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KIPOU. Le désir d'apprendre a un prix
Court métrage fiction d'Abdoulaye Sow, Sénégal
critique
rédigé par Paul Nathan Ndong Ondo
publié le 30/12/2022
Paul Nathan NDONG ONDO, Rédacteur à "Africiné Magazine" (Correspondant à Dakar)
Paul Nathan NDONG ONDO, Rédacteur à "Africiné Magazine" (Correspondant à Dakar)
Abdoulaye SOW, réalisateur sénégalais
Abdoulaye SOW, réalisateur sénégalais
Oumar Sall, producteur (Cinékap)
Oumar Sall, producteur (Cinékap)

Né à Dakar (Sénégal), Abdoulaye Sow sensibilise sur la scolarisation des filles, avec son film Kipou.

Après l'obtention de son Baccalauréat littéraire et trois ans en informatique, le réalisateur écrit des histoires comiques de cinq minutes. Son film Kipou fait partie des six projets développés et réalisés avec l'appui de CINEKAP (société dirigée par Oumar Sall, producteur), dans le programme Upcourts. New Direction Films (Arnold Setohou) en assure la production associée.

Abdoulaye Sow met ici en évidence les réalités africaines au sein d'une famille très modeste. Cette dernière est composée d'une petite vendeuse qui veut aller à l'école comme les jeunes filles de son âge, un père conservateur et illettré qui s'y oppose, une mère qui joue le rôle de médiation. Cette famille pourra-t-elle régler cette situation délicate ? La petite Aïssatou âgée de 11 ans est confrontée à son père très protecteur mais attaché aux coutumes avec une mentalité de la préhistoire.



Aïssatou est ambitieuse et prête à faire des sacrifices pour sortir de son destin de vendeuse. Elle devient écolière, sans mettre les pieds à l'école, en s'approchant de sa copine Aby, pour qu'elle lui apprenne à lire et à écrire. En échange, Aïssatou lui donne son chaton Kipou qu'elle affectionne tout particulièrement.

Ce qui m'impressionne et me captive c'est que ce film met en évidence l'importance d'apprendre. Sans doute basé sur une histoire réelle, il envoie un message fort à nos parents et grands-parents.
Original et ancré dans le réel, il est à même d'attirer l'attention des personnes qui nous engendrent et de démontrer qu'un parent peut se tromper, même en voulant le bien de son enfant.

Paul Nathan NDONG ONDO (Sénégal)

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2022 / FACC.
Atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 5è édition du Festival de Dakar Court par le Festival, Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).

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