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L'héritage
Pour les jeunes réalisateurs de l'espace Uemoa
critique
rédigé par Fatou Kiné Sène
publié le 08/10/2006

Conscients du legs de leurs aînés et du chemin à parcourir pour remettre le 7ème art africain sur les rails, les jeunes réalisateurs misent sur la formation. Mais au-delà, il s'agira surtout pour eux d'éviter de s'investir dans des films à gros budget.
La tâche ne sera pas facile pour faire mieux que des doyens comme Sembène Ousmane, feu Kodjo Ébouclé, reconnaissent les jeunes réalisateurs présents au concours international de courts métrages vidéo à Abidjan, tenu du 5 au 9 septembre. Mais, malgré les difficultés du 7e art africain, la nouvelle génération de cinéastes croit à la relance. Lauréat du Niger, le jeune réalisateur Ali Soffo Issiaka, qui en est à sa première production, soutient que les aînés doivent songer à dénicher les talents : "Il faut que les anciens nous encadrent en nous transmettant par la formation leur savoir-faire". Pour avoir présenté pour cette édition 2006 de Clap Ivoire, un film documentaire intitulé Les croyances et les arts divinatoires, Ali Soffo Issiaka reconnaît que la volonté et la passion ne suffisent plus pour réussir dans ce secteur.
Même son de cloche du côté de la Guinée-Bissau. Rui Da Costa, qui s'est intéressé dans son film à la prolifération des armes légères en Guinée-Bissau, propose qu'en dehors de la formation, qui est capitale pour eux, que d'autres alternatives sur l'audiovisuel soient cherchées pour sortir le secteur de la léthargie. "Il y a beaucoup d'argent dans le cinéma", soutient Rui Da Costa qui ajoute qu'"il suffit juste de pouvoir détecter cette manne financière". De l'avis du réalisateur malien, Sidy Diabaté, les jeunes réalisateurs africains sont obligés de travailler plus sérieusement, car il existe des éléments de comparaison. C'est pourquoi, souligne notre interlocuteur, "les jeunes cinéastes sont désavantagés car un chemin a été fait". Toutefois, conseille Sidy Diabaté, "il leur faut écouter les anciens, voir leur parcours et s'en inspirer". Il s'y ajoute que, analyse notre interlocuteur, pour amoindrir les coûts de production, les jeunes doivent éviter d'être obnubilés par les films à gros budget. Et ils gagneraient à produire des œuvres à moindre coût.

Fatou Kiné SÈNE

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