AFRICINE .org
Le leader mondial (cinémas africains & diaspora)
Actuellement recensés
24 363 films, 2 562 textes
Ajoutez vos infos
Nouveau visage, nouvel espoir ?
Interview avec Paul Ayikoé, Directeur du cinéma togolais
critique
rédigé par Sitou Ayité
publié le 08/03/2008

C'était une rumeur, maintenant c'est une réalité. Un nouveau directeur est bien à la direction nationale de la cinématographie togolaise. Il s'agit de M. Paul Ayikoé. On ne cessera jamais de dire du cinéma togolais qu'il est en léthargie. Est-il venu changer cette donne ? Il a accepté de se prêter à une interview.

1 - M. le directeur, quand avez-vous pris fonction de votre nouveau poste ?

P. A. :
Les passations de service ont été faites il y a une semaine, donc j'occupe mon poste depuis le 03 Février 2008.


2. M. le directeur, comment avez-vous trouvé le cinéma à votre arrivée ?

P. A. :
Je vous signale qu'avant d'avoir ce poste de directeur, j'ai été le responsable du service administratif et financier à la direction de la cinématographie et je peux dire que l'état des lieux du cinéma togolais n'est autre que celui que j'ai connu avec mon ancien poste. En effet, le cinéma togolais souffre d'évolution, mais je suis là pour que ce cinéma se taille une place à l'instar des autres de la sous région.


3 - En tant que nouveau directeur, quel est votre plan d'action ?

P. A. :
Tout d'abord, je vais m'appuyer sur les professionnels avec qui je vais beaucoup travailler. Ma principale action est axée sur la formation de remise à niveau des jeunes qui sont dans le 7ième art, ensuite revoir et valider le code cinématographique togolais suivra.


4 - Comment comptez-vous organiser cette formation de remise à niveau, vu qu'il n'y a aucun budget alloué à la culture en général et au cinéma en particulier ?

P. A. :
C'était avant, mais maintenant le nouveau gouvernement a mis en place un fond pour la culture. Vous savez que le cinéma est une affaire de gros sous et je pense qu'à part le gouvernement, c'est aussi une affaire de tous les citoyens. Il y a des citoyens qui peuvent débourser pour le cinéma, mais ils hésitent, et je crois qu'il y a aussi lieu de les sensibiliser afin qu'ils puissent aussi investir dans cette formation.


5 - Parlez-nous du code cinématographique

P. A. :
Le code cinématographique est encore un projet. Il reste à être validé. C'est un guide, un conducteur qui permet de savoir qui fait quoi, qui doit faire quoi, et comment le faire afin de pousser le cinéma togolais vers l'avant.


6 - Vous aviez été le directeur administratif à la Direction Nationale de la Cinématographie, pouvez- vous nous dire la réelle cause de cette longue passivité du cinéma togolais sur la scène internationale ?

P. A. :
Ça a été et c'est toujours les moyens financiers. Vous savez que le cinéma est une industrie et l'État, pendant ces temps a dû se préoccuper de problèmes qui lui sont majeurs car vous savez que c'est maintenant que le Togo sort peu à peu de la crise économique. Mais j'ai confiance qu'avec ce nouveau fond, ça va changer.

7 - FESPACO 2009 est en route, avez-vous un projet sur la participation du Togo à ce festival ?

P. A. :
Mon ambition est que le Togo puisse aller au FESPACO en force, c'est-à-dire faire la compétition de beaucoup de nos productions avec d'autres films. Nous allons bientôt commencer à aller vers les producteurs afin que les films qui sont sur le chantier soient réalisés à temps afin de pouvoir participer à ce festival.


8 - Qu'est ce que vous avez fait depuis que vous êtes entré en fonction ?

P. A. :
Je travaille en ce moment sur le concours Clap ivoire qui se déroule en Côte d'ivoire. Le communiqué passera sur les ondes d'ici quelques jours, ensuite, quelques unes des productions togolaises ont été envoyées au Panafrican Film Festival de Los Angeles auquel le ministre de la culture participera.


9 - Que comptez-vous faire pour maximiser les productions locales ?

P. A. :
J'en reviens à mon plan d'action qui consiste à organiser des ateliers de formation pour les jeunes réalisateurs.


10 - Le directeur partant a initié FIFIVIL, un festival biennal qui en est à sa 4ème édition, comptez-vous en faire autant ?

P. A. :
Je dis toute de suite non. Je compte plutôt accompagner FIFIVIL pour qu'il aille loin.


11 - Qu'avez-vous à dire pour terminer ?

P. A. :
Je suis confiant que le cinéma togolais a de l'avenir et ensemble nous nous battrons pour lui.

Sitou Ayité

Artistes liés
Structures liées
événements liés