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Festival les Étalons de Yennenga au CCF de Cotonou
Intenses activités cinématographiques au CCF de Cotonou
critique
rédigé par Justin Amoussou
publié le 19/09/2008
Mille et une mains, de Souheil Benbarka, Maroc, 1971
Mille et une mains, de Souheil Benbarka, Maroc, 1971
Mille et une mains, de Souheil Benbarka, Maroc, 1971
Mille et une mains, de Souheil Benbarka, Maroc, 1971
Souheil BEN BARKA
Souheil BEN BARKA
Baara (Le travail), de Souleymane Cissé, Mali, 1978
Baara (Le travail), de Souleymane Cissé, Mali, 1978
Souleymane Cissé
Souleymane Cissé
Histoire d'une rencontre, de Brahim Tsaki, Algérie, 1983
Histoire d'une rencontre, de Brahim Tsaki, Algérie, 1983
Histoire d'une rencontre, de Brahim Tsaki, Algérie, 1983
Histoire d'une rencontre, de Brahim Tsaki, Algérie, 1983
Brahim TSAKI
Brahim TSAKI
Heritage Africa, de Kwaw Ansah, Ghana, 1989
Heritage Africa, de Kwaw Ansah, Ghana, 1989
Kwaw P. Ansah
Kwaw P. Ansah
Au nom du Christ, Roger Gnoan M'Bala, Côte d'Ivoire, 1992
Au nom du Christ, Roger Gnoan M'Bala, Côte d'Ivoire, 1992
Roger Gnoan M'Bala
Roger Gnoan M'Bala
Drum, Zola Maseko, Afrique du Sud, 2004
Drum, Zola Maseko, Afrique du Sud, 2004
Zola Maseko © Peter McKenzie
Zola Maseko © Peter McKenzie
L'Immeuble Yacoubian, de Marwan Hamed, Egypte, 2005
L'Immeuble Yacoubian, de Marwan Hamed, Egypte, 2005
Pièces d'identité, Mwézé D. Ngangura, Congo RDC, 1998
Pièces d'identité, Mwézé D. Ngangura, Congo RDC, 1998

En dehors de son partenariat avec les festivals de films Lagunimages de Monique Mbeka Phoba et Quintessence Jean Odoutan, le Centre Culturel Français (CCF) de Cotonou organise, chaque année, d'importantes activités cinématographiques. Parmi elle, il y a le Festival "Les Étalons de Yennenga" (tout le mois de février) où les œuvres de plusieurs réalisateurs africains sont projetées.

Mardi et jeudi. Ce sont deux jours fétiches pendant tout ce mois de février 2008 au Centre Culturel Français (CCF) de Cotonou au Bénin, à l'exception du mardi 19 et jeudi 21 février. En lieu et place des nouveautés sorties en DVD comme c'est souvent le cas pour les éditions passées de ce festival du film africain, cette année, ce sont six films africains ayant reçu l'Étalon de Yennenga - grand prix du Fespaco (Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou) - ont été projetés pour le plaisir des cinéphiles. Les mille et une mains du Marocain Souheil Benbarka (Fespaco 1973) ; Baara du Malien Souleymane Cissé (Fespaco 1978) ; Histoire d'une rencontre de l'Algérien Brahim Tsaki (Fespaco 1985) ; Heritage Africa du Ghanéen Kwaw Ansah (Fespaco 1989) ; Au nom du Christ de l'Ivoirien Roger Gnoan M'Bala (Fespaco 1993) et Drum du Sud Africain Zola Maseko (Fespaco 2005). Tels sont successivement et dans l'ordre de projection sur l'écran du CCF de Cotonou, les films qui mettent en valeur six pays africains et pas des moindres. Le monde impressionnant des cinéphiles prenant d'assaut la paillote du CCF de Cotonou est une très grande illustration de ce que le film africain continue toujours, non seulement à impressionner mais à drainer du monde. Encore que pour ces projections du CCF, l'entrée est libre et gratuite. Pour ces six films projetés, les productions sont en DVD et aussi disponibles dans les catalogues des gens qui ont l'autorisation de les projeter, puisque c'est la condition sine qua none au CCF de Cotonou pour projeter les films. En clair, la diffusion des œuvres au cours de ce festival concerne essentiellement les films qui sont dans le catalogue des distributeurs, c'est-à-dire des gens qui ont acheté les droits et qui peuvent vendre le droit pour faire des projections gratuites.

Le Bénin absent sur l'écran du CCF

L'édition 2008 du festival du film africain au CCF de Cotonou ne verra aucun film béninois. L'absence du cinéma béninois sur l'écran du CCF a été plus remarquable. Parce qu'en réalité, il s'est agi de projeter uniquement des films ayant reçu l'Étalon de Yennenga, le grand prix du Fespaco. Par le passé, lorsqu'un film béninois est programmé, malgré qu'il ne soit pas assez disponible en catalogues, il est une évidence que la paillote du CCF n'arrive pas toujours à contenir le plus grand nombre de cinéphiles. C'est peut-être une innovation cette année de proposer un festival de film dénommé "Les Étalons de Yennenga" où sont projetés les films africains ayant reçu le Grand prix de Fespaco, l'Étalon de Yennenga. Mais, ne pouvait-on pas aussi insérer dans la programmation un film béninois, ne serait-ce que accrocher quelques férus du film béninois ? Par le passé, il a été souvent évoqué que les films béninois ne sont nombreux à être disponibles dans les catalogues. Si c'est même le cas, n'est-ce pas possible d'acheter les droits d'auteurs pour permettre de projeter, pour une seule fois au moins, un film béninois ? Dès lors, il se pose avec acuité la question de savoir quelles sont les stratégies à adopter pour faire évoluer le cinéma béninois. Au-delà de tout, les cinéastes béninois, du moins ceux qui réalisent des films ont aussi leur rôle à jouer en mettant leurs œuvres à la disposition des organismes qui peuvent les projeter. Il n'y a pas que le CCF, il y a par exemple le cinéma numérique ambulant (CNA). Ce serait aussi captivant si une association de cinéastes prenait l'initiative de faire une fois par mois ou par trimestre des projections selon ses propres choix.
Le festival "Les Étalons de Yennenga" s'est bien déroulé ; suivi par la saison du festival du film francophone. En effet, dans le cadre du mois de la francophonie, le CCF de Cotonou organise un festival tout au long du mois de mars. Parmi les cinq films au programme, deux pays africains étaient à l'honneur. Il s'agit de l'Égypte avec L'immeuble Yacoubian du réalisateur Marwan Hamed et de la République Démocratique du Congo avec Pièces d'identités du réalisateur Mwézé Dieudonné Ngangura.

Justin AMOUSSOU

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