Le court-métrage de 20 minutes réalisé par le Marocain Aziz Lechgar est pour le moins énigmatique…
En Guinée Bissau, on dit qu'il faut regarder mille fois une femme avant de s'engager. Voilà un court métrage qui interpelle les hommes sur le fait qu'avant d'épouser une femme, il faut bien connaître ses valeurs humaines.
Le film multiplie les interrogations sur l'attitude de Hanane dont les maris meurent tour à tour. Est-elle auteure ou victime de ces morts ?
Tournant au film d'horreur, traversé d'angoisses, le récit reste énigmatique. Tout tourne autour d'une bague sans qu'on sache s'il s'agit du désir maladif de la posséder ou de la collectionner. Posséder la bague ou posséder la femme ?
Hanane se regarde dans le miroir, mais voit-elle vraiment son image ? L'eau est toujours présente : la mer, l'eau courante, la piscine - miroir de la conscience d'Hanane.
La confusion domine autour du côté sombre du mariage. Tout concourt à nous égarer pour nous laisser construire notre propre vérité. N'est-ce pas là la magie du cinéma ? N'est-ce pas précisément cela le cinéma ?
Nilson Mendonça (Guinée Bissau)
Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2022 / FACC.
Atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 5è édition du Festival de Dakar Court par le Festival, Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar).