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Réponse du Comité Directeur des JCC à la Contribution de Hichem Ben Ammar
critique
rédigé par
publié le 22/04/2015
JCC 2014
JCC 2014
Hichem Ben Ammar, réalisateur, producteur et critique de cinéma tunisien
Hichem Ben Ammar, réalisateur, producteur et critique de cinéma tunisien
Cérémonie Clôture JCC 2014, réalisateur primé avec l'acteur américain Danny Glover
Cérémonie Clôture JCC 2014, réalisateur primé avec l'acteur américain Danny Glover
Cérémonie Clôture JCC 2014, le réalisateur malgache Luck Razanajaona et l'acteur américain Danny Glover
Cérémonie Clôture JCC 2014, le réalisateur malgache Luck Razanajaona et l'acteur américain Danny Glover
Le réalisateur tunisien Férid Boughédir, JCC 2014
Le réalisateur tunisien Férid Boughédir, JCC 2014
Eric Cantona, Biyouna, Rachida Brakni et acteur, JCC 2014
Eric Cantona, Biyouna, Rachida Brakni et acteur, JCC 2014

Le Tiers-Monde des années 60 n'existe plus, l'Afrique est un continent à part entière, le monde arabe est une région importante sur l'échiquier international et il est inexact d'accuser le partenariat international d'imposer un formatage des films.
les choses et les esprits ont changé et si les films paraissent aseptisés ou édulcorés ce n'est pas le fait des coproductions.
Les Fonds n'ont plus de réflexes coloniaux et sont respectueux des valeurs des créateurs. Il serait bon d'interroger les réalisateurs qui font appel à la coproduction.



Pour ce qui est de la diffusion, il est vrai qu'elle est confidentielle, car les lois du marché sont cruelles, il faut qu'un film accroche les spectateurs dès la première séance à sa sortie sinon il faut laisser la place à ceux qui attendent derrière et ils sont nombreux. Cet état de fait nuit aussi bien aux films français, américains ou venus d'ailleurs qu'aux films dits "du Sud".

Les JCC continuent leur œuvre de mise en valeur des cinématographies africaines et arabes. Mais le Comité s'est refusé tant en 2008, qu'en 2010 et 2014 de sélectionner des films moyens pour faire du chiffre, il a toujours eu à cœur de présenter au public du festival des œuvres de qualité, pas spécialement "d'art et d'essai" mais qui soient le reflet de leur temps.
En 2014, ont été programmés 5 longs métrages africains sur 14 en compétition officielle et autant de courts métrages, 6 documentaires et 4 longs métrages en séances spéciales ainsi que deux films dans la section Cinémas du Monde, 7 documentaires montrés dans l'hommage à Samba Felix N'diaye.
Outre les "anciens" du cinéma africain qui n'ont jamais été écartés, une jeune génération de talent que nous connaissons bien car nous sillonnons l'Afrique depuis maintenant 15 ans dans une activité de formation et nous lisons plusieurs dizaines de scénarios africains chaque année est très présente.
Nous avons tissé des liens solides avec de nombreux jeunes cinéastes africains qui ont tous apprécié notre travail en faveur du cinéma du continent.



Pourquoi parler "de permanence de la pénurie ?". Rien que pour la session des JCC 2014 nous avons dû visionner autours de 600 films africains et arabes toutes catégories confondues. C'est d'ailleurs ce qui nous a poussé à souhaiter l'annualité du festival.

La collaboration avec le FESPACO n'est pas distendue, elle est au contraire très étroite.

Cette année, le Fespaco a également déroulé le tapis rouge à ses invités, le salon VIP et les paillettes et l'un des reproches des festivaliers a été l'absence d'un lieu où se retrouver et faire la fête comme ce fut le cas à Tunis.

L'austérité n'est pas un gage de qualité, se réunir dans une atmosphère à la fois cinéphilique et festive n'est-ce pas le meilleur hommage à rendre à nos invités et à notre public ?

La qualité de la sélection des films des JCC 2014 toutes sections confondues avec ses 220 films projetés ainsi que l'organisation du festival avec son côté festif et l'animation de la ville ont été salués à l'unanimité par le public tunisien, les cinéastes et journalistes invités et les cinéphiles, seule une petite partie des professionnels tunisiens semble ne pas être satisfaite et continue à rêver d'un retour en arrière.



Le changement qui doit s'opérer est celui de la modernisation, il faut privilégier la qualité tout en se mettant à l'écoute du public, ne pas se cantonner dans l'élitisme, offrir aux spectateurs des films qui répondent à leurs préoccupations et leurs attentes tout en gardant une place de choix au cinéma d'auteur et aux films moins accessibles.

Les JCC sont et seront toujours un festival de cinéma arabe et africain, un festival pour les cinéphiles, un lieu de débat, d'idées, de passion d'échanges et de rencontres mais aussi une fenêtre sur le monde et un espace de liberté. Les JCC sont la fête du cinéma en Tunisie, et un peu de glamour et de festivité ne peuvent que la rendre plus passionnante.

Comité Directeur des JCC

LIRE L'ARTICLE DE Hichem Ben Ammar - Les Journées cinématographiques de Carthage face à la mondialisation, entre mise à niveau et mise au pas (sur le site du magazine en ligne Africiné, le Leader Mondial).
La 25ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) a eu lieu du 29 novembre au 6 décembre 2014 à Tunis.

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