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FIFAK 2010
Palmarès et absence des films tunisiens
critique
rédigé par Henda Chennaoui
publié le 01/10/2010

La 25ème édition du Festival International du Film Amateur à Kélibia a pris fin le samedi 17 juillet 2010. Les films étrangers ont dominé le palmarès de la compétition internationale. Le jury a jugé "très moyen" le niveau des films tunisiens participants.
Le Faucon d'or a été remporté par le film allemand "Regenbogen engel" (l'ange de l'arc en ciel) de Anna Kasten, suivi de "Jesusito de mivida" de Jesus Perez Miranda (Espagne) qui a eu le Faucon d'argent et " Mon cheval " de Fadhil Abdellatif (Maroc). Le prix spécial du jury a été attribué à l'argentin "El Empleo" de Santiago Bou Grosso.
Dans cette même section, seul le film tunisien "le parfum de la terre" d'Abdelaziz Bouchmel (FTCA Hamma) a eu la Mention du jury. Le même film a décroché le 2ème prix de la compétition nationale.

Au niveau national, le jeune Maher Ben Khelifa (à qui nous avons consacré un article) a remporté le premier prix à travers son film "La gamelle" (FTCA Hammam Lif). Le troisième prix a été attribué au film "Rêves enterrés" de Chaoued Mohamed Khames (Maison de jeunes de Kebelli).
Le niveau des films étrangers est très loin de celui tunisien. Ce que nous avons vu, durant une semaine à Kelibia nous affirme que le cinéma amateur dans le monde est perçu différemment. Rien n'est amateur sauf le circuit de diffusion. Avec des scénarios solides, et une écriture cinématographique forte, les Argentins, Espagnols, Russes, Libanais, Iraniens et anglais envahissent le FIFAK et donnent des leçons aux amateurs tunisiens.
Le jury de la compétition nationale ainsi que celui des écoles n'ont pas manqué de remarquer la faiblesse des films au niveau des scénarios et de l'écriture cinématographique. Ils ont aussi invité les cinéastes amateurs à mieux forger leurs connaissances techniques et à enrichir leur imaginaire pour mieux défendre les idées de leurs films.
Lors de la délibération des résultats, le jury de la compétition nationale a jugé "très moyen" le niveau des films sélectionnés. Il a proposé aux FTCA et indépendants de travailler davantage sur les techniques sans oublier d'améliorer les sujets. En deux mots : améliorer la culture cinématographique.
Pour la compétition des écoles, le problème de la technique ne se pose pas. Cependant, les étudiants manquent d'inspiration et d'imaginaire. Et cela constitue un vrai problème pour ces futurs cinéastes. Le jury de cette compétition a recommandé aux participants d'écrire les génériques et le casting en arabe accompagnés par le français
Le palmarès du FIFAK a toujours déclenché des polémiques entre festivaliers et participants. Cette année, le jury était convaincant et le palmarès a honoré les films les plus applaudis par le public durant le festival.

Henda Chennaoui

Article publié le 19/07/2010 dans Tuniscope.com

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