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L'ALLIANCE. Le pouvoir du beau sur la conscience humaine
Un court métrage fiction de Aziz Lechgar, Maroc
critique
rédigé par Mayecor Diouf
publié le 30/12/2022
Mayecor DIOUF, Rédacteur "Africiné Magazine" (Kaolack)
Mayecor DIOUF, Rédacteur "Africiné Magazine" (Kaolack)
Aziz Lechgar, réalisateur marocain
Aziz Lechgar, réalisateur marocain
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage
Scène de tournage

Quand l'obsession devient la règle, la réalité se transforme en cauchemar. Mais de quelle alliance s'agit-il ?

Comment déchiffrer les 23 minutes énigmatiques du Marocain Aziz Lechgar dans son court métrage ? L'Alliance met en place une figure de femme insatiable et narcissique, vivant dans le confort matériel mais poursuivie par de vieux démons et souvenirs morbides. Après avoir survécu à un accident où son premier mari a laissé sa vie, Hanane sombre dans le chaos et son esprit lui joue des tours. Une enquête policière tente de déceler la cause du sabotage.

Tout serait simple si le film ne brouillait en permanence cette trame psychologique et policière. Il utilise pour cela une dominante : une bague et l'omniprésence de l'eau. Ce qui nous plonge dans l'univers psychotique d'Hanane. Faut-il voir en elle une femme manipulatrice qui tue ses époux ou bien l'objet de manipulations obscures de sa propre conscience ?

En définitive, c'est nous qui nous trouvons manipulés par le film qui ne cesse de créer des fausses pistes. Et si c'était le pouvoir du cinéma lui-même qui est ici révélé et remis en cause, tant il est habile à nous amener dans son propre univers ? Ce film utilise divers genres cinématographiques pour nous égarer, jusqu'à mettre une musique de western pour renforcer le suspens. La luminosité grandissante et le choix de la couleur jaune symbolisant le pouvoir de l'or nous guident vers l'obsession de la possession. Entre posséder la bague de mariage et tuer ses amants, il n'y a qu'un pas, car la femme qui cherche son autonomie transgresse l'alliance traditionnelle. Et nous amène à réfléchir sur le désir de possession.

Mayecor DIOUF (Kaolack, Sénégal)

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2022 / FACC.
Atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 5è édition du Festival de Dakar Court par le Festival, Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).

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