L'acteur, réalisateur, producteur béninois prépare le tournage de son film PIM-PIM TCHE (Toast de Vie). Un film qui sera entièrement tourné au Bénin, selon l'auteur. Ce sera d'ailleurs de second long métrage que Jean Odoutan va tourner au Bénin. Parmi ses précédents long métrages, seul Barbecue Pejo avait été tourné au Bénin avec l'actrice congolaise Laurentine Milebo.
L'histoire va se dérouler quelque part à Ouidah, dans l'antre de son Festival Quintessence, au bord de l'Océan Atlantique, sous le contrôle des cocotiers, et avec la bénédiction des dieux vaudou. Ouidah, grand port de la traite du bois d'ébène, haut lieu de départ des esclaves transportés vers l'autre monde va voir le clap de départ de cette "merveillerie" comme le réalisateur lui-même se plaît à qualifier son film.
Le prolongement de La valse des gros derrières ?
Ce n'est pas encore à l'écran, mais ce cinéma qui se prépare va vachement rappeler à beaucoup Akwélé dans le dernier de Jean Odoutan sorti en 2004. On a encore en mémoire l'aventure exceptionnelle d'une jeune femme qui réussit à faire sauter le cœur des jeunes hommes grâce à sa sculpture qui la destine d'ailleurs à la profession de mannequin. L'aventure aux mille et un visages qui dévie pour Akwélé sur la désillusion dans La valse des gros derrières.
Dans Pim-Pim Tché, l'habit est simplement porté par Chimène. Son histoire rappelle étrangement celle de Akwélé. "Ravissante petite créature, elle a tout pour retourner la tête à plus d'un homme" fait remarquer Jean Odoutan. Son surnom, "Pim-Pim Tché", signifie "ma sale garce", est bien à propos. Car Chimène, à 17 ans, est une vraie spécialiste de l'arnaque sentimentale. Ses performances scolaires lui tiennent peu à cœur, mais elle a paradoxalement le défi de passer en année supérieure. Alors, tous les coups sont bons pour se tirer d'affaire. Elle n'écarte pas dans les possibilités qui s'offrent à elle de ruser avec son prof de maths qui est au passage son tonton paternel.
Le style Jean Odoutan, on peut s'en douter, est là. C'est le genre de registres qui lui plaît et dans lequel il se sent littéralement à l'aise.
Mais il faut des acteurs
Face à l'imminence du tournage (prévu dans un premier temps en octobre 2008, puis repoussé : l'idée du film reste à l'ordre du jour), le réalisateur a fait un casting au Bénin pour recruter des acteurs. C'était la cohue des prétendants à Ouidah. Car l'ambition pour Jean est de favoriser le lancement des acteurs béninois de talent qui ont fait leurs preuves et qui ont besoin d'un petit coup de pouce pour se donner une surface à l'international. Ce n'est d'ailleurs pas exclu que Jean Odoutan lui-même prenne un rôle dans ce long qui va lui confèrera d'emblée l'épaulette de général. Car ce sera son 5ème long métrage après Barbecue Pejo, Maman Aloko, Djib et La valse des gros derrières.
Godefroy Macaire CHABI