un film qui a déjà cartonné dans d'autres festivals internationaux : il s'intitule Atlantique et porte la signature de la réalisatrice sénégalaise, Mati Diop.



Plusieurs autres femmes africaines, qui ont choisi de se mettre derrière la camera, seront présentes. Elles sont armées de leurs films, de leurs idées et de leurs ambitions de faire du cinéma un art qui reflète la situation réelle du continent. Il s'agit de montrer combien l'Afrique a été la proie des pays industrialisés pour de longues années.
Leurs œuvres sont autant de miroir de l'Africaine, en tant que combattante qui se donne à fond pour améliorer son statut de femme active dans une société en pleine effervescence.



Rabat, capitale du cinéma africain : Sénégal, pays invité

La présence de la femme africaine au sein de cinémas africains représente un indice phare d'une civilisation à nouveau en train d'émerger et qui se fait sa place avec dignité dans un monde complexe. Chacune de ces réalisatrices, par ses compétences, a donc décidé de se faire entendre en tant qu'actrice essentielle dans l'économie de son pays et d'un continent ayant souffert de plusieurs crises économique, politiques, sociales.
Sur ce thème déjà un bon nombre de réalisateurs africains de renommée internationale tels que le Malien Souleymane Cissé, la Tunisienne Salma Baccar, l'Égyptien Youssef Chahine, le Sénégalais Ousmane Sembène, le Burkinabé Idrissa Ouédraogo, le Sud-Africain Ramadan Suleman et bien d'autres ont déjà travaillé sur ce sujet. Ils ont levé le rideau sur une Afrique occultée, pour l'extraire du cliché exotique, révéler la richesse de son patrimoine culturel et la diversité de ses langues. Chacune et chacune a fait de son 7ème art un cas sortant du lot.



Ces éléments forts aux caractéristiques définis sont pris en considération par les organisateurs du festival de Salé. En effet, ils ont mis l'accent sur le rôle de la réalisatrice africaine dans la promotion du cinéma. Le thème de la gent féminine est donc le centre d'intérêt de cette fête du cinéma. De ce fait, les films en lice programmés dans cette édition sont tous signés par des femmes. Outre les trophées classiques de la compétition (longs métrages, documentaires, courts métrages), un prix du Jeune public sera désormais décerné.

Cette édition se passe sous l'égide de "Rabat, capitale du cinéma africain". Le Sénégal est le pays invité. De ce fait, Atlantique (Sénégal), le premier long métrage de Mati Diop a l'honneur d'ouvrir les travaux de cette édition. Ce film a décroché plusieurs prix au Festival de Carthage, à Cannes, en Italie et bien d'autres.



Les rencontres et débats

Une rencontre sur le panorama des cinémas de l'Afrique subsaharienne est au rendez-vous, avec le témoignage de Catherine Ruelle, écrivaine et journaliste, spécialiste des cinémas africains. Un hommage sera rendu à plusieurs personnalité africaines qui ont participé à l'essor de cet art.

La compétition officielle a pour thème "La femme". Le sujet est la lutte des femmes pour une égalité des droits et contre toute forme de discrimination raciale. Il est prévu aussi une rencontre autour du livre Afriques 50: Singularités d'un cinéma pluriel (sous la direction de Catherine Ruelle, Clément Tapsoba et Alessandra Speciale, Editions L'Harmattan, 2005).



En collaboration avec l'Association Marocaine des Critiques de Cinéma (AMCC), l'Union nationale des ciné-clubs et la FIPRESCI, un débat sera organisé sur "L'amour du cinéma au Maroc : du cinéphile à la critique". Le réalisateur marocain Driss Chouika présentera un témoignage sur ce thème.



Carte blanche est un programme sur "L'image de la femme dans le cinéma arabe". Cela se fera en présence de Marianne Khoury et Sarah Chadeli. Mère et fille, elles évoqueront leurs expériences en tant que réalisatrices productrices égyptiennes. Au volet publications, le réalisateur Saad Chraïbi présentera son livre Fragments de mémoire cinématographique.

Les jurées et les jurys 2022

Marianne Khoury (réalisatrice et productrice égyptienne) est la Présidente du Jury de la Compétition officielle fiction À ses côtés, les autres jurées sont Martine Ndiaye (Directrice du festival Films Femmes Afrique, Sénégal), Fatym Layachi (actrice et réalisatrice marocaine), Amélie van Elmbt (réalisatrice belge) et Caroline Cuénod, réalisatrice danoise et suissesse).



Quant au Jury de la Compétition documentaire, elle est présidée par Annouchka de Andrade (réalisatrice guadeloupéenne et congolaise, ancienne directrice du Festival du film d'Amiens). Karima Saïdi (réalisatrice marocaine et belge) et Mamounata Nikièma (réalisatrice et productrice burkinabèe) sont les autres Membres.

Le Jury jeune public est entièrement marocain. Il a pour Présidente Ibtisam Laroussi (actrice marocaine), accompagnée de Ilham Zehrouni (ingénieure du son marocaine) ainsi que de Ikhlasse El Fadil (réalisatrice et assistante de production marocaine).

Amina Barakat

Films liés
Artistes liés
Structures liées
événements liés