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Entretien de Meriam Azizi avec l'acteur et comédien marocain Malek Akhmiss
Malek Akhmiss : "un rendez-vous galant avec la caméra"
critique
rédigé par Meriam Azizi
publié le 07/07/2008
Malek AKHMISS
Malek AKHMISS
Les jardins de Samira (Samira Fi Dayâa), 2007
Les jardins de Samira (Samira Fi Dayâa), 2007
Latif LAHLOU
Latif LAHLOU
La chambre noire, 2004
La chambre noire, 2004
Hassan BENJELLOUN
Hassan BENJELLOUN
Où vas-tu Moshé ? (Finemachiyamoché), 2007
Où vas-tu Moshé ? (Finemachiyamoché), 2007
Rahma, 2004
Rahma, 2004
Meriam AZIZI
Meriam AZIZI

En pleine activité artistique, Malek Akhmiss est un acteur qui monte en ce moment. Ce dernier détient à son compte plusieurs collaborations sur des productions nationales et internationales. C'est en participant à des projets de réalisateurs de renommée que sa carrière au cinéma a pris son envol. À commencer par Les jardins de Samira de Latif Lahlou (prix du meilleur scénario, Section Regards sur les cinémas du monde, au Festival des films du monde à Montréal), Rahma de Omar Chraibi. Il se fait repérer par le prolifique réalisateur Hassan Ben Jalloun avec qui il a signé deux rôles dans La Chambre noire et tout récemment dans Où va-tu Moshé ? (prix de l'image au FNFT). Nous pouvons le voir également dans la dernière production TF1 : Ali Baba et les quarante voleurs de Pierre Aknine aux côtés de Gérard Jugnot. Parallèlement, le court métrage Famous de Tarik Daoudi a révélé aux spectateurs marocains un talent comique inouï que notre artiste s'occupe à soigneusement cultiver.

Meriam Azizi (Africiné) : Vous avez suivi plusieurs formations théâtrales de pointe, notamment au sein du théâtre du Soleil d'Ariane Mouchkine et vos prestations sur la scène marocaine et internationale en disent long. Parallèlement vous vous êtes tourné vers le cinéma. Quel était le déclic qui vous a amené à vouloir explorer cette voie ?

Malek Akhmiss : C'est grâce à l'expérience que j'ai vécue dans La Chambre noire de Hassan Ben Jalloun et qui m'a justement décidé à m'engager dans ce domaine. À chaque prise, je me sentais quasiment euphorique. Ce rapport d'intimité à la caméra m'intriguait. Il existe une sorte de magie qui m'unit à cette machine que j'humanise dès que je me trouve en face d'elle. De plus, cela m'a permis de découvrir que le cinéma pousse l'acteur à être précis dans son jeu. Je pense ici à l'image qui offre au regard des gros plans, langage esthétique impensable, à l'évidence, dans le théâtre. D'autre part, le processus de l'identification est incontestablement plus facile à s'effectuer à l'écran que sur les planches. Le spectateur est contaminé par l'émotion que dégage l'acteur devant une sorte de réalité parallèle dont seul l'image filmique est capable de transmettre la complexité.

Meriam Azizi (Africiné) : Parlons de vos préférences de caractère de personnage et de genre cinématographique. Vous vous sentez plus incliné vers le comique ou le tragique ?

Malek Akhmiss : J'avoue que le personnage tragique m'attire plus. Cependant, ma devise est que, à l'instar de l'être humain, siège de toutes les contradictions, le comédien ne doit pas se pétrifier dans une seule moule. Je préfère être polyvalent et oser expérimenter mes capacités émotionnelles. J'aime vivre les rôles, habiter les personnages et pas les incarner seulement. Le comique de situation, dans ce sens, est un choix que je me suis fixé par passion et cela demande un travail titanesque. D'ailleurs, je joue dans un court métrage, intitulé Famous et signé par Tarik Daoudi, un personnage prêt à tout faire pour devenir célèbre, quitte à finir par se tuer.

Meriam Azizi (Africiné) : Peut-on savoir dans quel projet vous êtes engagé en ce moment ?

Malek Akhmiss : Actuellement je figure dans le casting d'une nouvelle série policière destiné à la télé qui s'intitule "El Kadhia". Le projet est en phase de tournage et sera diffusé bientôt sur la chaîne nationale marocaine.

Meriam Azizi

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