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UNE VIE EN COULEURS, film du Burundais Lionel Nishimwe
Le poids de la maladie sur l'amour
critique
rédigé par Najib Sagna
publié le 09/02/2023
Najib SAGNA (Dakar), Rédacteur à Africiné Magazine
Najib SAGNA (Dakar), Rédacteur à Africiné Magazine
Lionel NISHIMWE, réalisateur burundais
Lionel NISHIMWE, réalisateur burundais
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
Scène du film
La Première du Film, à l'IFB (Bujumbura), mai 2022
La Première du Film, à l'IFB (Bujumbura), mai 2022

Le court métrage Une vie en couleurs du jeune cinéaste Lionel Nishimwe, a concouru aux côtés des pays comme le Rwanda, le Nigeria, l'Egypte, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, le Bénin et d'autres. C'est une œuvre saisissante qui mêle tristesse, espoir et amour.

Ce film raconte l'histoire de Phil et Sarah, deux personnages qui voient leur vie basculer lorsqu'ils apprennent que cette dernière est atteinte d'un cancer. En plein confinement dû à la pandémie, le jeune couple doit faire face au quotidien, à la fatalité, à la plus grande peur que doit affronter chaque être humain : mourir, disparaître dans le néant avec la crainte de ne laisser aucune trace.



Le poids de la maladie et le tabou de la dépression...

L'œuvre traite le sujet de l'impact psychologique de la maladie sur des personnes relativement jeunes et leur entourage. En plus de l'isolement physique, on y ressent également l'importance de l'isolement mental, de la frustration et du sentiment d'impuissance, notamment pour des personnes initialement pleines de vie, dynamiques et ambitieuses. L'auteur met habilement en parallèle ces thématiques et les luttes qu'elles mettent en exergue : la quête d'espoir, les sacrifices, la lumière derrière les ténèbres, offrant au spectateur un tableau tragique et profondément humain.

Enfin, l'auteur aborde la question de la dépression, souvent reniée, inexistante et fortement tabou dans certaines sociétés. Il tente de briser la glace, entre les cris silencieux et les oreilles volontairement bouchées. Avec une grande cinématographie et une intrigue captive qui maintient le public sur les bords de ses sièges, le film a un attrait." Nous remercions sincèrement le Festival (de Louxor) pour nous avoir donné un espace afin de partager cette merveilleuse histoire", a déclaré Lionel Nishimwe, lors de cette 12ème édition du Festival du Film Africain de Louxor (LAFF, Egypte).

Son film est plein de mordant et rempli d'humour, même en traitant d'un thème grave. Le final est à la fois époustouflant et déboussolant, avec tous les personnages présents. Un film plein d'émotion. "Une histoire complexe et surtout très dure qui montre admirablement bien les problèmes de société" lance un réalisateur égyptien présent à Louxor.

Najib SAGNA

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