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10ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga
Cinéma et Développement
critique
rédigé par Noureddine Mhakkak
publié le 13/07/2006

Trente ans au service du cinéma, ce n'est pas une chose simple ; c'est un travail dur et intéressant, en plus très jouissif. Le festival du cinéma africain de Khouribga a pu le réaliser avec beaucoup de patience et de passion aussi. Et c'est pour toutes ces raisons que ce majeur festival reste et restera pour toujours. C'est parce qu'il est un moyen de médiation et le symbole d'un art qui représente la modernité avec une grande beauté ; un art qui est un miroir de son pays d'une part et d'autre part un lien culturel avec les autres pays du monde entier. Grâce à ce festival cinématographique, le continent africain était là, avec toutes ses richesses culturelles et ses diverses imaginaires, présent à travers l'image et le son. Ainsi la lumière du cinéma africain a pu rester forte pendant trente ans et durant dix éditions pleines de joie et de fantaisie, pleines de beauté et d'art, pleines surtout de la réalité et du rêve.

Lors de cette dixième édition qui était organisée sous le thème du "Cinéma et Développement", le cinéma africain a été représenté à travers de nouveaux films qui traitent surtout des thèmes que le continent africain vit vraiment tels l'excision des petites filles, la guerre ethnique, la cause des femmes, les rapports sociaux, la déception politique et l'impuissance sexuelle, la misère et la force des âmes ainsi que la force de l'amour contre la mort elle-même.

Ces nouveaux films construisent une vraie image du cinéma africain et à travers cette image même on peut connaître le parcours de ce cinéma par rapport à d'autres cinémas tels le cinéma européen, indien et américain. Et pour que notre lecteur puisse nous suivre avec un oeil bien éveillé, nous citons les titres de ces films et les noms de leurs réalisateurs. Ainsi : Caramel d'Henri Duparc (Côte d'ivoire), Les habits neufs du gouverneur de Mwézé D. Ngangura (R. D. Congo), Moolaadé d'Ousmane Sembène (Sénégal), La nuit de la vérité de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso), Douar de femmes de Mohamed Chouikh (Algérie), Un héros de Zézé Gamboa (Angola), La valse des gros derrières de Jean Odoutan (Benin), Le prince de Mohamed Zran (Tunisie), La nuit de la chute de Bagdad de Mohamed Amine, Max and Mona de Teddy Materra (Zimbabwe /­ Afrique du sud), Delwendé, lève toi et marche de Pierre Yaméogo (B. Faso), Inconnu de Mohamed Khane (Egypte), Réveil de Mohammed Zineddine (Maroc), La symphonie marocaine de Kamal Kamal (Maroc).

En plus de ces films qui reflètent une image vraie et sûre du parcours mobile du cinéma africain, le festival a accueilli aussi des tables rondes où les professionnels ont traité de sujets majeurs du cinéma africain tels la production et la distribution et abordé la question de la critique cinématographique, ses méthodes et ses façons d'écriture.

Noureddine MHAKKAK

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