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Palmarès long pour films courts
Clôture du Festival international de Clermont-Ferrand 2008
critique
rédigé par Mohammed Bakrim
publié le 13/02/2008

Un long, un très longtemps palmarès a clôturé la trentième édition du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. C'est plus d'une trentaine de prix et de mentions ont été en effet décernés lors de la cérémonie de clôture. Celle-ci a l'originalité en outre de se tenir en deux fois tant l'engouement du public est grand: une cérémonie à 18h et une autre à 21h. Ce sont de longues files qui se tiennent dans les allées et les couloirs de la grande maison de la culture qui abrite l'essentiel des activités du festival. Le court métrage est devenue une affaire de la ville, pour les nombreux… les milliers de citoyens qui viennent chaque jour à toutes les séances du festival mais aussi la ville et la région en tant qu'entités politiques. C'est toute la classe politique auvergnate qui a fait le déplacement dans une grande discrétion pour venir remettre les prix offerts par différentes instances. La grande nouveauté cette année est que tous les prix sont dotés en espèces y compris le traditionnel prix symbolique de la critique.

Prolifération de prix principalement autour des sections phares du festival de Clermont-Ferrand, le Prix national, le Prix Labo et le prix de la compétition internationale. Le prix de la compétition nationale française confirme l'exception française: c'est un film tourné au Mexique et parlant espagnol, Como todo el mundo (Comme tout le monde) de Franco Lolli qui a été consacré à la surprise d'une partie du public. Le film de Franco Lilli fait partie des films de l'école de cinéma, la Fémis. C'est un récit de l'adolescence désabusé: un jeune mexicain vivant avec sa mère découvre petit à petit l'immense souffrance de celle-ci qui essaie de lui assurer des études dans un lycée où il côtoie des amis millionnaires. Film maîtrisé, récit alerte et grande émotion dans ce face à face sur la déchéance des classes moyennes et sur l'apprentissage de la vie.

Le prix du Labo est allé presque naturellement sommes-nous tentés de dire à un film japonais, Les graffitis lumineux (Pikapika, Lightning Doodle Project) de Kazue Monno et Takeshi Nagata. Le Japon est le laboratoire de la technologie de demain.
Le Grand Prix international est allé au magnifique film Mauvaise route (Auf der Strecke) de Reto Caffi, (Allemagne-Suisse). Une histoire d'amour tragique dans l'univers de la télésurveillance d'une grande surface. Un court métrage au souffle d'un long tant la qualité des images, la force du montage transcendent la question du format. La petite délégation marocaine a accueilli les félicitations d'un grand nombre de professionnels et du public, les deux films, Le Dernier cri (Hamid Basket) et Sarah (Khadija Leclère) ont fait bonne impression au sein d'une sélection internationale de grande facture. Le court métrage international se porte bien. La planète cinéma bouge.

Mohammed Bakrim

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