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Une lueur d'espoir pour les cinéastes béninois
critique
rédigé par Justin Amoussou
publié le 05/02/2008

Point n'est besoin de s'inquiéter de l'avenir du cinéma béninois dans un environnement très concurrentiel. À l'occasion du traditionnel échange de vœux du nouvel an, le directeur béninois de la cinématographie, M. Akala Akambi a rassuré les uns et les autres que l'espoir est encore permis.

"Aujourd'hui, l'environnement se veut propice pour l'émergence du cinéma au Bénin, car, la volonté politique est de plus en plus manifeste, l'administration est plus favorable à la collaboration et les moyens se précisent de plus en plus", a déclaré Akala Akambi, Directeur béninois de la cinématographie, en réponse aux vœux de son personnel et des réalisateurs béninois présents à la cérémonie de présentation de vœux du nouvel an. Seulement, il a souhaité que les réalisateurs béninois fassent plus preuve d'engagement et de professionnalisme. "Le cinéma béninois a besoin d'un souffle nouveau, plus vif afin d'être plus compétitif", a-t-il ajouté.

En effet, au cours de l'année 2007, le Bénin a connu plusieurs lauréats au Fespaco et un lauréat au concours Clap Ivoire à Abidjan avec Christian Noukpo Whannou pour son documentaire Le Calebassier. Par ailleurs, le cinéma béninois a été présent à plusieurs autres rencontres et creusets de discussions autour du cinéma africain. Fort de cela, le représentant du personnel de la direction béninoise de la cinématographie M. Jonas Cloubou a conclu que le bilan de l'année écoulée n'est pas négligeable. Au regard de certaines récriminations faites à la structure qu'il dirige, le directeur de la cinématographie M. Akala Akambi a martelé que contrairement à ce que bon nombre de personnes pensent, la direction de la cinématographie n'est pas une structure de production audiovisuelle, mais plutôt une direction qui agit dans le domaine de la formation, de l'appui à la production, à la diffusion, à la promotion et à la gestion des carrières et des salles de projection cinématographique.
Abordant les difficultés de la cinématographie béninoise, M. Akala Akambi témoigne que le cinéma béninois n'a pas de problèmes particuliers. Selon lui, il souffre de maux communs à ceux de plusieurs pays de la sous région et de l'Afrique à savoir la baisse de fréquentation des salles de cinéma, le manque de formation des acteurs de cinéma, le besoin de financement du secteur, la non rentabilité des salles, la cherté des prix de location de films et autres.

Autrefois appelée Office béninois de cinéma (Obeci), cette structure est devenue, direction de la cinématographie de 1989 à 1992 puis, service de la cinématographie de 1992 à 1996 avant de redevenir, Direction de la cinématographie depuis 1996 jusqu'à nos jours. Le décret N°2001-293 du 08 août 2001 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme mentionne bien la mission de la Direction de la Cinématographie.
L'article 26 de ce décret précise que cette structure est chargée de la promotion et du rayonnement du cinéma béninois ; la mise en gérance libre et la gestion des contrats de location des salles de cinéma de l'État ; la mise en œuvre de la politique nationale en matière d'aide de l'État au cinéma ; la réglementation relative aux conditions d'exercice des métiers du cinéma en République du Bénin ; la production et la diffusion des films de tous genres et de tous supports ; l'organisation par voie d'accréditation du séjour au Bénin des cinéastes étrangers ; la promotion, la production cinématographique en collaboration avec la Commission nationale de la cinématographie (CNC) et le Fonds d'Aide et de Soutien à la Production Cinématographique.

Justin AMOUSSOU

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