Le village du festival international du film de Bénin a enregistré dans la soirée du dimanche 09 janvier une conférence-débat sur le thème "Produire et coproduire en Occident pour l'Afrique : Sources de financement". Plusieurs animateurs, notamment Jean Odoutan, ont analysé les inconvénients et avantages, selon le fil conducteur de la rencontre professionnelle.
Regroupant réalisateurs, acteurs culturels et festivaliers, la conférence-débat sur le thème "Produire et coproduction en occident pour l'Afrique : Sources de financement " est intervenue comme un déclic pour décortiquer les problèmes qui minent l'essor du secteur cinématographique en Afrique.
Confronté aux affluences du choix de la thématique du film, au principe d'universalité et le professionnalisme des réalisateurs, le secteur cinématographique africain se heurte au problème majeur de la diffusion.
Ensuite, vient l'éternelle difficulté de financement qui met les réalisateurs aux carreaux. Ceux-ci sont obligés de chercher des financements dans les pays occidentaux pour réaliser des films où les valeurs africaines sont bousculées.
Selon Gérard Le Chêne, président directeur général du festival Vues d'Afrique à Montréal au Canada, il est possible de faire des films moins chers et de bonne qualité en Afrique. L'appui des partenaires des pays occidentaux, notamment l'organisation internationale de la francophonie, dit-il, sera un surplus pour la diffusion.
À en croire Jean Odoutan, délégué du festival international du film de Ouidah "Quintessence", les réalisateurs ne peuvent pas réussir tous les compartiments du secteur cinématographique, sans le recours des pays occidentaux. Pour lui, il faut focaliser la réalisation des films sur les thèmes d'universalité où chaque individu, qu'importe sa position sur la planète, puisse retrouver son identité. "C'est une réalité aujourd'hui" a soutenu énergiquement Jean Odoutan.
Les différentes interventions de l'assistance ont enrichi cette rencontre professionnelle où échange de contacts et partage de l'expérience entre les acteurs du secteur cinématographique ont été tangibles.
Rodéric Dèdègnonhou,
journaliste à l'Agence Bénin Presse (ABP)