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Abalo Blaise KILIZOU, auteur du premier long métrage togolais
PORTRAIT
critique
rédigé par Yohanès Akoli
publié le 05/08/2007

Très tôt, à l'âge de 9 ans, il découvre le cinéma à travers les films hindous et Kpèlèbè cinéma et jura qu'il deviendra réalisateur. Il grandit avec cette rage de percer le septième art et de mettre en scène ses histoires. Son imagination débordante est le fruit de l'éducation riche inculquée par ses parents. Abalo Kilizou Blaise a un palmarès très impressionnant.

Kawilasi : Présage d'un monde nouveau
Né en 1947 à Kanianboua, petite localité dans la préfecture de Sotouboua, Abalo Kilizou Blaise est d'abord un autodidacte devenu enseignant puis cinéaste. C'est l'un des vétérans du cinéma togolais. Il signe en janvier 1977, son premier docu-fiction sur les 10 ans du président Eyadema. C'est après ça, qu'il se rend au Burkina Faso, le pays de ses rêves où il a fait ses études cinématographiques et audiovisuelles à l'Institut Africain d'Etudes Cinématographiques de Ouagadougou. Trois ans plus tard, il retourne au pays, pour faire profiter aux siens ses nouvelles connaissances. La nature ayant horreur du vide, il fut désigné comme assistant au Directeur de la CINEATO, actuel CNPA. Une offre qu'il rejeta. Il fait donc un passage éclair dans la photographie avant de se lancer dans l'enseignement à l'Institut National Pédagogique IPN devenu DIFOP, avant d'être affecté au Village du Bénin pour donner des cours en technique d'expression audiovisuelle. Cinq ans passés dans l'enseignement, Abalo Kilizou Blaise, n'a pas perdu de vue ses objectifs. Il part donc à Bouaké puis à Besançon, pour des stages de perfectionnement et aussi pour affûter davantage son savoir dans l'enseignement télévisuel. De Besançon, il rejoint son ancienne Ecole INAFEC à l'Université de Ouaga, où il sortit nanti d'une licence en "Sciences et techniques de l'audiovisuel option Cinéma". Plus que jamais, rien ne pourra plus l'arrêter sur la trajectoire de son destin. Il tourne en 1992 son premier long métrage Kawilasi sorti en 1995, qui obtient au FESPACO de la même année, le prix spécial du développement humain durable. Depuis ce temps, Abalo Kilizou Blaise alterne fictions et documentaires. Coopération Franco-Togolaise, La révolte de l'ombre, Le cri du silence, Le mirage de l'espoir, Le prix du vélo… puis une longue série télé de 14 épisodes en préparation titré Dikanakou (Le sida).
Kilizou Blaise Abalo est de taille très élancée avec un teint noir. Il porte une cicatrice sur chacune de ses joues. Il s'est marié à une Burkinabée ; il est père de cinq enfants. Préoccupé par le développement du cinéma au Togo, il donne présentement des cours à l'École Supérieure des Études Cinématographiques (ESEC) sise à Kouvahey à Lomé et forme également des jeunes dans son propre centre "Lidaau Films Production". Discret, il a très souvent l'habitude de répéter "C'est le jour où le malheureux porte une culotte déchirée qu'il rencontre sa belle mère".

Yohanès Akoli
Journaliste
critique de cinéma
Togo

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