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Festival international du Film de Rotterdam 2015 : l'Afrique et au-delà
Le retour de Kivu Ruhorahoza, leçons sur Palestine/Israël, Safia Benhaim et Ben Russell primés
critique
rédigé par Djia Mambu
publié le 14/03/2015
Affiche 2015
Affiche 2015
Djia Mambu (revue Africiné)
Djia Mambu (revue Africiné)
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Kivu Ruhorahoza, réalisateur
Kivu Ruhorahoza, réalisateur
Tamara Erde, réalisatrice franco-israélienne
Tamara Erde, réalisatrice franco-israélienne
La fièvre (de Safia Benhaim)
La fièvre (de Safia Benhaim)
Safia Benhaïm, réalisatrice franco-marocaine
Safia Benhaïm, réalisatrice franco-marocaine
Greetings to the Ancestors, de Ben Russell
Greetings to the Ancestors, de Ben Russell
Ben Russell, réalisateur américain
Ben Russell, réalisateur américain
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer
Things of the Aimless Wanderer

Trois ans après Matière Grise, le Rwandais Kivu Ruhorahoza nous revient avec Things that the Aimless Wanderer. Son second long métrage livre un récit tout aussi poignant que le précédent. Lui également, traite intelligemment - même c'est d'une certaine manière mystérieuse - de maux comme la dépression, la décadence ou le suicide.
L'embarras d'aborder ces thèmes à l'écran est justement dû au fait que ces maux ne trouvent pas facilement remède en Afrique. Parce que d'une part, il y a difficulté à les identifier, et d'autre part, il y a difficulté à les accepter en tant que tels.
Son premier long métrage suivait un jeune homme survivant du génocide de 1994 avec des séquelles psychiques. Ici, c'est une jeune fille qui disparaît après avoir passée la nuit avec un explorateur blanc rencontré plus tôt. Celui-ci est d'ailleurs à sa recherche et pisté par un jeune homme noir, aussi à ses trousses. Sur un fond de musique hantée, le récit part, tour à tour, de trois hypothèses qui pourraient mener à comprendre cette disparition. Seule la voix narrative de l'explorateur blanc nous guide un peu dans ce récit où il n'y a presque pas de scènes dialoguées.

Kivu Ruhorahoza réitère ici sa collaboration avec Antonio Rui Ribeiro, le monteur avec qui il avait travaillé pour Matière Grise. Présenté en Première Européenne à Rotterdam, le film était aussi projeté au Sundance Film Festival 2015 en Première Internationale.

This is my Land

Comment les systèmes d'éducation palestiniens et israéliens transmettent l'histoire aux nouvelles générations ? C'est de cette question que traite le documentaire This Is My Land de la jeune franco-israélienne Tamara Erde (Jericho, en 2010, Disney Ramallah, en 2014). Voilà des années que nous suivons le conflit israélo-palestinien essentiellement à travers la couverture médiatique qui en est fait. Mais comment mieux saisir la complexité du conflit, si ce n'est de l'exposer comme on le ferait à un enfant ? C'est ici chose faite, puisque l'auteure va justement parcourir plusieurs classes scolaires dans les deux territoires pour capter comment les professeurs, juifs et/ou arabes transmettent cette histoire à la relève, dans des écoles mixtes et non mixtes.



Jérusalem, Naplouse, Ramallah sont parmi les endroits où sa caméra a suivi ces professeurs, durant une année. Assez pour voir à quel point les deux communautés se rencontrent ou ne se rencontrent pas comme par exemple au Jour du Souvenir, célébré d'une façon différente. Ayant elle-même grandi et été éduquée en Israël, Tamara Erde s'était posée des questions sur la façon dont ces faits sont relatés, alors qu'elle effectuait son service militaire. Ce retour au pays lui a permis de voir les choses avec un point de vue différent.

La fièvre de Safia Benhaim et Greetings to the Ancestors de Ben Russell récompensés parmi les courts

Au festival de Film de Rotterdam (IFFR), les courts métrages ont acquis une place majeure avec le temps. C'est ainsi qu'a été créée il y'a à peine dix ans la section Canon Tiger Awards Competition for Shorts Films (le festival en est à sa 44ème édition). Cette année, le jury a notamment récompensé, La fièvre de Safia Benhaim, qui suit une enfant au Maroc prise de fièvre et dont les visions entremêlent histoire et actualité. Le film de l'Américain Ben Russell, Greetings to the Ancestors, expose lui comment les habitants de Swaziland et d'Afrique du Sud rendent hommage et convoquent leurs ancêtres.

Djia Mambu,
Rotterdam, février 2015

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