Un immense nuage de poussière dans lequel on distingue une foule nombreuse qui converge et se transforme en un flot interrompu dans les locaux de l'institut régional de santé publique de Ouidah. Quintessence édition 2008 (une des prestations artistiques du Bénin) a commencé ses hostilités dans un décor hallucinant. Dans cette ambiance de gaieté, Jean Odoutan a répondu à chaud aux trois questions.

Dites nous monsieur Odoutan les perspectives de cette édition ?
Quintessence, festival international de film de Ouidah du 08 au 13 janvier prochain, va déverser toute son armada cinématographique. Comme d'habitude, cette édition sera toujours placée sous le signe de l'amitié. Je tiens à dire qu'en ce début d'année, notre havre de paix, Ouidah, va de nouveau vivre l'un des évènements culturels majeurs de la sous-région. En effet, la cité Kpassè sera pendant les manifestations le centre névralgique cinématographie du Bénin. Dans la vision de décentraliser les activités de Quintessence, Cotonou et Porto-Novo seront sous les mêmes feux de rampe que Ouidah. Outre les traditionnelles projections de films en salle et plein air qui drainent du monde et suscite d'immenses joies, les incontournables ateliers d'écriture dramaturgique et de pratique qui ravivent le cœur des débutants avides d'initiation, les enrichissantes de tables rondes viendront renforcer des capacités des professionnels. Également une master class sera animée par un grand cinéaste sénégalais. En un mot, l'accent sera mis sur la formation et la professionnalisation.

Rappelez-nous brièvement quelques objectifs spécifiques de ce carrefour de cinéma ?
Les objectifs spécifiques de Quintessence ont leur existence dans l'intérêt général et sont essentiellement dirigés vers la jeunesse entre autres on peut déjà citer : continuer au développement de la cinématographie de la sous région, favoriser l'accès au cinéma en Afrique subsaharienne en renforçant l'identité la singularité et la créativité des jeunes artistes africains et en facilitant la promotion de films francophones sur le continent africain, promouvoir le dialogue des cultures, mettre en valeur les cinéastes, notamment ceux du sud en apportant a la culture cinématographique, nouveauté et originalité.

Votre mot de fin ?
Comme les éditions précédentes nos illustres festivaliers seront accueillis avec faste et ferveur par tous les Béninois et en particulier les Ouidahniers. Enfin avec la complicité de nos collaborateurs ils fouleront la terre sacrée de Kpassè et découvriront quelques secrets du culte vodoun. Et que la fête soit belle.

Propos recueillis par
Rodéric Abdon Dèdègnonhou