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Réglementation du secteur, politique du cinéma...
Ce que proposent les acteurs
critique
rédigé par Fatou Kiné Sène
publié le 08/10/2006

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Les professionnels du 7è art dans l'espace Uemoa restent optimistes quant à l'avenir cinéma africain. Pour ces acteurs qui croient que le chemin est balisé par des doyens du cinéma africain comme Sembène Ousmane, les difficultés qui minent le 7e art, ne sont que des obstacles à franchir. Et pour rendre à ce secteur son lustre d'antan, ils préconisent plusieurs solutions. Président de l'Institut national du cinéma et de l'audiovisuel de Guinée-Bissau, Carlos Vaz, demande aux États africains d'assumer leur rôle. Et cela, dit-il, équivaut à réglementer le secteur, en y mettant des moyens capables de créer les mécanismes véritables de son essor. Selon lui, la mise en place du cadre réglementaire ne suffit pas, il faudrait que les États veillent à l'application correcte des lois.
Il faut aussi, poursuit notre interlocuteur, que les États appliquent une politique de subvention du cinéma dans les domaines de la créativité, de la diffusion, de la circulation de l'image et surtout dans le domaine de l'archivage qui constitue la mémoire de notre histoire.
Le décollage du cinéma africain est possible, clame le directeur de la cinématographie du Togo. Ékoué Djenou Kouagan reconnaît qu'en Afrique, lorsque le tam-tam change, il faut que la danse change, et cette vérité est aussi applicable au 7e art, selon lui. "Il faut que nous nous adaptions aux réalités d'aujourd'hui. Nous ne devons plus nous cantonner dans des histoires de grandes salles de cinéma ou de films de 35 ou 16 mm". Ékoué Djenou Kouagan préconise l'organisation des salles de vidéos projections qui marchent dans les pays. À son avis, les pays de l'Uemoa ont les moyens de rentabiliser le secteur du cinéma. Car, note-t-il, "les chaînes de télévision ont besoin d'images, ceux qui les créent sont là, et ceux qui veulent les acheter et les voir sont aussi là". Il ne reste plus, poursuit-il, que tout cela soit organisé. Toutefois pour les lauréats de clap Ivoire, ils verront leurs films diffusés sur 55 chaînes de télévisions que coiffe Canal France International (Cfi). C'est pourquoi, le réalisateur malien Sidy Diabaté parle de synergie des efforts et d'un travail en commun pour l'émergence de sociétés de productions privées.

Fatou Kiné SÈNE

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