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Personne ne doute de la qualité artistique des films africains
entretien avec Fernanda Silva*
critique
rédigé par Mehrez Karoui
publié le 27/07/2007

Mahrez Karoui : Dans cette multitudes de festivals de cinéma, comment vous définissez l'identité de FesTroia maintenant que vous en êtes la directrice ?
Fernanda Silva : Il faut avouer qu'au moment de créer ce festival notre but principal était de promouvoir le tourisme dans cette belle et magnifique région qui est Troia. Mais dès la première session, le fondateur Mario Ventura a saisie l'occasion pour en faire un véritable rendez - vous du septième art. Et je crois aujourd'hui que le pari a été en grande partie gagné.

M. K. : Vous n'étiez pas impliqué lors des premières sessions. Pourriez-vous nous dire comment a commencé votre aventure avec ce festival ?
F. S. : En fait, j'ai "pris le train en marche" lors de la troisième session. J'étais chargée de diriger le service des relations publiques c'est - à - dire d'accompagner les invités et la presse étrangères. Mais très vite je me suis trouvée impliquer de plus en plus dans la conception et l'organisation générale de la manifestation. Ma passion inconditionnelle pour le cinéma et mon dévouement pour la chose culturelle m'ont emmené à faire de ce festival ma raison de vivre et je ne le regrette point. Après la mort de Mario, j'ai décidé de poursuivre dans la même voie ne serait-ce que pour rester fidèle à sa mémoire.

M.K. : Maintenant que vous en êtes la directrice, y aura-t-il des changements dans les stratégies du festival ?
F.S: Je veillerai à ce que FesTroia demeure fidèle aux aspirations et à l'esprit de son fondateur. C'est-à-dire l'occasion d'une véritable rencontre pour certains cinémas qui ont peu de chances de rencontrer leur public au Portugal. Mais aussi, je compte, inciter le festival à s'ouvrir sur les jeunes. Cette année, par exemple, nous avons créé une compétition à part pour les films vidéo sur Internet. Nous nous sommes donnés comme objectif de cibler un public plus jeune et je crois que ce qui se passe actuellement sur la Toile intéresse beaucoup ce public.

M. K. : Votre festival offre la chance de découvrir une panoplie intéressante de films venant des quatre coins du monde. Cependant, nous ne trouvons pas de films africains ni arabes dans les différentes sections du festival ?
F.S. : Malheureusement cette année, nous n'avons pas pu pour des raisons diverses programmer des films africains hormis le premier long métrage du jeune réalisateur marocain Hicham Ayouch dans le cadre de la section " Premières Œuvres". Ceci dit, il est vrai que le festival doit se rattraper sur ce point. Je sais bien qu'en Afrique et dans le monde arabe, il existe évidemment des talents intéressants. C'est le même cas pour le cinéma asiatique qui fait aussi défaut au sein de notre programmation. Nous avons l'intention au Portugal de faire connaître au public les cinémas d'Afrique dont personne ici ne doute de leur qualité artistique et qui sera sans doute un aspect enrichissant pour notre festival.

Propos recueillis par Mahrez Karoui

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