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Entretien avec le réalisateur Imad Badi, par Amina Barakat
"La poésie et la philosophie s'expriment à travers l'image"
critique
rédigé par Amina Barakat
publié le 24/10/2022
Imad BADI, réalisateur et scénariste marocain
Imad BADI, réalisateur et scénariste marocain
Amina Barakat (Rabat), Rédactrice à Africiné Magazine
Amina Barakat (Rabat), Rédactrice à Africiné Magazine
Summer Days / Jours d'été (2015)
Summer Days / Jours d'été (2015)
Rainy Day / Jour de pluie (2016)
Rainy Day / Jour de pluie (2016)
Autumn Day / Jour d'automne (2017)
Autumn Day / Jour d'automne (2017)
Spring Days / Jours de printemps (2021)
Spring Days / Jours de printemps (2021)
Spring Days / Jours de printemps (2021)
Spring Days / Jours de printemps (2021)
Scène du film "Jours de printemps" (2021)
Scène du film "Jours de printemps" (2021)
Scène du film "Jours de printemps" (2021)
Scène du film "Jours de printemps" (2021)
"Les Corbeaux" (2018) du réalisateur Madane EL GHAZOUANI
"Les Corbeaux" (2018) du réalisateur Madane EL GHAZOUANI

Jeune marocain, ambitieux, avec un amour de l'image, Imad BADI a fait des études à l'école des métiers de cinéma de Casablanca, capitale économique de Maroc. C'est là où il a acquis l'alphabet de la réalisation. Son entrée dans le domaine du 7ème Art est marquée par ses courts métrages en guise d'un début de carrière cinématographique. Du reste, le court métrage est le visa pour travailler officiellement dans l'industrie du cinéma et passer au long métrage, comme le stipule le règlement du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

Composée de Summer Days / Jours d'été (2015), Jour de pluie (2016) et Jours d'automne (2017), sa trilogie a cartonné et séduit les critiques ainsi que les jurys des festivals internationaux.
Son dernier film Spring Days / Jours de printemps (2021) a eu sa part de succès. En effet, ce court métrage a été distingué par le Prix de la Meilleure actrice et le prix du meilleur scénario, en plus de celui du Meilleur montage au Festival international mensuel du film indépendant du Brésil (2021). Imad Badi a aussi tenté l'expérience de scénariste qui a donné naissance au court métrage Les corbeaux réalisé par Madane El Ghazouani produit en 2017, il a primé au festival de film national de Tanger en 2022.

Notre invité fait partie de ces jeunes réalisateurs qui ont choisi de s'exprimer par le son et l'image, en racontant des histoires qui le touchent directement et préfère les ficeler à sa manière de voir les choses. Il traduit surtout la condition sociale des gens opprimés subissant les effets des catastrophes naturelles en l'absence de toute sécurité que la charte des droits de l'homme défend et qui vivent au ban de la société tout en luttant pour survivre.
Son long métrage 4 saisons : 4 courts métrages a participé dernièrement à la 27ème édition du Festival du Cinéma Méditerranéen de Tétouan (2022), ville située au Nord du Maroc. Produit de 2015 à 2020, le film est interprété par une brochette d'acteurs et actrices. On peut citer Fatima Attif, une comédienne talentueuse qui sort du lot en interprétant des rôles complexes. Il y a aussi Mohamed Rifai, jeune artiste natif d'Elayoun (ville située dans le Sud marocain), également auteur, chanteur et compositeur. N'oublions pas d'autres artistes pleins d'ambitions pour donner le meilleur de ce qu'ils ont comme capacité d'interprétation.
Pour en savoir plus sur ce réalisateur, Africiné Magazine l'a invité à des "Questions / Réponses" auxquelles il a répondu chaleureusement. INTERVIEW

Pourquoi vous avez choisi de vous mettre spécialement derrière la caméra ?

Je pense que c'est l'opportunité que le cinéma vous donne, pour exprimer toute votre poésie et philosophie à travers les images.

En tant que jeune réalisateur, récemment débarqué dans le secteur de la fabrication des films, est-ce que vous arrivez à gérer votre travail de scénariste et réalisateur sans peine ?

Le style cinématographique dans lequel j'essaie de travailler est un mélange entre la réalisation et le scénario. En me mettant à l'écriture de scénarios, j'ai atteint un point de vue plus clair sur la réalisation. En outre, je vais très souvent à des endroits de tournage de mon choix, puis je commence à écrire une scène qui s'adapte avec le lieu choisi. C'est comme si je suis en train de coudre des vêtements selon certaines mesures.

Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain ?

J'ai toujours hâte de regarder des travaux cinématographiques honnêtes.

La production est une problématique que vit le 7ème art au Maroc. Il y a une crise qui a touché tous les métiers associés aux films, à cause de la pandémie Covid 19. Comment vous vivez cette situation ?

Je trouve que la production d'un film cinématographique est toujours compliquée. J'ai produit tous mes courts métrages : Les jours d'été (2015), Le jours de pluie (2016), Jours d'automne (2017), Les jours de printemps (2021). C'est par moi-même et je n'ai jamais eu un processus de production subventionnée.

Est-ce que vous pensez que la coproduction Nord/Sud et aussi Sud/Sud peut aider les professionnels du cinéma à surmonter le manque des ressources de la production au Maroc ?

En vérité, je n'ai aucune idée concernant ce sujet.

Est-ce qu'il y a une valeur ajoutée à la participation aux festivals internationaux du cinéma ?

Je crois dur comme fer que la valeur la plus importante est la possibilité de projeter un film par lequel on pourrait exprimer ses émotions et ses rêves avec les différentes cultures du monde.

Y a-t-il un thème spécifique que vous souhaitez traiter dans vos projets filmiques ?

En effet, ce ne sont pas les sujets qui m'attirent les premiers. Mais, j'ai certaines idées sur lesquelles je cherche à travailler l'aspect le plus poétique.

Est-ce qu'Imad Badi le réalisateur préfère travailler avec des artistes professionnels ou plutôt diriger des acteurs et actrices en herbe ?

Celui qui a vu mes tentatives cinématographiques remarquera que je préfère travailler avec des gens qui ne sont pas professionnels dans le domaine du jeu d'acteur.

D'après vous, est-ce que la condition féminine est une matière qui peut retenir votre attention ?

La femme est un être humain, tels que le sujet sur lequel je travaille.

par Amina Barakat

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