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MARIAM. De l'illusion au désespoir
Un court métrage fiction de Lionel META, France
critique
rédigé par Rachidatou Djibrilla Halidou
publié le 26/02/2023
Rachidatou DJIBRILLA HALIDOU, Rédactrice (Niamey) à Africiné Magazine
Rachidatou DJIBRILLA HALIDOU, Rédactrice (Niamey) à Africiné Magazine
Lionel META, réalisateur camerounais français
Lionel META, réalisateur camerounais français
L'actrice Tokou BOGUI ("Mariam"), rôle principal féminin
L'actrice Tokou BOGUI ("Mariam"), rôle principal féminin
Scène du film JE ME MARIERAI AVEC MON PÈRE (2009), avec Fatou Ndiaye
Scène du film JE ME MARIERAI AVEC MON PÈRE (2009), avec Fatou Ndiaye
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM
Scène du film MARIAM

Nominé à Dakar Court 2022 (où Tokou Bogui a remporté le Prix de la Meilleure Actrice), le film MARIAM est en compétition officielle au 28è Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou FESPACO 2023. Cette édition au lieu du 25/02/2023 au 04/03/2023, dans la capitale burkinabèe.

Lionel Meta a déjà autoproduit et réalisé deux courts métrages : Je me marierai avec mon père, en 2009 et La métaphore du manioc, en 2010. Avec ce nouveau court métrage de 20 minutes, il interroge la société française sur des thématiques aussi diverses que la famille, l'adoption, l'exclusion, la justice, la marginalisation.



S'il y a un conflit dans les couples, se pose la question de la garde de l'enfant et c'est souvent brutal. Nous accompagnons ainsi Mariam et ne la lâchons pas. Elle cherche frénétiquement à reprendre son petit, mais son beau-père l'en empêche. Elle essaie tout au long du film de le récupérer. Le film ne perd jamais ce rythme haletant avec une impressionnante maîtrise de l'action, des mouvements de caméra aux ellipses. Mariam doit développer des stratégies et tout essayer mais rien ne marche. A force de courir en tous sens pour récupérer son enfant, sa voiture devient son nouveau foyer, moment où une musique doucement mélodique mais bourdonnante soutient la tension.

Mariam est prise dans un cercle vicieux. Lorsqu'elle essaye de convaincre un juge qui doit appliquer la loi, elle se maquille pour faire bonne impression mais en vain. Par deux fois, elle réalise qu'elle va droit dans le mur et rebrousse chemin. Nous la suivons dans ses hésitations, emportements, et tentatives désespérées. Elle est une mère courageuse. Nous savons qu'elle peut être douce, lorsqu'elle sert les enfants à la cantine de l'école. C'est juste qu'elle est coincée.

Il fallait pour l'incarner, une actrice habitée, capable de communiquer la tension de son personnage. Tokou Bogui est à cet égard excellente. Elle nous amène dans une fin ouverte qui nous laisse dans l'imaginaire, non sans nous poser la question du choix entre la violence et le dialogue.

Rachidatou DJIBRILLA HALIDOU (Niger)

Article rédigé dans le cadre de l'Atelier Dakar Court 2022 / FACC.
Un atelier de formation en critique cinématographique dirigé par Olivier Barlet et Baba Diop, organisé à l'occasion de la 5è édition du Festival de Dakar Court (05-10 Décembre 2022) par l'Association Cinemarekk et la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC, Dakar), avec le soutien de Vivendi Create Joy.

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