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Talent Campus au Festival de Berlin (11 > 21 février 2010)
Une vingtaine d'Africains consolident leurs acquis
critique
rédigé par Fortuné Bationo
publié le 16/02/2010
Fortuné Bationo
Fortuné Bationo
El Hadji Samba Sarr et Christine Tröstrum, Directrice du Talent Campus
El Hadji Samba Sarr et Christine Tröstrum, Directrice du Talent Campus
Jafajah, réal/Scé/prod: Ingrid Agbo, 2008
Jafajah, réal/Scé/prod: Ingrid Agbo, 2008
Ingrid Agbo
Ingrid Agbo
Ingrid Agbo au Festival Clap Ivoire 2009 (Abidjan) où elle a eu le Prix de la meilleure photo et le 2è Prix fiction UNE JOURNEE D'ENFER
Ingrid Agbo au Festival Clap Ivoire 2009 (Abidjan) où elle a eu le Prix de la meilleure photo et le 2è Prix fiction UNE JOURNEE D'ENFER
Au dela des apparences, Ingrid Agbo, 2007
Au dela des apparences, Ingrid Agbo, 2007
Le Leurre, Ingrid Agbo, 2007
Le Leurre, Ingrid Agbo, 2007
Berlinale Talent Campus 2010
Berlinale Talent Campus 2010
Binta Sow ("Paulèle"), Mamadou Bâ ("Père de Paulèle") dans La Discorde, Réal/Sc/Prod: El Hadji Samba Sarr, 2008
Binta Sow ("Paulèle"), Mamadou Bâ ("Père de Paulèle") dans La Discorde, Réal/Sc/Prod: El Hadji Samba Sarr, 2008
Paulèle et son berger amoureux dans La Discorde, El Hadji Samba Sarr, 2008
Paulèle et son berger amoureux dans La Discorde, El Hadji Samba Sarr, 2008
Graines que la mer emporte (Semillas que el mar arrastra), El Hadji Samba Sarr, 2007
Graines que la mer emporte (Semillas que el mar arrastra), El Hadji Samba Sarr, 2007
El Hadji Samba Sarr devant le Berlinale Palast
El Hadji Samba Sarr devant le Berlinale Palast
Berlinale 2010
Berlinale 2010

Une vingtaine d'Africains prennent part cette année à la 8ème édition de Talent Campus, qui se déroule dans le sillage de la 60ème édition du Festival international du film de Berlin.

Quand la sonnerie retentit, c'est le top départ d'un nouveau round d'échanges avec un visage différent. La ronde se fait dans la gaieté. Le face à face entre les participants au Talent Campus et le groupe d'experts installe un climat de retrouvailles dans la salle. Pourtant ceux qui échangent entre eux avec une telle intensité ne se sont jamais rencontrés auparavant. Parmi les heureux admis au Talent Campus, certains n'auraient peut-être jamais eu l'occasion d'acculer de questions certains consultants comme ils le font d'un air si détendu.

Voilà l'esprit du Talent Campus, qui se veut un centre d'apprentissage convivial et d'approfondissent des connaissances cinématographiques auprès de gens reconnus dans le monde du cinéma.
La formule de varier les interlocuteurs obéit à l'ambition d'élargir au mieux les acquis, de trouver les meilleures réponses aux attentes multiples. Et ça marche puisque des sourires sont souvent au rendez-vous, quand vient le moment de changer de personnes ressources.

Une vingtaine d'Africains en provenance de plusieurs pays participent à cette expérience enrichissante. Producteurs, futurs réalisateurs, réalisateurs, scénaristes…... ils sont issus de plusieurs maillons de la chaîne cinématographique et rêvent tous d'une carrière intéressante, qui passe aussi par ce type de rencontre. Les 350 participants du Talent Campus leur offrent l'occasion de semer des liens et de mieux évaluer les chemins qui leur restent à faire.

C'est justement ce qui a conduit Mirabel Awuah, étudiante au National film and Television Institut du Ghana (NAFTI), à postuler à cette 8ème édition du Talent Campus : "Je suis venu faire des rencontres intéressantes et voir les meilleurs films pour me permettre d'évoluer dans mon travail", affirme-t-elle.
Le Nigérian Idi Nasuru abonde dans le même sens, en voyant dans sa présence à cet immense conclave une chance de cueillir de nouvelles armes professionnelles.
Le réalisateur sénégalais El Hadj Samba Sarr est aussi heureux d'être là. Il apprécie beaucoup cette idée de faire se croiser plusieurs différentes nationalités. "Le Talent campus du festival de Berlin est une excellente tribune de rencontres, d'échanges, de développement de capacité et de projet. Le FESPACO gagnerait à intégrer ce genre d'activités dans son programme en vue de contribuer au développement du cinéma en Afrique".
Pour la réalisatrice béninoise Ingrid Agbo, la rencontre ici avec un scénariste de comédie était un souhait longtemps caressé. Pour elle, le cinéma est un réseau qu'il faut intégrer. Les contacts, la jeune réalisatrice les positionne comme autant de futures promesses de travail en commun.

Bärbel Mauch, consultante au Talent Campus, a aussi eu une séance de travail à bâtons rompus avec certains africains. À un réalisateur qui disait vouloir mettre les bouchées doubles au niveau de la technique, elle a répondu que l'histoire d'un film est sa meilleure substance. Un jeune réalisateur sud africain a penché pour cette perception, en évoquant sa propre expérience. Justement, tous les participants peuvent voir le travail de leurs amis en allant sur les ordinateurs disposés dans certaines salles. Une impressionnante mine de découvertes.

À la 60ème édition de la Berlinale, les jeunes Africains peuvent se mettre à rêver aussi qu'un jour, à l'image de cet important festival, les abords de certaines salles de cinéma en Afrique abriteront des messages qui fonctionnement comme un bel hommage à leur travail: "je recherche un ticket de film à acheter, il n'y en a plus en vente".

Fortuné Bationo
Envoyé spécial à Berlin

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