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Le FIFM, un festival qui a gagné ses titres de noblesse
critique
rédigé par Aboubacar Demba Cissokho
publié le 25/01/2006

5ème Festival international du film de Marrakech (FIFM, 11-19 novembre 2005)

La 5ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM, 11-19 novembre 2005) a définitivement placé cette manifestation dans l'agenda cinématographique mondial à côté de Cannes en France ou de Berlin en Allemagne.



Né au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 pour contribuer à délivrer un message de paix, de dialogue, de tolérance et de promotion de la diversité, le Festival s'est bonifié en suscitant l'intérêt des médias. 500 journalistes venus de tous les continents ont couvert le FIFM en 2005.



Pour l'édition 2005, 15 films étaient en compétition officielle représentant autant de pays, plus de 160 ont été projetés à divers endroits (Palais des Congrès, salles Colisée et Rif, Place Jemaa El Fna, etc.). Le public, timide au début, a adhéré au fur et à mesure que se déroulait le programme.



Lors de la proclamation du palmarès, le jury présidé par le Français Jean-Jacques Annaud a d'ailleurs salué la "très grande qualité des films, l'attirance et la curiosité" du public.



La sélection a révélé des œuvres d'une dimension cinématographique certaine et dont la valeur artistique a été saluée par la critique. Les films ont abordé divers thèmes qui agitent le monde actuel, allant des questions d'identité aux crises sociopolitiques en passant par la quête du sens...



La distinction du film Saratan du Kirghize Ernest Abdyshaparov est la preuve d'une option fondée sur l'ouverture, ce film mettant en lumière un pays d'Asie centrale en transition après la dislocation du bloc socialiste.



Les œuvres ont aussi réconcilié les cinéphiles avec le film comme moyen d'expression artistique éloigné de l'emprise du tout commercial. Le cinéma comme lieu de rêve, d'émotion et de partage.



Le succès du Festival de Marrakech s'explique aussi par le soutien des plus hautes autorités du royaume chérifien à travers une volonté politique et un appui financier. La Fondation du FIFM est présidée par le prince Moulay Rachid.



Les moyens ainsi mis en œuvre permettent de constater une rigueur et un professionnalisme dans l'organisation et une qualité des infrastructures d'accueil des festivaliers.



Aboubacar Demba Cissokho


Sénégal