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Interview de Polycarpe Tchiakpe, coordonnateur du Festival international du cinéma numérique du Bénin
"Nous soutenons la réalisation et la diffusion de la nouvelle création cinématographique"
critique
rédigé par Hector Tovidokou
publié le 16/12/2011
Polycarpe Tchiakpé, coordonnateur de Dangbè Cinéma 2011
Polycarpe Tchiakpé, coordonnateur de Dangbè Cinéma 2011
Dangbé 2011
Dangbé 2011
H. Tovidokou
H. Tovidokou
Steve Tientcheu dans La Mort de Danton, documentaire d'Alice Diop
Steve Tientcheu dans La Mort de Danton, documentaire d'Alice Diop
La Mort de Danton, d'Alice Diop, France
La Mort de Danton, d'Alice Diop, France
Calebasse (La), de Jean Paul Amoussou, Bénin
Calebasse (La), de Jean Paul Amoussou, Bénin
Charitable, d'Yves Bertin Djime, Cameroun
Charitable, d'Yves Bertin Djime, Cameroun
Convention : Mur noir / Trous blancs, de Joris Lachaise, France
Convention : Mur noir / Trous blancs, de Joris Lachaise, France
De Lomé, ton père, de Guillaume Roussel-Garneau, Canada/Togo
De Lomé, ton père, de Guillaume Roussel-Garneau, Canada/Togo
Noir coton, de Jérôme Polidor, Julián Despres, France/Burkina Faso
Noir coton, de Jérôme Polidor, Julián Despres, France/Burkina Faso
Yvette, de Marie Bassolé, Ferdinand Bassono
Yvette, de Marie Bassolé, Ferdinand Bassono

En prélude à la deuxième édition du Festival international du cinéma numérique du Bénin, nous nous sommes rapprochés du coordonnateur Polycarpe Tchiakpè pour connaître les substances et grandes lignes de ce Festival (du 16 au 18 décembre 2011, Cotonou).

Quels sont les objectifs de votre festival ?

Notre festival a pour objectifs de soutenir la réalisation et la diffusion de la nouvelle création cinématographique numérique. Le numérique permet aujourd'hui de démocratiser l'expression artistique et discursive de réalisateurs qui n'en avaient pas les moyens. Et aux vues des films que nous avons reçu cette année, force est de constater que nombreux sont les cinéastes qui aujourd'hui innovent quant à l'utilisation de cet outil aussi bien sur le fond que sur l'aspect plastique.
C'est ce travail que nous voulons mettre en valeur auprès de notre public. Proposer au public toute la diversité d'innovation quant à l'utilisation de l'outil numérique et favoriser l'échange entre les cinéastes venus d'horizons différents. Créer un espace de rencontre et un laboratoire d'idées.
Si l'outil numérique a permis une démocratisation de l'accès à l'expression cinématographique, elle n'est pas totale. Les écoles de cinéma sont encore peu nombreuses en Afrique, souvent peu équipées, les salles de cinéma sont quasi inexistantes particulièrement hors des grosses villes et cela fait perdurer les inégalités déjà existantes aussi bien concernant les réalisateurs que le public. Aussi nous souhaiterions à plus long terme mettre en place des résidences d'écriture pour les jeunes cinéastes, des ateliers encadrés par des professionnels confirmés et organiser des projections itinérantes au Bénin et aussi dans les lieux partenaires en Europe et en Amérique Latine.

Qu'apporte-t-il de nouveau aux festivals de films existants ?

Nous travaillons en partenariat avec différents festivals de la sous-région, la transmission de savoir-faire est très importante. Notre festival souhaite particulièrement faire lumière sur les jeunes cinéastes qui ont pris le tournant numérique et qui grâce à l'accessibilité de l'outil font entendre leur voix sur la scène cinématographique internationale.

Quelles sont les innovations de cette édition ?

Petit à petit le festival se développe, cette année des projections auront lieu pendant 3 jours plein : en journée dans la salle d'expo et en soirée en plein air.
Concernant la programmation de cette édition, nombreux sont les films qui ont trouvé une utilisation plastique intéressante de l'outil numérique, il ne s'agit plus seulement de prendre la parole, mais aussi de s'exprimer artistiquement.

Combien de films compétissent à ce festival ?

Environ une trentaine.

Peut-on avoir la liste des films avec les noms des réalisateurs ?
Le programme sera bientôt consultable sur notre site internet www.dangbecinema.com. Les noms des réalisateurs ne vous diront rien, ce sont des jeunes qui débutent, mais ce qui est sur c'est qu'il faudra compter sur eux et leur talent dans les années à venir. Un certain nombre d'entre eux ont d'ailleurs déjà été repérés dans de grands festivals en France, en Cote d'Ivoire…

Quels sont les prix de ce festival ?

Le prix sera remis par le public par un système de vote. C'est un titre honorifique. Pour les éditions suivantes nous espérons remettre un prix qui serait un coup de pousse pour les prochains films des réalisateurs, comme une aide financière, une aide à la formation ou une aide à la location de matériel…

Comment se passe la participation des festivaliers internationaux ?

Certains des réalisateurs feront le déplacement. Malheureusement notre festival n'est pas encore en mesure de prendre en charge les frais de déplacements des réalisateurs. Nous sommes en contact étroit avec ceux qui ne pourront être présents lors de l'événement afin de préparer au mieux les débats avec le public. Faire venir tous les réalisateurs est un des objectifs principaux sur lequel nous nous penchons pour les éditions à venir. Il s'agit pour nous de créer un véritable lieu de rencontre entre professionnels et avec le public, créer un laboratoire d'idées.

Quels sont les lieux de projection des films ?

Le festival se déroulera en totalité à l'Espace Tchif de Cotonou. C'est un centre culturel avec lequel nous travaillons depuis le début de la mise en place du festival. C'est un lieu effervescent qui propose de nombreux événements artistiques.

Hector Tovidokou

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