AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
24 926 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
La brèche d'Abdoul Aziz Cissé remporte l'ébène du meilleur film
Festival International du Film de Quartier (FIFQ). 12-17 décembre 2007, Dakar (Sénégal)
critique
rédigé par Charles Malick Sarr
publié le 11/01/2008

Le festival du film de quartier a clôturé sa 9ème édition le lundi 17 décembre, au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). En plus de la projection du film Retour à Gorée de Pierre-Yves Borgeaud et de la prestation de l'artiste Alioune Mbaye Nder, le jury présidé par le cinéaste Mama Keïta a décerné six prix dont l'ébène du meilleur film à La Brèche d'Abdoul Aziz Cissé.

"Cette distinction n'honore pas seulement ma personne. C'est aussi une reconnaissance à la jeune génération des cinéastes sénégalais qui se bat tous les jours pour sortir notre cinéma de l'anonymat." C'est le propos du jeune cinéaste Abdoul Aziz Cissé dont le film documentaire La Brèche a remporté l'ébène du meilleur documentaire, en plus de l'ébène du meilleur film. Dans ce documentaire de 26 min, le réalisateur nous plonge dans le nord du Sénégal où une brèche ouverte sur le fleuve a fini par transformer négativement la vie des villageois, créant du coup la salinisation des terres. D'autres prix ont été décernés. Il s'agit de l'ébène spéciale du jury qui est revenu à Fair trade de Michael Dreher, l'ébène de la meilleure fiction à France Brésil et autres histoires de Marc Picavez, l'ébène du meilleur film étranger à Hier encore de Rima Samman et l'ébène du public qui a été décerné à Teuss-teuss de Hubert Laba Ndaw.



Placé cette année sous le signe des différences et des identités culturelles, le festival du film de quartier s'est donné une double mission de défrichage et de découvertes de jeunes talents, de jeunes cinématographies et de retour vers les grands maîtres. Selon Oumar Ndiaye, le directeur du festival, "l'objectif de cette manifestation est de développer la culture de l'image par des échanges autour de films projetés dans les quartiers". Au fil des éditions, le Festival s'est ouvert aux jeunes réalisateurs de la sous-région et du reste du monde, pour devenir aujourd'hui un lieu privilégié de diffusion des premiers films auprès d'un large public. Au-delà, les diffusions dans les quartiers sont l'occasion pour susciter des débats sur les enjeux sociaux primordiaux auxquels sont confrontés les jeunes et l'ensemble de la population.

Cette journée de clôture qui a enregistré la participation de l'artiste musicien Alioune Mbaye Nder a permis au public de visionner le film Retour à Gorée de Pierre Borgeaud qui raconte le périple du chanteur africain Youssou Ndour sur les traces des esclaves noirs et de la musique qu'ils ont inventée : le jazz.
Le festival est aujourd'hui inscrit dans l'agenda culturel des grandes manifestations du ministère chargé de la Culture du Sénégal.

EN ENCADRE
Le cri du coeur de Moussa Sène Absa

C'est un Moussa Sène en verve et dépité qui s'est exprimé lundi lors de la clôture de la 9ème édition du festival du film de quartier. Pour le parrain de cette 9ème édition, le cinéma sénégalais traverse une mauvaise passe. "Je trouve scandaleux que personne ne va plus au cinéma ", a déploré le cinéaste. Moussa Sène qui a déploré la fermeture des salles de cinéma lance un appel pressent à l'État pour le renforcement du fonds de promotion du cinéma. Aux organisateurs du festival, il demande qu'il y ait plus de films pour la prochaine édition afin de permettre aux jeunes réalisateurs de mieux s'exprimer.

Charles Malick SARR

Films liés
Artistes liés
Structures liées
événements liés