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La chronique du 8ème Festival International du Film de Marrakech (FIFM)
Le cinéma au pays d'albahja
critique
rédigé par Mohammed Bakrim
publié le 17/12/2008

On raconte que le nom du célèbre quartier de Marrakech, Gueliz, tire son étymologie de la contraction de l'expression arabe'koudiat ngliz", littéralement "la colline des Anglais" par référence à la belle colline qui surplombe la ville, zone stratégique par excellence et où apparemment les Anglais, vers le 16ème ou 17ème siècle avaient installé leur base dans un but de renforcer la position de leurs négociants.

Aujourd'hui les Anglais sont de retour à Marrakech pas seulement au niveau des statistiques de l'office du tourisme mais dans le cadre du Festival International du Film de Marrakech qui démarre ce vendredi 14 novembre. La Grande Bretagne est en effet le pays invité de la huitième édition qui se tient cette année du 14 au 22 novembre 2008. Une section instaurée depuis 2004 et qui a déjà accueilli des pays comme le Maroc, l'Espagne, l'Italie et l'Egypte. Le cinéma britannique a une très longue histoire et le festival de Marrakech a choisi de mettre la lumière sur 40 ans de cette riche filmographie 1968 - 2008. On sait que c'est un cinéma très diversifié et qui a contribué à donner ses lettres de noblesse au septième art. C'est une vitrine pour les jeunes cinéphiles de (re)découvrir les spécificités de ce cinéma. Il est marqué par deux grandes tendances: une première issue du courant dit free cinéma inscrit dans le sillage de la nouvelle vague et du mouvement de rénovation du cinéma dans les années 60 et d'une tendance que l'on qualifierait de courant social avec un fort ancrage dans les débats de société dont le chef de fil aujourd'hui est Ken Loach. Mais c'est aussi un cinéma marqué par sa relation très particulière avec son voisin atlantique le cinéma américain: c'est le cinéma britannique qui a donné à Hollywood le maître du suspense, Alfred Hitchcock mais l'Angleterre a aussi accueilli de grands cinéastes américains qui a ont trouvé au bord de la Tamise un nouveau souffle voir un nouveau départ. Le festival de Marrakech en donne des illustrations avec Stanley Kubrick et Joseph Losey.

La sélection officielle de cette édition est très diversifiée et surfe sur les jeunes talents issus de la périphérie de la grande production; périphérie au sens géographique et esthétique.
Le Maroc est présent dans les trois grandes sections de la sélection officielle. D'abord, en compétition qui regroupe 15 films, avec une nouveauté puisque c'est un jeune cinéaste marocain, Jérôme Cohen-Olivar qui présente de son long métrage Kandisha, un film porté par un casting prestigieux (Amira Casar, Said Taghmaoui, Hiam Abbas, David Carradine, Hassan Skalli…). Dans la section coup de cœur, c'est le nouveau film de Mohamed Zaineddine, Tu te souviens de Adil? Et puis dans la section hors compétition, nous retrouvons, Amours voilées de Aziz Salmi. La projection de ce film est inscrite également dans le cadre de la soirée (mardi 18 novembre) dédiée au cinquantenaire du cinéma marocain.
La cérémonie d'ouverture de ce soir sera marquée par la projection du film What just happened de Barry Levinson (Etats-unis) qui préside le jury de cette édition, un film sur la thématique du cinéma dans le cinéma avec Robet De Niro, John Turturro, Bruce Willis.

Pour une étoile d'or
Après les fastes de la cérémonie d'ouverture organisée dans l'enceinte du Palais du congrès, le festival de Marrakech entre dans le vif du sujet avec ce qui fait (ou défait) la valeur d'un festival, la programmation, les films. La force d'un festival, ce qui transcende l'ensemble des aléas, c'est la pertinence des choix, le coup d'œil qui permet de proposer une construction d'ensemble, qui met à la disposition des festivaliers une offre diversifiée et enrichissante. Bref, la programmation, c'est le test majeur.

Dans le cadre de la série des hommages, le FIFM se souvient de son grand ami Youssef Chahine. Disparu dernièrement. Dès aujourd'hui trois films cultes de la filmographie de Chahine sont au programme. Il s'agit de Bab Alhadi (Gare centrale), Al'ard (La terre) et Le moineau. Gare centrale est tout simplement un chef d'œuvre. Chahine y démontre ses immenses qualités d'acteur, ce qu'il a toujours été y compris dans la vie et puis il construit un ensemble narratif édifiant ; un huis clos où le réalisme social se nourrit d'analyse psychologique. Le tout servi avec cet art de raconter à l'égyptienne basée sur de grandes figures comme Farid Chawki et Hind Roustom. Rien que pour elle, il faut aller revoir le film pour la centième fois. La Terre est d'une dimension épique. C'est un humanisme servi par un grand art, le cinéma. C'est le cinéma qui rend hommage aux gens d'en bas ; aux gens qui, à un certain moment disent NON ; parce que la dignité est un capital sacré. C'est le plaisir de revoir Ezzat Alaili dans un rôle inoubliable aux côtés du grand Mahmoud Almliji qui va être le héros de deux scènes des plus inoubliables du cinéma : par exemple, son geste face à ses tortionnaires qui, pour l'humilier, lui rasent la moustache. Un moment fort de cinéma et une prestation d'acteur d'anthologie. Et puis dans la foulée, Le moineau, une analyse au scalpel d'un modèle de régime dit progressiste qui va droit dans le mur et une galerie de portraits des gens du peuple; ceux qui dans la défaite seront le socle de la résistance. Un peuple incarné ici par des figures gravées dans nos mémoires.

Samedi, c'est également, et surtout diront certains, le démarrage de la compétition officielle avec l'entrée en lice de Daniel Burman avec Empty nest (Argentine), une approche intimiste de la solitude du couple sous l'effet du temps qui déroule sa loi implacable et Zero bridge de Tariq Tapa, film qui dans son écriture et son mode de production est une illustration du cinéma des temps de la mondialisation puisque le film est signé à la fois Etats-unis et Inde, un concentré de la philosophie même du cinéma, art de l'altérité par excellence.

La quête de Graal

On n'entre pas dans le récit sans frapper; on n'entre pas par effraction dans la fiction ; c'est la thèse que semble défendre la belle scène d'ouverture du film polonais Time to die. Le film s'ouvre en effet sur le plan fixe d'une vieille mémé que l'on voit derrière une porte vitrée. C'est un plan rapproché avec un regard caméra qui nous interpelle les yeux dans les yeux comme pour nous dire : je peux venir ? Le film met ainsi en place les éléments qui vont enclencher son histoire: une vielle femme, l'image en noir et blanc…les éléments aussi d'un contrat de communication avec le récepteur. La vielle femme frappe à la porte. On passe alors de la description à la narration: la porte s'ouvre en effet et c'est le récit qui démarre. On se rend compte que nous allons affaire à une dame exceptionnelle. On "vivra" avec elle les derniers moments de sa vie. Avec cette prouesse cinématographique: elle est dans tous les plans du film même ceux où il n'y est pas physiquement, on les perçoit à partir de son point de vue. Le film de la polonaise Dorota Kedzierzawskasera alors accueilli avec une explosion d'applaudissements tellement l'émotion qu'il dégage est forte. Aniella est attachante; elle vit avec sa chienne (merveilleusement "dirigée" dans un second rôle qui mérite une récompense!) dans une immense demeure en ruine. L'endroit suscite des convoitises. La Pologne post-communiste est en proie aux spéculations et à la consommation effrénée à l'image de la petite fille qui n'arrête pas de "consommer". Aniella fait de la résistance. Résistance d'abord à l'action du temps; elle refuse de céder à son ultime effet la mort avant d'avoir accompli son programme. La compétition officielle est ainsi relancée.
On ne voit pas les films dans les mêmes circonstances ni pour les mêmes raisons. Il y a ainsi des films qu'il faut socialement avoir vu comme Titanic, Harry Potter ou le dernier James Bond bref des films qui vous permettent d'assumer une discussion de salon ou de voisinage dans un moyen de transport… être membre du PBM, traduction le public branché mondial. Et il y a des films qu'il faut culturellement avoir vus pour s'inscrire le club de la cinéphile mondiale comme Citizen Kane, le voleur de bicyclette ou le dernier Woody Allen. L'avantage avec un festival qui offre une vaste programmation c'est d'offrir des moments pour remplir toutes ces cases à la fois. C'est ainsi qu'entre deux films de compétition, je me suis offert Les 39 marches de Hitchcock; un chef d'œuvre de 1936 qui marque la fin de sa période anglaise avant son départ aux USA. un film d'une simplicité inouïe mais qui comporte tout le programme esthétique et dramaturgique du futur grand maître du suspense un innocent poursuivi, la femme salvatrice, le jeu sur le savoir du spectateur et le savoir du personnage pour faire monter la tension dramatique…et puis pour le plaisir des yeux et des oreilles je suis allé revoir Excalibur, un film américano-britannique de John Boorman : film baroque et épique avec une musique enchanteresse pour donner de l'ampleur à l'avancées des chevaliers de la table ronde, lancés par le roi dans la quête de Graal. Sombre et mystérieux le film est d'une grande actualité dans sa thématique de pouvoir, de fidélité et de trahison.

La journée du Maroc

C'est une journée exceptionnelle que le festival de Marrakech a vécue en hommage au cinéma marocain à l'occasion de la célébration de son cinquantenaire. C'était une journée fériée et un magnifique ciel bleu couvrait la ville de Marrakech d'un temps splendide qui mettait encore davantage en valeur ses charmes. Trois films marocains étaient au programme et une cérémonie de remise de trophée. Autant d'éléments qui ont motivé le public venu nombreux fêter son cinéma et ses stars.
C'est un geste symbolique que le festival a voulu faire à l'égard du cinéma marocain qui d'ailleurs s'apprête à célébrer avec faste cet anniversaire à Tanger à l'occasion de la dixième édition du festival national du film. Une occasion aussi pour approfondir cette question d'historisation qui devrait bien être située dans son contexte. Parler, en effet, des cinquante ans du cinéma marocain pose des questions de fond, principalement d'ordre méthodologique. L'histoire du cinéma marocain reste à écrire autour notamment de cette question fondatrice : quel est le premier film marocain ? Cela ouvre sur un vaste champ théorique et méthodologique. Une problématique qui n'est pas d'ailleurs spécifiquement marocaine. L'histoire du cinéma est traversée de débat sur…l'histoire du cinéma. Deux constatations marquent ce débat, et qui abordent l'histoire du cinéma différemment : l'une comme simple accumulation de faits et recensement de films. Conception qu'un théoricien de l'histoire du cinéma, Jean Mitry récuse. L'autre conception défendue par Jean-Louis Comolli est beaucoup plus ambitieuse; elle s'appuie sur la théorie du cinéma comme pratique signifiante articulée aux séries de déterminations complexes d'ordre économique, politique et idéologique.
Sur les deux aspects, le discours d'escorte autour du cinéma marocain affiche un déficit théorique flagrant même si des initiatives timides ont tenté de proposer quelques pistes de réflexion. Une situation qui s'explique par les conditions objectives de ce cinéma lui-même. Longtemps, celui-ci était réduit à sa plus simple expression. Le film de Ousfour lui-même reste un objet rare. Inédit, inconnu pour la plupart des observateurs et des cinéphiles. C'est un moyen métrage, produit dans des conditions quasi artisanales et qui en tant qu'écriture reste très naïf voire primitif au moment même où le cinéma en tant que langage a bouclé sa bouclé, d'un point de vue esthétique et artistique.
Cela nous ramène à des questions de méthodologie. Quelle est l'année de référence pour un film : celle de sa production ? De l'obtention de visa ? De sa sortie commerciale ? Ou de sa programmation dans un festival ? Dans ce sens, il y a des observateurs qui font rappeler que Le film de Ousfour remonte en effet à 1957 même si il est officiellement daté de 1958, en fait, l'année de l'obtention de son visa.
Ce moyen métrage a été présenté dans l'une des salles du palais du congrès en prélude de la projection des films retenus en sélection officielle. C'est Kandisha de Jérôme Cohen-Olivar qui a été retenu en compétition officielle. C'est une salle archi-comble qui a suivi avec beaucoup d'intérêt ce film au titre énigmatique. Kandisha renvoie en effet à une des légendes célèbres de la mythologie marocaine. Une légende qui fait référence a des faits historiques: une femme ayant perdu son amant dans des combats contre les armées de l'occupant étranger s'est soulevée pour mener sa propre revanche dans une chasse aux soldats pris isolément. Elle est devenue de la révolte des femmes. Ces faits avérés historiquement ont été transformés par l'imagination populaire en légende. C'est cette condition de la femme qui constitue le référent du film. Celui-ci est surtout porté par ses ambitions amples avec une galerie de stars dont Amira Casar merveilleusement filmée.
Le second film présenté dans la section Coup de cœur surfe sur une autre dimension. Tu te souviens de Adil? de Mohamed Zineddaine s'inscrit plutôt dans le registre cinéphilique. Si Kandisha renvoie à un référentiel hollywoodien avec notamment une bande son époustouflante, Zineddaine, lui s'inspire davantage de l'héritage de la modernité cinématographique au niveau de la conception des plans, de l'ellipse narrative et d'une certaine ambiguïté autour des motivations des personnages.
En soirée ce fut autour de Aziz Salmi de proposer Amours voilées. Des femmes entre elles se livrent à un exercice de dévoilement de sentiments avec au centre un homme révélateur de ses contradictions multiples qui caractérisent la condition de la société marocaine aujourd'hui. Une pléiade d'actrices marocaines se prête à ce jeu avec vivacité et spontanéité. La journée fut une nouvelle fois la preuve de la grande diversité de la production cinématographique marocaine aussi bine au niveau des thèmes que des approches esthétiques.

Tombée de rideau

C'est fini. La huitième édition du festival international du film de Marrakech prend fin samedi 22 novembre avec la proclamation du palmarès par le jury présidé par Barry Levinson. À Marrakech, contrairement aux nouveaux concurrents venus du Golfe, l'Etoile d'or, consécration suprême, n'est pas dotée en argent. C'est une valeur symbolique ajoutée au film. Rappelons, par exemple, que rien que pour l'enveloppe réservé aux Prix, le festival d'Abou Dhabi met en jeu près de 8 millions de Dirhams, c'est-à-dire le total du budget que le CCM consacre à deux grands festivals ! L'argent est le nerf de la guerre, dit-on, c'est vrai aussi dans cette autre guerre qui traverse l'espace symbolique de la compétition artistique.
Outre l'Etoile d'or, le jury de Marrakech décerne également le Prix du jury, une forme de grand prix ex æquo; plus deux autres prix dédiés à l'interprétation, masculine et féminine: à Marrakech, en effet, on aime beaucoup les acteurs et les actrices. Alors ce sera la Pologne (Time to die) ou la Finlande (Tears of April) ? Ou le Maroc ? Les pronostics sont ouverts, tout est possible. Il n'y a pas eu de chef-d'œuvre consensuel. Longtemps en effet, le film polonais est resté en tête des prévisions du public des festivaliers. Ses choix esthétiques minimalistes avaient en effet plus que séduit. Puis Tears of April est arrivé pour remettre en question les premiers pronostics. C'est aussi le premier film la grande histoire dans la petite histoire. Le film situe son récit dans le contexte de la guerre civile qui avait ravagé la Finlande au début du siècle dernier. Le combat entre "rouges ", socio-démocrates et "blancs", droite conservatrice, fait rage. Les socialistes avaient mobilisé parmi leurs troupes des milliers de femmes, c'est l'histoire dramatique de l'une d'elles et de sa rencontre avec un soldat de la partie adverse, que le film développe avec une construction d'un système de personnages complexes et profonds. Il dessine notamment un portrait de l'intellectuel transformé en bourreau, en traître de ses valeurs initiales. Kandisha de Jérôme Cohen-Olivar pourrait en toute légitimité postuler à une place au palmarès notamment pour le Prix d'interprétation féminine.
Beaucoup d'observateurs notent cependant que la compétition officielle de cette année est moins passionnante que celle de l'année dernière où à chaque projection, les propositions de pronostic changeaient tant le niveau était proche entre les films. Il est vrai qu'il est de plus en plus difficile de trouver des films inédits et originaux. La difficulté est d'autant plus grande que Marrakech de programmer des rediffusions, c'est-à-dire des films épuisés dans d'autres festivals. La recherche de la perle rare se révèle très ardu.
Mais les cinéphiles ont trouvé une grande consolation dans les sections annexes, notamment le cycle des 40 ans de la cinématographie britannique avec notamment la projection de Barry Lyndon de Stanley Kubrick, certainement le plus beau moment cinématographique du festival.

Le palmarès et les bilans

C'est un palmarès fidèle à une certaine tradition qui vient clore la huitième édition du festival international du film de Marrakech. Au niveau de l'Etoile d'or par exemple,il pred carrément à contre-pied, comme l'on dit au football l'ensemble des pronostics qui circulaient au sein des festivaliers. En dédiant sa récompense suprême au film russe Wild field Barry Levinson et son jury ont créé une légère surprise. Projeté en fin de festival, c'était le dernier film de la compétition officielle au programme, le film de Mikhaïl Kalatozisfvili avait séduit ceux qui ont encore leurs sens intacts pas encore épuisés par la multiplication des activités diurnes er nocturnes de Marrakech. C'est un film porté par un sens inné de la tragédie qui caractérise un conte oriental. Nous sommes dans les immenses espaces des confins de l'Asie centrale où seuls le vent et les chevaux se livrent à une course poursuite effrénée. Un désert nu, traversé de chemins sinueux qui mènent à des horizons infinis. Une ouverture classique met en place un héros qui arrive dans un lieu. C'est un jeune médecin désigné pour le service au bout du monde. Il est taciturne, voire un peu fataliste. Nous sommes dans un registre temporel qui laisse le temps au temps quasiment fixe du récit pour s'installer. Nuls rebondissements spectaculaires mais une série de portraits de personnages hauts en couleurs comme le chef du district médical qui s'amuse à jouer au golfe sur le sol caillouteux de ces contrées où tout manque. Il est la figure qui renvoie au passé du récit, celui des temps glorieux où un petit avion était affrété au service de la santé publique de la région. Un clin d'œil à l'époque soviétique? Cela ne touche absolument pas le jeune héros qui a d'autres soucis. Il attend sa fiancée qui vient lui rendre visite; accomplit une prouesse en sauvant des vies humaines. Et rencontre son tragique destin qui le rejoint dans une séquence finale imprévisible et énigmatique.
Les autres prix sont allés successivement au film américain Frozen river avec le prix de la meilleure interprétation féminine à son actrice principale Melissa Leo; le prix d'interprétation masculine au film finlandais Tears of April et le prix spécial du jury au film chinois Shaft.
Le film polonais Time to die est ainsi absent du palmarès alors qu'il a largement été plébiscité par le public mais il a été certainement desservi par son dispositif largement explicite.
Le festival se termine sur une grande nouveauté pour la première fois, à l'instar des festivals qui se respectent, on sait à quelle date aura lieu la neuvième édition; ce sera du 4 au 12 décembre 2009; mieux encore, le FIFM annonce même les dates de l'édition de 2010. Un clin d'œil aux autres festivals de la région pour les inviter à se positionner d'avance sur le calendrier et sortir enfin des querelles stériles sur les dates. Cette annone est une première dans le cadre d'un festival qui nous a habitués à prendre du temps pour les grandes décisions. Si le palmarès reflète des choix esthétiques et une ligne éditoriale de plus en plus précise pour Marrakech, le FIFM est très attendu pour les autres bilans. On peut même parler à ce propos d'un bilan "politique" largement positif. Il en est autrement pour d'autres bilans concernant son dispositif organisationnel, son organigramme, l'un des plus compliqués du monde. Chaque festival porte la marque d'une personnalité forte qui l'incarne. Les temps du démarrage et du lancement expliquaient une certaine profusion de postes et de responsables. Ce ne devrait plus être le cas même dans une ville portée par "les sept saints".

par Mohammed Bakrim

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