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Palmarès de la 30ème édition du festival international de film de Durban
Le cinéma taïwanais s'impose en Afrique
critique
rédigé par Espéra Donouvossi
publié le 05/08/2009
Espéra Donouvossi
Espéra Donouvossi
No puedo vivir sin ti, de Leon DAI
No puedo vivir sin ti, de Leon DAI
Leon Dai
Leon Dai
Oliver Hermanus
Oliver Hermanus
Philippe Lioret
Philippe Lioret
Sobahle Mkhabase et Sibonelo Malinga dans Izulu Lami (My secret Sky)
Sobahle Mkhabase et Sibonelo Malinga dans Izulu Lami (My secret Sky)
Madoda Ncayiyana
Madoda Ncayiyana
Intangible Asset No. 82, d'Emma Franz
Intangible Asset No. 82, d'Emma Franz
Emma Franz
Emma Franz
Jean-Marie Teno
Jean-Marie Teno
Zwelidumile, de Ramadan Suleman
Zwelidumile, de Ramadan Suleman
Angèle Diabang Brener
Angèle Diabang Brener
Coming home, de Bobby Heaney
Coming home, de Bobby Heaney

Même si dans la délibération se pose un certain problème de mérite, il faut noter que le Taïwainais Leon Dai avec son film No puedo vivir sn ti (Je ne peux vivre sans toi, 2008, 35 mm, 85 min) mérite bien le prix du meilleur long métrage. No puedo vivir san ti est un fascinant et touchant mélodrama basé sur une histoire vraie. Un père marginalisé doit se battre pour faire valoir son droit paternel. Filmé en blanc et noir, ce long métrage de 85 minutes a émerveillé le public par l'histoire qu'il raconte et a convaincu par sa cinémacité le jury international composé de Tunde Kelani et Cheick Omar Cissoko.

Sur un autre plan et à la surprise de plus d'un, c'est Shirley Adams réalisé par le jeune Sud Africain Oliver Hermanus avec des images instables à l'écran qui remporte le prix du meilleur long métrage sud africain devant Izulu Lami.
En réalité l'histoire de Shirley Adams est profonde et pointe une réalité sociale de tous les jours. Elle interpelle sur l'amour, l'endurance, le courage et le pardon. Entre désespoir et permanente pauvreté, le coeur de Denise Newman doit rester humain et maternel. Tourné avec une caméra à la main tremblante et des images bougeant dans tous les sens, ce film heurte la vision. À la fin de la première projection, les impressions du public étaient presque unanimes : "L'histoire est bonne mais il manque une certaine maîtrise de la caméra".
Pour un critique, il y a un piège. Aborder la sémantique des plans serait un exercice délicat car le réalisateur n'en donne aucune occasion. Le couronnement de ce film vient comme pour encourager Olivier Hermanus dans ce métier de l'image et du son. Et en ce sens, le jury n'a pas manqué de lui attribuer le prix du meilleur premier long métrage. Denise Newman qui en est l'actrice principale a eu le prix de la meilleure interprétation féminine.

Sur ce festival, il faut noter la présence du cinéma français à travers Philippe Lioret couronné meilleur réalisateur pour son film Welcome. Firat Ayverdi qui a joué pour la première fois au cinéma avec ce film a eu le prix de la meilleure interprétation masculine.

Un autre prix attendu fut la mention spéciale du jury aux talentueux enfants qui ont joué dans le film My secret Sky de Madoda Mcayiyana.

Du coté des documentaires, c'est Intangible Asset No 82 (Emma Franz, Australie/Japon, 2008, video, 90 min) qui surclasse Lieux saints de Jean-Marie Teno, Zwelidumi de Suleman Ramadan, Yandé Codou, la griotte de Senghor de Angèle D. Brener et bien d'autres merveilleux documentaires comme The Yes Men fix the world (d'Andy Bichlbaum, Mike Bonanno et Kurt Engfehr, Etats-Unis).
Intangible Asset No 82, qui est une vidéo de 90 minutes, clame une certaine ouverture de soi aux autres pour se faire sa propre personnalité. Basé sur la diversité culturelle, il montre un musicien australien, Simon Barker, qui se lance dans un long voyage pour rencontrer un grand artiste instrumentiste Coréen, Kim Seok-chul. Le prix du meilleur documentaire de belles mélodies musicales qui portent en elles rêves, passion, fierté et vengeance sans lendemain.

Le prix du meilleur court-métrage est allé au film A Better life de l'Espagnol Luis Fernandez Reneo qui est un récit autour de l'immigration entre les USA et la Mexique.

Coming home du Sud-africain Bobby Heaney a été primé meilleur court métrage sud africain.

Ainsi tombe le rideau sur la 30ème édition du festival international de film de Durban. Tous les regards sont tournés vers la 31ème édition qui aura lieu en pleine effervescence de la coupe du monde Fifa 2010, un autre défi d'organisation.

Espéra Donouvossi

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