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Shirley Adams, de Olivier Hermanus
Face à la pauvreté et au désespoir, l'humanité résistante.
critique
rédigé par Espéra Donouvossi
publié le 21/08/2009
Espéra Donouvossi
Espéra Donouvossi
Olivier Hermanus
Olivier Hermanus
Shirley Adams
Shirley Adams
Oliver Hermanus
Oliver Hermanus
Shirley Adams
Shirley Adams
Oliver Hermanus
Oliver Hermanus
DONOVAN ADAMS (Keenan Arrison)
DONOVAN ADAMS (Keenan Arrison)
TAMSIN RANGER (Emily Child)
TAMSIN RANGER (Emily Child)
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Shirley Adams
Jeremy Nathan, producteur
Jeremy Nathan, producteur
SHIRLEY ADAMS (Denise Newman)
SHIRLEY ADAMS (Denise Newman)
PHILDA JACOBS (Lee-Ann van Rooi)
PHILDA JACOBS (Lee-Ann van Rooi)
Michelle Wheatley, productrice
Michelle Wheatley, productrice

Le message est fort et l'histoire touchante. Pour sa toute première réalisation, Olivier Hermanus se concentre sur une histoire sociale dotée d'une extrême sensibilité. Le père quitte la maison sans aucune précision sur sa destination. Shirley Adams, la mère fait face aux divers problèmes du foyer et dont les soins à son fils unique invalide, une corvée quotidienne.

Une mère qui se plie en deux pour subvenir aux besoins de son unique fils ; un malade qui ne peut rien faire de lui-même. Doit-on laisser périr sa propre progéniture parce que malade ? Le réalisateur choisit ainsi heurter son public et il réussit à créer un sentiment de compassion.
À travers le combat quotidien de cette mère et son dévouement parental, Olivier Hermanus condamne la stigmatisation contre laquelle des organisations oeuvrent tout en militant pour un meilleur soutien aux personnes handicapées ou malades.

Pour sortir du cadre familial et montrer que son appel ne s'arrête pas seulement au niveau des proches parents, ce film montre une jeune fille amoureuse malgré l'invalidité de l'amant. Malgré l'immobilisation de ce jeune homme, la jeune fille prouvera son amour. Les visites répétées du personnage, même si elles ont rendu le film long, montrent bien l'affection de la jeune amoureuse.

Une sublime histoire socialisante qui fait voir des acteurs bien avertis et pénétrés par l'histoire.
L'actrice principale rend vraisemblable cette histoire qui a touché le coeur de tout le public de la première projection. Elle a d'ailleurs réussi à imposer au jury le devoir de lui accorder le prix de la meilleure interprétation féminine.

Trois fois primé à la 30ème édition du festival international de film de Durban, ce film est l'un des films qui a suscité beaucoup de débats sur sa qualité, au sein du public. En effet, si le film a une impressionnante histoire, il n'en demeure pas moins vrai qu'il pose certains problèmes techniques.

Sa durée, surchargée de scènes gratuites, s'allonge inutilement.
Peut être, on dira avec le jury aussi que c'est le choix du réalisateur mais sûrement on peut reprocher à ce choix d'avoir banni certaines règles de la cinémacité. Le film a duré 90 minutes avec beaucoup d'images gratuites et discordantes parfois avec la logique narrative.
En effet, la caméra est restée mobile et tremblante du début jusqu'à la fin du film.

La prise de vues enfile les travellings et panoramiques. Mais très tôt, on se rend compte que ces plans ne sont rien qu'une légèreté dans la prise des vues. Les images dépassent donc les 24 qu'on attend de voir dans une seconde. Du coup, l'esthétique laisse à désirer mais l'aspect touchant de l'histoire prend le pas sur la technique à un moment donné. Comme une coupure électrique, l'écran s'assombrit et il faut attendre un bon moment pour voir défilé le générique : c'est la fin du film.

Cinéma pour les jurys ou pour les publics ?

Le public acclamera froidement, car pas habitués à une certaine méthode surement. Les débats à la fin de cette projection montrent bien l'insatisfaction du public. Des conversations du public, on peut retenir cette opinion qui revient le plus souvent: ""L'histoire est bonne mais il manque une certaine maîtrise de la caméra". Car il faut le dire, ce film a vraiment heurté la vision.

Mais le jury encensera le film et l'impose comme le film le plus primé a la 30ème édition du festival international du film de Durban. Face à une telle surprise, on se remet immédiatement en cause. Olivier Hermanus selon le jury "a fait preuve d'une excellente performance dans la réalisation, le montage. Il a pris d'énormes risques en bougeant sa caméra dans tous les sens" "Son histoire apparaît comme neuve à l'écran et en même temps donne l'impression d'être déjà dans les coeurs" ajoute encore le jury.
Le jury étonne donc par sa délibération. Le public se soumet et les jeux sont faits. Même si le jury est incontestable, il n'en demeure pas moins vrai que le public n'est pas satisfait.

Espéra Donouvossi

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