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Entretien avec Marco Rendall, producteur cap-verdien
"Il faut se mettre au travail, parler moins et agir plus"
critique
rédigé par Bassirou Niang
publié le 10/01/2023
Marco Rendall, producteur, réalisateur et chanteur capverdien
Marco Rendall, producteur, réalisateur et chanteur capverdien
Bassirou NIANG, Rédacteur (Dakar) à Africiné Magazine, Correspondant spécial à Mindelo, Cap-Vert
Bassirou NIANG, Rédacteur (Dakar) à Africiné Magazine, Correspondant spécial à Mindelo, Cap-Vert
"Mãe Pretinha (Black Mother / Mère Noire)" court métrage fiction de la réalisatrice Patrícia SILVA (2022), co-réalisé et produit par Marco RENDALL
"Mãe Pretinha (Black Mother / Mère Noire)" court métrage fiction de la réalisatrice Patrícia SILVA (2022), co-réalisé et produit par Marco RENDALL
Marco Rendall, à Mindelo
Marco Rendall, à Mindelo
Patrícia SILVA, réalisatrice, scénariste et productrice capverdienne ("Mãe Pretinha", 2022).
Patrícia SILVA, réalisatrice, scénariste et productrice capverdienne ("Mãe Pretinha", 2022).
L'équipe du film "Mãe Pretinha"
L'équipe du film "Mãe Pretinha"
Marco Rendall, en tournage
Marco Rendall, en tournage
Le producteur Marc Rendall
Le producteur Marc Rendall

Marco Rendall est un jeune producteur cap-verdien âgé de 30 ans, et en même temps chanteur issu d'une famille d'artistes. C'est en 2013 qu'il crée sa propre société de production audiovisuelle nommée MM Lines Productions. A son actif, de nombreux clips vidéos, des œuvres photographiques, des spots publicitaires, la réalisation de courts-métrages comme Mãe Pretinha (Mère Noire) en 2022, sélectionné dans des festivals Kugoma au Mozambique, Sao Tomé FESTIFILM et Festival Oiá. Dans cet entretien, il rend compte des défis à la fois de son métier et du cinéma de son pays.

Comment se passe le travail du producteur au Cap-Vert ? Est-ce facile à produire au Cap-Vert ?

Le travail d'un producteur au Cap-Vert n'est pas facile. Il y a certes beaucoup de talents, mais comme c'est un petit pays, divisé en 10 îles, le marché est plus petit. Pour un producteur établi sur une des îles, le flux du travail se concentre sur celle-ci, même si des efforts sont faits pour élargir le champ d'action aux autres îles.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre métier de producteur ?

Nous avons des difficultés à acquérir du matériel pour le travail. Dans notre pays, il n'y a pas de magasin qui vend du matériel pour la production audiovisuelle. L'essentiel du matériel que nous avons a été acheté à l'étranger. En cause, la lourdeur bureaucratique dans notre pays. Parce que réussir à se faire livrer de la marchandise dans le pays est un chemin de croix : le temps de livraison étant terriblement long. Cela entraîne parfois un retard dans la réalisation de certains projets.

Qu'attendez-vous du gouvernement cap-verdien en termes de soutien à la production ?

Ce serait bien s'il y avait une loi qui protégerait les droits des producteurs nationaux. Si tout était bien régularisé, ce serait plus facile de produire.

Que pensez-vous du cinéma cap-verdien ? Et quels sont ses défis ?

Je pense qu'il n'est toujours pas possible de dire qu'il y a un cinéma cap-verdien. Pour avoir une véritable industrie cinématographique cap-verdienne, il faut créer les conditions nécessaires, avoir plus de mesures incitatives, une Loi sur le cinéma, un projet de financement de construction de salles de cinéma dans lesquelles nous pourrions montrer nos œuvres. Avoir des structures (salles de cinéma) nous permettra de montrer nos œuvres cinématographiques et ainsi d'avoir un retour, nouer des contacts avec des producteurs internationaux, créer des liens, etc. Je crois qu'un jour on y arrivera, mais pour cela, il faut se mettre au travail, parler moins et agir plus.

Entretien réalisé par
Bassirou NIANG

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